Hommage à la femme enseignante
Khalid Barkaoui
A la veille de la célébration du monde entier de la journée internationale de la femme correspondant le 8 mars annuellement, j’ai une pensée toute particulière à la femme en général et à la femme enseignante en particulier. Cette journée mémorable du 8 mars nous rappelle le militantisme de la femme russe qui a pu décrocher son droit légitime de vote après des manifestations et des actions militantes ce 8 mars 1917. Il a fallu attendre 1977 pour que les Nations Unies officialisent en grande pompe la journée mondiale de la femme. Depuis ce temps, les femmes commémorent cette journée pour établir le bilan des avancées réalisées, des défis majeurs à relever et du chemin qui reste à parcourir pour plus de justice, d’égalité, d’émancipation et de parité.
La femme marocaine fête cette journée dans la joie et la bonne humeur en guise de reconnaissance des sacrifices déployés par la gent féminine pour jouir de ses pleins droits et pour asseoir le socle d’une société moderne, équitable et égalitaire qui redonne une place de choix à la femme en tant qu’actrice incontournable dans l’essor de son pays.
La femme marocaine peut s’enorgueillir et se sentir fière, et pour cause, elle est doublement fêtée au cours de l’année. Tout d’abord, elle est commémorée le 10 octobre en raison de la proclamation de cette journée comme la journée nationale de la femme. Le 10 octobre 2004, le Maroc a connu l’avènement du code de la famille. Ce code a octroyé des droits fondamentaux à la femme marocaine pour assurer le bien-être de l’enfant. Le 8 mars est une occasion propice pour valoriser les efforts déployés par la femme citadine et rurale pour contribuer à côté de l’homme au processus du développement initié par notre pays.
C’est aussi une occasion pour mettre à l’honneur le travail soutenu et l’effort appréciable conjugué par la femme enseignante afin de dispenser un enseignement de qualité, même dans des conditions qui laissent à désirer. L’enseignante travaille dans des zones enclavées, dans des zones montagneuses et difficiles d’accès. Ces enseignantes font face à des contraintes multiples pour assurer leur noble mission. Elles sont privées d’habitat décent, de nourriture, de moyens de transport à la hauteur de leurs attentes, de moyens de loisirs, de bain maure, de bibliothèques, de banques, de postes, d’administrations…car ces institutions se trouvent à des centaines de kilomètres et pour y accéder, il fallait parcourir des distances faramineuses.
A l’aune de cette célébration, il ne faut pas oublier les souffrances de cette femme enseignante militante pétrie d’une volonté inébranlable pour servir l’école publique nationale. Cette femme avance à pas sûr et avec mérite vers la réalisation du plus beau métier du monde. Chapeau bas à toutes les princesses du savoir qui bravent les conditions difficiles pour forger la personnalité des enfants du monde rural, du monde périurbain et du monde citadin. Ces femmes n’ont pas besoin de fleurs ou de roses, elles ont besoin d’une amélioration substantielle de leurs conditions de vie pour vaquer à leur titanesque mission éducative.
Khalid Barkaoui
Memebre de l’AMEF CP de Boulemane.
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