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La promotion des sports de nature et de montagne Au service du Développement socio-économique territorial Dans la collectivité rurale d’Anergui

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Le territoire, à travers ses dimensions socio-économiques, culturelles ; politiques ou même spatiales, constitue un prisme pertinent d’analyse. Tout en étant le support direct de la pratique, il révèle les stratégies et projets des acteurs (HervéGumuchian et al. 2003) participant à Co-construire ses spécificités (H. Gumuchian, Bernard Pecqueur, 2007).
En termes d’aménagement et de développement des territoires donc, les pratiques récréatives, sportives et touristiques de nature sont aujourd’hui porteuses de nombreux enjeux. Selon des spécialistes, ces pratiques participent à la progressive requalification des espaces ruraux et montagnards au sein desquels les derniers recensements de population en France par exemple (RGP INSEE, 1999-2006) démontrent le renversement des tendances démographiques via l’installation de nouvelles populations.
Cette nouvelle attractivité résidentielle ; relève-t-on ; trouve ses fondements au sein de nouvelles représentations des espaces naturels et ruraux analysées par Jean-DidierUrbain (2002) in « Paradis verts, désirs de campagne et passions résidentielles », ou encore Hervieu et Viard (2001) et Viard (2006). En participant au cadre et à la qualité de vie ainsi qu’à la médiation avec les espaces naturels et paysagers, les sports de nature peuvent être considérés comme des aménités ou des externalités positives pour ces territoires. Ainsi, ces activités participent aux nouvelles formes d’économies résidentielles / présentielles décrites par Davezies (2008) et contribuent, à travers la « circulation invisible des richesses », à une forme de péréquation entre les espaces urbains et ruraux. Même si peu d’études sur l’impact territorial de ces activités existent (Bourdeau, Rotillon, 1999 ; Mao, 2006), elles constituent l’un des vecteurs du développement local de nombreux espaces via l’implantation d’entreprises et la création d’emplois. À titre d’exemple, à l’échelle nationale française, le tourisme équestre représente un chiffre d’affaire de 300 millions d’euros et concerne 2 600 entreprises qui emploient plus de 6 000 personnes (Malek Bouhaouala, 2008)
Charnière entre le Haut Atlas et le Moyen Atlas au sud de Béni Mellal ; la localité d’Anergui est une petite localité située dans le Haut-Atlas, à environ 80 km à l’Est de Beni-Mellal et dont le bourg ; proprement-dit ; est situé au fond d’une large vallée terminée par un cirque glaciaire grandiose arrosé par l’AssifMelloul a pris conscience de cette nouvelle donne et s’estlançé dans la promotion et l’encouragement de ce genre de pratiques récréatives, sportives et touristiques de nature.
En effet, la collectivité territoriale d’Anerguia décidé de parrainer et de soutenirla 3ème édition du TRAIL INTERNATIONAL DE L’ATLAS CENTRAL organisé du 29 au 30 septembre 2017 prochain par le CLUB ANERGUI DREAM TEAMet ce, en partenariat avec le conseil régional de Beni Mellal-Khénifra et le conseil provincial d’Azilal à l’instar des deux dernières éditions.
La commune rurale d’Anergui appartenant à la province d’Azilal est située à environ 34 Km à l’Est du village de Tamga et de 80 Km de la ville d’Azilal. Deux pistes permettent de s’y rendre. La plus directe part d’Ouaouizerthet rejoint la vallée de l’AssifMelloul, près de Tamga et du rocher de la cathédrale. La seconde part de Tagleft, à une quarantaine de kilomètres au Nord-est de Ouaouizeth.
La Collectivité d’Anerguis’étale sur une Surface totale de l’ordre de 33500 Hedont 320 Hede pâturages ; 19800 Hedeterrains nuset 10000 He de forêts). Elle compte une population rurale forte de 4000 habitants occupant quelques 12 Douars ou s’activent quelques neuf associations pour le développement et l’environnement et une coopérative artisanale pour les femmes
Les atouts de cette collectivité territoriale d’Anergui qui se trouve coquette au coucher du Haut Atlas et au lever du Moyen Atlas sont si nombreux et variés a commencer par sa Richesse en Eau, son Paysage diversifié ( naturel, architectural, culturel), son Tissu associatif actif , son Elevage ( caprin et ovin) son Agriculture vivrière ( noix , amande) son Apiculture et son Tissage dont la laine est l’outil préférable de la femme berbère pour archiver sa conception et ses lectures au monde dans un tapis qui durera des siècles et parfois termine sa vie dans des musées internationaux……
Le paysage est « le visage de la commune », caractérisé par l’arboriculture, en particulier par les noisettes et les amandiers qui présentent un véritable symbole de la commune. Et le paysage est aussi représenté par les espaces naturels comme les cours d’eau et les sources d’eaux ( AssifMelloul,source Anssa , Ouhcine, Tittar…) qui sont une véritable fortune en matière d’eau d’irrigation et d’usage domestique pour la population ;
D’autre part ; il y’a lieu de relever que le patrimoine architectural est l’un des plus importants qui peut être une source d’investissement dans le domaine dugéo tourisme comme source de développement durable et de création des activités génératrices de revenu sachant bien que la zone dispose d’un Géo parc labellisé par l’UNESCO.Aussi, la commune d’Anergui dispose d’un certain nombre d’atouts important pouvant être à la base d’un projet touristique à savoir :
Des Sites naturels et d’intérêts écologiques dans la zone montagneuse du Haut Atlas avec un terrain très accidenté. L’environnement naturel de qualité de la commune son histoire, son moussem d’Ait Sidi Ali O. Hssayn et les Ighrems sont les éléments attrayants du territoire et aussi sa culture très proche de celle Zayan (province de Khénifra) autour des arts musicaux d’Ahidousse pourrait en faire une destination privilégiée.
Des sites historiques d’intérêt touristique témoignent d’une histoire complexe et trèsriche. Les nombreux Ighermans ou greniers collectifs sont des vestiges d’une organisation sociale très stricte.
L’aspect architectural, les sculptures variées de portes en bois et l’emplacement des greniers frappent par leur beauté et le génie des bâtisseurs.
La rivière de Melloul sur laquelle peut se développer un tourisme sportif (kayak, escalade).
Des potentialités importantes pour développer la chasse touristique dans la forêt ;
Les produits de terroirs s’ils sont valorisés (miel,noix,amande…).
La proximité d’Imilchil, sa spécificité pastorale et sa culture pastorale en fait une destination touristique et culturelle importante. Les savoirs locaux en matière d’élevage et le mode de vie nomade peuvent être des leviers importants de valorisation du territoire.
Mohammed Drihem

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