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Les misères des partis politiques marocains en mal d’idées et les prochaines élections législatives !!!

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            Depuis la fin du  gouvernement d’alternance en 2002, ,dirigé par le premier ministre Mr Abderrahmane Youssefi,ex-sécrétaire du parti de l’union socialiste des forces populaires (USFP), le champ politique marocain  est  marqué par la léthargie et la débâcle des partis politiques marocains .Les scissions et les guerres intestines en sont les principaux aspects  de cet état de fait.Sans parler de la droite marocaine qui a dominé la politique marocaine durant l’ère hassanienne,la gauche  ,elle,a connu durant  cette dernière décennie les pires divisions de son histoire .Avec les scissions  du parti socialiste d’ Abderrahim Bouaabid en plusieurs partis socialistes (le parti du congrès national ittihadi, le parti  socialiste unifié, le parti travailliste  et bien d’autres…),le PPS dont la scission a donné naissance au FFD,on peut dire que la gauche qui  a avait un poids incontournable quand elle était unifiée,a beaucoup perdu du terrain auprès des masses populaires.Le Makhzen ,ayant usé de son pouvoir d’attraction,a bien  su saper les fondements qui faisaient la force de cette gauche.,l’opportunisme et le réalisme politique ayant beaucoup joué.dans la désintégration de l’unité de la gauche marocaine.

Dans les convulsions des mouvements contestataires du monde arabe,des régimes totalitaires sont tombés (Tunisie,Egypte,Libye…).Le Maroc  a  connu aussi sa révolution populaire qui a  abouti à l’élaboration d’une nouvelle constitution.dans laquelle le roi a cèdé au peuple une grande partie de ses prérogatives,,la monarchie n’étant pas remise en question , tandis que les jeunes dénonçant la corruption sous toutes ses formes et   appelant à la justice sociale et à la dignité..Un mouvement des jeunes était né:le mouvement 20 février.Les responsables politiques ont préféré se ranger du côté de la légalité institutionnellle au détriment de la rue qui s’enflammait ..

C’est dans ce contexte révolutionnaire qu’a eu lieu le référendum sur la nouvelle constitution votée à la quasi-unanimité par les citoyens selon les statistiques du ministère de l’Intérieur.Les partis politiques de gauche comme de droite se livraient durant tout l’été  à des spéculations et à des querelles purement partisanes et se lançaient dans un bras de fer avec le ministère de l’Intérieur  pour discuter des modalités du scrutin et des lois organisationnelles relatives aux élections législatives .En agissant ainsi ,ils ont laissé de côté les grands thèmes du changement que devra connaître le Maroc de demain.,.Déjà ,à deux mois et demis des élections fixées aui 25 -11-2011,le bras de fer avec l’Intérieur ,n’en finit pas de rebondir ,allant de surprise en surprise ,donnant l’impression aux observateurs d’un course  marathonienne.Les uns boudent le gouvernement  comme le PJD d »autres ne finissent pas de dénoncer les agissements du PAM  tandis que l’extrême –gauche se démarque ouvertement de la gauche classique .

Les uns menacent de boycotter les élections pendant que les autres majoritaires dans le gouvernement ,flirtant  avec le pouvoir,  tentent d’arracher  de  ce dernier les meilleures garanties pour un scrutin libre et transparent  par un certain nombre de dispositions administratives et juridiques:listes électorales ,découpages éléctorales ,mode de scrutin ,seuil électoral, lois sur les partis etc etc ….

Malgré la nouvelle constitution qui insiste sur l’adoption d’une nouvelle politique basée sur le changement ,l’innovation ,ces  sont dans l’incapacité d’imaginer des programmes aptes à satisfaire les citoyens ,notamment  des jeunes en mal de vivre  à cause des problèmes sociaux :le chômage des jeunes,l’exclusion ,la discrimination et l’injustice sociale.La dictature des  têtes pensantes  des partis politiques fait obstacle à l’émergence de nouvelles élites désireuses de se présenter aux  prochaines élections.Les mêmes causes produisant les mêmes effets ,ces partis reproduisent les mêmes clichés des années passées  .Au lieu d’imaginer ce qui peut intéresser les citoyens après les élections à savoir le changement en matière sociale(la justice sociale , l’emploi des jeunes ,la dignité des citoyens,la lutte contre la corruption ,l’amélioration du coût de la vie…) pour un Maroc nouveau ,ils ne font que végéter dans la banalité des discours stériles et  opportunistes ,leurs discours se réduisant   à la problématique électoraliste  et à l’arsenal de lois qui s’y rapporte  oubliant  la fièvre des mouvements sociaux de cette année et les principales inquiétudes des citoyens.IIs n’arrivent pas malheureusement à dépasser les idées classiques qu’ils  remâchent  à l’approche de chaque rendez-vous électoral. Les uns se bousculent au  couloir du ministère de l’Intérieur  pour présenter leurs  propositions et  en débattre pour finalement sortir avec des arrangements et des consensus  sous la bénédiction de Mr le ministre de l’Intérieur,les autres plus boudeurs et  moins satisfaits se livrent à des guerres de communiqués ou menacent de boycotter les élections.

La problématique de la coalition n’en est pas ,non plus  ,résolue .Si le bloc dit libéral qui regroupe  (RNI,UC,MP, ET PAM)    est d’accord sur le principe de l’union ,rien n’est moins clair sur les questions de fond.:auront-ils un programme commun ,des candidatures communes?Qui  des quatre têtes pensantes de ces partis sera  -t-il premier ministre si jamais ils emportent les élections?Les autres partis de gauche peinent à dessiner les contours d’une possible alliance :le parti de la gauche verte (PGV),l’USFP,le PPS  le FFD ,le PS  et peut-être le parti de l’Istiqlal  .; se sont-ils concertés sur une possible coalition,en tout cas ,rien de concret n’est sorti de  leur discussion concernant leur projet d’union.Quoiqu’il arrive ,la grande gauche marocaine  n’arrivera jamais à s’unir pour des raisons conjoncturelles et structurelles..Déjà,les partis de la gauche radicale ,à savoir le PSU,le PADS,le CNI,et le PI  ont fait bloc contre la gauche  classique  et  ont annoncé tout récemment de boycotter les élections.Voulant afficher la différence par rapport aux autres partis en perdition ,la tête pensante du parti FFD ,Mr Thami  Khyari  se dit optimiste ,et bien à l’aise dans le climat politique actuel..Il se dit confiant dans l’avenir électoral de son parti.C’est ce qu’il a affirmé lors de la 10 è session de la commissions nationale de son parti.Excès d’optimisme ou justesse d’appréciation?, la vérité apparaitra en tout cas  après les élections du 25 novembre.

Des partis islamiques boudés par  le gouvernement et les partis classiques de gauche comme de droite ne savent pas de quel pied danser.Etant considérés comme des parias , par l »‘establishment » , ils ont du mal à se positionner et  à s’imposer  sur l’échiquier politique ,dans le champ partisan marocain même s’ils jouissent d’une large base militante .Le PJD est  reconnu officiellement et ,l’autre(le PJB) n’est pas reconnu officiellemeznt mais toléré.Très peu ouverts au modernisme et aux idées libérales , n’ayant pas un projet de développement  socio-économique  bien défini,ils sont forts cependant  en matière d’assistance et de solidarité avec le tissu social ,notamment des couches sociales démunies.

En Europe ,le salut de la classe politique passe par  la polarisation du champ partisan.Les partis politiques ,constitués en deux ou trois pôles, la gauche , la droite ,et le  centre comme en France et en Espagne, ont réussi à éviter bien de déboires politiques .Leurs débats se concentraient à chaque échéance électorale sur la thématique socio-économique et du quotidien des électeurs plutôt que sur les divergences électoralistes .

Enfin ,on voit que les partis politiques toutes tendances confondues  sont en train de vivre des moments implacables et enfiévrés  à l’approche du rendez –vous électoral ; mais ils passent à côté du vrai changement.,le changement du contenu et du contenant ,le changement des mentalités ;ils sont enfermés dans l’existant et  des pratiques anciennes tout en étant en porte-à- faux avec l’esprit de la nouvelle constitution ,loin des exigences du peuple ,loin des doléances des jeunes en mal  de vivre .Gangrénés par le virus des dissensions et aveuglés par l’appât des sièges à obtenir aux prochaines élections ,ils n’ont décidément rien à offrir  à la société marocaine en mal d’attente elle  aussi..Pourront-ils et sauront-ils relever les défis qui les attendent ?Peu sûr..

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1 Comment

  1. Anonyme
    24/09/2011 at 11:05

    hélas; la balkanisation des partis à causes des anciens partis; leurs éléphants

    sont toujours là ignorant la démocratie .pessimisme ou réalisme ,ils seront

    présents le 25 nov sans programmes comme d’hab.il faut tout rénover ;que les partis politques donnent l’exemple

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