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ENSEIGNER A DES ADULTES (2ième partie) SUR LES TRACES DES PEDAGOGIES ET DU BEHAVIORISME

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 ENSEIGNER A DES ADULTES (2ième partie)

 SUR LES TRACES DES  PEDAGOGIES  ET DU BEHAVIORISME

     La formation des adultes n’est pas, sauf exception, organisée en cursus stables et pérennes comme l’est la formation scolaire et universitaire. Ce sont les problèmes surgissant dans une conjoncture spécifique qui donnent naissance à une ou des opérations de formation, lorsque l’on estime qu’ils peuvent  trouver tout ou partie de leur solution, dans une transformation des qualifications, des manières de faire et de se comporter de telle ou telle catégorie d’acteurs agissant dans la conjoncture.

La Pédagogie Par Objectifs (La P..P.O.),  en formation,  a marqué l’introduction d’un changement majeur : construire les contenus de formation à partir de l’analyse des situations professionnelles. Pour déterminer quels sont  les objectifs d’une  formation, on commence par s’intéresser au métier, à la tâche, et donc aux savoirs et savoir-faire requis pour acquérir une compétence professionnelle.

En quelque sorte, les objectifs pédagogiques sont dérivés de l’analyse professionnelle.

Selon un formateur (J.Aubegny, objectifs et management : le système des unités capitalisables,

Education Permanente 1985-1986) : « Depuis une dizaine  d’années, les objectifs pédagogiques ont trouvé un champ d’application privilégié à travers le développement du système de délivrance des certificats d’aptitude professionnelle par unités capitalisables(…) ».

Outils intéressants pour développer la mobilité professionnelle dans les  pays industriels, à économie de marché, les unités capitalisables ont besoin d’une philosophie de référence qui renforce l’intériorisation des normes sociales pour créer un consensus idéologique, gage de non-contestation des acteurs ; cette philosophie leur est fournie par la référence aux valeurs de l’humanisme classique.

Elles ont besoin d’une théorie de l’apprentissage de référence qui leur est fournie par le néo-behaviorisme de Skinner, et de ses épigones. Elles s’appuient sur une théorie de l’action dont le module le plus accompli est constitué par le management à travers la direction participative par objectifs.

Et l’auteur de poursuivre sa réflexion, en cherchant à mettre en évidence « une homologie frappante entre les objectifs opérationnels de formation, et les objectifs opérationnels de production ».

Certes, l’épistémologie sociologique nous a amplement démontré comment l’idéologie pouvait se cacher sous la science, mais ce serait conférer beaucoup de dignité aux écrits sur la définition des objectifs en pédagogie, que  de les considérer comme scientifiques.

La volonté de déterminer avec précision les objectifs d’une action éducative a d’abord été un souci de pédagogues : de pédagogues scolaires et américains, donc nourris d’une culture psychologique toute entière dominée par le behaviorisme, à la différence de pédagogues européens comme Cousinet, Claparède, Freinet, etc., manifestement plus influencés par J.J.Rousseau et une psychologie encore littéraire ou philosophique, centrée sur les personnes,  pour la scientificité de la mesure des comportements.

La référence des fondateurs de la P.P.O. n’était vraisemblablement pas l’Emile, mais beaucoup plus sûrement l’ouvrage de Skinner : « La révolution scientifique de l’enseignement »,  ouvrage dans lequel l’auteur s’efforce d’appliquer la loi de l’effet et des contingences de renforcement, aux situations scolaires, et donc à l’apprentissage intellectuel. /.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

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