En marge des travaux de la Conférence intergouvernementale pour l’adoption du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières organisée les 10 et 11 decembre à Marrakech ; le Maroc et l’Union africaine ont signé, lundi dernier l’accord de siège de l’Observatoire africain des migrations qui rappelons le ; est une proposition de SM le Roi Mohammed VI en qualité de leader de l’UA sur la question de la migration, entérinée par les chefs d’Etats africains.
Cet accord a été signé par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita et le Président de la Commission de l’union africaine (UA), Moussa Faki, qui a participé aux travaux de la Conférence de Marrakech qui a connu l’adoption du Pacte mondiale pour des migrations sures, ordonnées et régulières.
L’Observatoire africain des migrations, qui siégera à Rabat et dont le travail est basé sur le triptyque “comprendre, anticiper et agir”, aura pour mission de collecter les informations et de développer leur échange ainsi que de faciliter la coordination entre les pays africains sur la question migratoire.
Dans une déclaration à la presse, M. Faki a souligné que cet Observatoire est un outil important pour faire des analyses sur le phénomène de la migration et avoir des statistiques fiables proprement africaines et qu’il est temps que les africains gèrent par eux même cette question de migration tout en faisant état de la forte adhésion de l’Afrique au Pacte mondial sur les migrations, qui comprend “de dispositions importantes pour protéger les migrants”.
Selon Faki ; la migration se trouve aujourd’hui au cœur de l’Agenda mondial et africain et l’adoption de ce Pacte mondial sur la migration à Marrakech en est la meilleure illustration.
“L’essentiel de la migration est intra-africaine. 80% du flux migratoire se passe à l’intérieur du Continent”, a fait souligné M. Faki, estimant que la jeunesse africaine n’a pas vocation a quitté l’Afrique, c’est elle qui doit construire ce Continent”.
Pour lui ; “Tous les Etats africains sont appelés à créer les conditions pour l’épanouissement de leur jeunesse à l’intérieur de l’Afrique”,
Pour sa part, M. Nacetr Bourita a rappelé que SM le Roi avait proposé la mise en place d’un Observatoire africain des migrations, une idée qui a été entérinée par les Chefs d’Etats africains en juillet à Nouakchott lors du 31ème Sommet de l’UA, avant d’être insérée dans le Pacte de Marrakech.
Le premier objectif de ce pacte précise Bourita, est une meilleure connaissance du phénomène migratoire pour pouvoir le gérer, car avait-il noté ; la meilleure connaissance se fait par l’Observation du phénomène, la collecte des statistiques et la compréhension des motivations et des profils des migrants.
L’Afrique est l’objet d’études alors qu’elle ne produit rien, ce continent doit élaborer sa propre histoire sur la migration, développer ses propres statistiques et être en mesure de développer ses arguments, a-t-il affirmé.
L’Observatoire se veut le début de la mise en œuvre du Pacte mondial sur les migrations, qui souligne qu’une meilleure connaissance de ce phénomène permettra une meilleure gestion, avait-il conclu.
DNES : Mohammed Drihem