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Lettre ouverte à Sarkozy adressé par l’A.M.D.H. A diffuser, merci bcp !

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Rabat le 31/08/2009

A son Excellence Mr Nicolas Sarkozy Président de la République Française
(lettre ouverte)

Objet : Mort dans la détresse de notre concitoyenne Aicha Mokhtari et
conditions injustes d’octroi du visa aux MarocainEs.

Monsieur le Président

 En tant que présidente de l’AMDH
(Association Marocaine desÄ Droits Humains) et au nom de son Bureau Central, j’ai
l’honneur de vous écrire pour vous dire notre douleur et notre indignation
suite à la mort dramatique, mais combien évitable, de notre concitoyenne Aicha
Mokhtari survenue le 15 août 2009 à Oujda, au Maroc, suite à un cancer osseux.
Je m’adresse à vous en tant que président de la République Française,
parce que nous pensons à l’AMDH, que les autorités représentant votre pays au
Maroc, ainsi que votre gouvernement ont une  Tout d’abord les faits : Mme AichaÄresponsabilité
dans ce décès.  Mokhtari née à Oujda en 1957 a été atteinte d’un
cancer osseux (un ostéosarcome du fémur ) depuis un peu plus de deux ans ;
les médecins qui la traitaient se sont aperçus qu’elle ne pouvait être soignée
au Maroc et qu’elle devait impérativement être examinée et traitée dans un
hôpital spécialisé en Europe et de préférence en France. L’Institut Gustave
Roussy a été contacté et a accepté de la prendre en charge aux frais de la
famille. Il ne restait plus qu’a obtenir un visa pour soins médicaux. Un
dossier complet fut établi avec à l’appui un dossier médical, dument certifié
par les services concernés du ministère de la santé du Maroc, et présenté au
consul de France à Fès. Mais, à la stupeur des concernés, le visa a été refusé
le 02 avril 2008 à cause, semble-t-il, d’une erreur du consulat provenant d’une
homonymie malencontreuse avec une citoyenne algérienne interdite d’entrée en
France. Et c’est là que le calvaire a commencé. Abdelaziz, frère de Aicha a
remué ciel et terre pour obtenir la révision de la décision du consulat
français à Fès ; il vous a écrit ainsi qu’a bon nombre de ministres, aux
responsables gouvernementaux marocains. En vain ! Le 17 juin 2008, le chef
de votre cabinet lui écrit : « je dois vous indiquer qu’il ne m’est pas
possible de répondre à votre attente dès lors que les services compétents,
auquel la présidence de la
République ne peut se substituer, se sont prononcés ». Ce fut
pratiquement un verdict de mort lente et douloureuse qui était prononcé contre
Aicha, qui s’est éteinte dans des conditions inhumaines de souffrance et de
détresse, faute d’obtention du visa qui pouvait lui ouvrir les portes de  A l’AMDH, fidèles à notre attachement sans
réserve auxÄl’espoir.
 droits humains universels – « sans
distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de
religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou
sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation » – nous avons,
suite à ce malheur franchement et clairement :
Dénoncé la
décision arbitraire du consulat Français de Fès privant Aicha Mokhtari du visa
ainsi d’ailleurs que l’homologation de cette décision assassine par d’autres
autorités gouvernementales et étatiques françaises.
Critiqué les autorités
marocaines qui n’ont pas pris leur responsabilité pour défendre le droit à la
santé et à la vie de Aicha auprès des autorités françaises.
Dénoncé le
régime d’octroi du visa par la
France et les autres pays du Nord, caractérisé par des
conditions draconiennes, opaques mais surtout bafouant la dignité humaine,
alors que le citoyen du Nord n’a besoin tout au plus que du passeport pour
accéder à notre pays.
Décidé de mener
une campagne pour dévoiler les causes et les responsabilités dans le décès de
notre concitoyenne Aicha et de coopérer avec tous les démocrates et défenseurs
des droits humains ici au Maroc, chez vous en France et ailleurs dans le monde
pour dévoiler les tares du régime français et européen d’octroi du visa qui est
bien conforme au concept de « l’émigration choisie », mais en totale
contradiction avec les droits humains universels que la France démocratique n’a
cessé de défendre de 1789 à nos jours. Cette campagne, nous avons décidé de la
mener sous le mot d’ordre : « Pour que la mort de Aicha Mokhtari ne soit
pas vaine, luttons pour humaniser les conditions d’octroi du visa ».

 Monsieur le Président,Ä

A la mort de Aicha, la famille de la défunte ainsi que nous défenseurs des
droits humains, avons ressenti une terrible HOGRA, un terme de chez nous autres
maghrébins, pour parler de l’humiliation ou de la dignité bafouée. C’est pour
cela que nous ne pouvons terminer cette lettre sans demander justice et
réparation :
Nous demandons
d’abord que le ou les responsables du refus fatal d’accorder le visa soient
jugés ; nous espérons également que les responsables administratifs et
politiques qui ont couvert cet acte soient sanctionnés.
Nous demandons
l’équité et la réparation pour la famille de la défunte qui a droit au moins à
des excuses publiques de la part de l’Etat français.
Mais la
véritable réparation – et pour que la mort de Aicha ne soit pas vaine ainsi
d’ailleurs que celle de ces centaines de « harragas » qui faute de visa
finissent leur vie noyés dans la mer – c’est l’humanisation et la
démocratisation du système du visa que nous subissons et que nous n’avons
nullement choisi ; il faudra bien que les Etats du Nord cessent de bafouer
la dignité des peuples du sud à travers ce système ségrégationniste contraire
aux droits humains. Nous n’osons pas, par crainte d’être taxés de rêveurs
impénitents, revendiquer l’abolition pure et simple du système de visa alors
même qu’elle est en parfaite conformité avec les engagements étatiques dans le
domaine des droits humains et qu’il n’y a pas si longtemps nos peuples du Sud
comme du Nord n’étaient soumis à aucune contrainte de ce genre. Mais nous,
défenseurs des droits humains, nous pensons et nous œuvrons pour que les êtres
humains, sans distinction d’aucune sorte, redeviennent frères et sœurs.

 Monsieur le Président,Ä

Nous pensons avoir posé en toute sincérité et franchise un grave problème et
nous osons espérer une réponse et une réaction positives à notre missive. En
attendant, veuillez agréer l’expression de nos sentiments les plus sincères.
Pour le Bureau Central de l’AMDH La Présidente : Khadija RYADI

Copies à Messieurs/dame :
Le Premier
Ministre du gouvernement marocain
Le Président de
la Commission
Européenne.
Le Ministre des
Affaires étrangères.
Le Ministre de
l’Emigration.
La Secrétaire d’Etat
chargée des Droits de l’Homme.
L’ambassadeur
de France au Maroc.
Le Consul de
France à Fès

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3 Comments

  1. aboujaouad
    07/09/2009 at 21:44

    Qui vous entendra?Ils ont fermé leurs oreilles,il y a bien longtemps!Ils ont fermé leurs yeux pour ne pas nous voir!Imaginez si c’était une juive qui a été piquée par une épine de figuier d’un résponsable marocain,que ce se serait-il passé?je vous laisse imaginer…….

  2. aboujaouad
    07/09/2009 at 21:44

    Pourquoi est ce que vous refusez d’édier mes commentaires,messieurs les moderateurs??????

  3. DR IDRISSI MY AHMED
    07/09/2009 at 21:44

    Lettre ouverte à M.Sarkozy adressé par l’A.M.D.H

    SOUTIEN TOTAL A VOS Dأ‰MARCHES ET CONDAMNATION APPUYأ‰E AU NOM DES PRINCIPES DE DEMOCRATIE ET DE L’HUMANISTE DONT LA FRANCE EST LE PRأ‰Dأ‰CESSEUR EN EUROPE ET LE PARANGON DANS SES ANCIENNES COLONIES .

    NE PAS CONDAMNER ET NE PAS Rأ‰PARER CETTE BAVURE , MINABLE ET ABOMINABLE, SANS HYPOCRISIE NI TERGIVERSATIONS, C’EST ATTENTER A LA Rأ‰PUTATION DE LA PRأ‰SIDENCE FRANأ‡AISE ET AU PRESTIGE DE SON ACTUEL PRأ‰SIDENT M. SARKOZY, QUI NOUS MANIFESTE AMITIأ‰ VIGOUREUSE ET COMPREHENSION , POURTANT.

    DR IDRISSI MY AHMED
    aamm25@gmail.com
    PRأ‰SIDENT DE L’AAMM
    telfax 0537376330

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