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Les actions structurantes dE l’aménagement du territoire régional oriental

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Les actions structurantes dE l’aménagement du

   territoire régional oriental         7

LIMINAIRE

La phase d’analyse des espaces et celle d’identification des projets et programmes que ces espaces requièrent pour leur aménagement territorial et leur développement, constitue le prolongement des analyses et synthèses élaborées au cours des phases précédentes, relatives au Diagnostic, d’une part, et à la Prospective, d’autre part.

En effet, le rapport d’Analyse-Diagnostic a permis d’étudier tous les secteurs socio-économiques et culturels concernant l’Oriental, pour en faire ressortir les principaux problèmes et dysfonctionnements, ainsi que les différentes potentialités et ressources. Ce travail, réalisé en 18 volumes, a fait l’objet, ensuite, d’une synthèse actualisée, qui a pris en compte les données disponibles les plus récentes du moment, tout en intégrant les remarques et propositions pertinentes formulées par les services centraux, régionaux et locaux pendant les séances de concertation élargies tenues dans la Région de l’Oriental.

L’élaboration de la synthèse du diagnostic a été aussi l’occasion de mettre l’accent sur les grandes tendances d’évolution que connaît la Région.

Quant au rapport de Prospective, il a permis de mettre en évidence les choix essentiels sur lesquels devront être construits l’aménagement et le développement de la Région de l’Oriental, pour chaque domaine économique et socioculturel et ce, jusqu’à l’horizon 2025. Ce rapport s’est attaché, également, à présenter les principales actions à mener à  tous les plans, afin de lever les contraintes majeures qui pèsent sur le devenir de la Région et de permettre à celle-ci de rattraper les nombreux retards qui la caractérisent, pour s’acheminer rapidement vers la mise à niveau de son économie et de ses ressources humaines et pouvoir s’intégrer dans les nouveaux contextes national et international.

Ainsi, après avoir relevé les handicaps majeurs au développement et, en premier lieu, le poids déterminant des activités illicites et de la question foncière, le rapport de prospective a nommé les axes et les choix du développement et d’aménagement des différentes composantes de l’espace régional, tout en identifiant les espaces locomotives, les pôles de développement et les différentes fonctions qu’ils sont appelés à remplir. Les espaces moteurs de l’économie régionale ont été amplement analysés. Les espaces économiquement émergents ont été mis en exergue, avec les potentialités qu’ils recèlent. Les espaces en mutation lente ont été décrits, avec les atouts qu’ils présentent et qu’il convient de mettre à contribution pour enclencher le développement des espaces et en assurer l’aménagement rationnel.

C’est à la faveur de l’analyse prospective de ces éléments, qui déterminent l’avenir de la Région, que nous avons pu dégager les fondements et les structures du Schéma d’Aménagement Territorial, essentiellement articulés autour de la nécessité d’un aménagement réaliste, concerté et équitable, mettant l’accent sur le nécessaire respect des règles et des principes du développement durable.

Le but recherché est de permettre à la Région de l’Oriental de réaliser au mieux sa mise à niveau interne et externe, afin de pouvoir faire face aux impératifs des changements structurants imposés par l’avènement imminent de l’Accord de Libre Echange avec l’Union Européenne et par le processus de mondialisation en cours, d’un côté, et d’assurer à ses résidents un environnement attractif et viable.

Enfin, l’innovation fondamentale du présent SDAR a été de se démarquer par rapport à la méthode classique dite des scénarios, afin d’opter pour celle de l’élaboration d’une stratégie pragmatique fondée sur l’identification des espaces de projets. Cette approche ouvre, sur les plans à la fois méthodologique et opérationnel, une nouvelle voie pour cadrer et asseoir un développement régional et local concerté et déconcentré, préparant des espaces relativement homogènes et bien circonscrits à l’investissement public et privé, national et étranger, sans oublier la coopération internationale, en particulier avec les différentes instances décentralisées des pays développés. Des analyses multicritères ont permis de procéder à une typologie de ces espaces qui a abouti à l’identification d’une vingtaine d’entités socio-économico-spatiales, appelées «Espaces de projets».

Ces espaces de projets ont  été  regroupés  dans  le  cadre de  grandes   zones  d’aménagement et de développement (ZAD), sur la base de critères  et de similitudes d’ordres géographique, économique et socio-culturel, qui en constituent un réel «environnement d’appartenance».

Ce regroupement en zones d’aménagement et de développement traduit une réalité bien tangible dans la Région de l’Oriental, qui est celle de l’existence de véritables sous-régions qui se caractérisent par plusieurs aspects d’homogénéité interne et de communauté de vocation et même de destin, ce qui en fait des milieux géographiques où les relations d’intra-dépendance sont relativement étroites et, donc, des aires plus fonctionnelles que le cadre de la Région, infiniment plus étendu, plus abstrait et fort hétérogène à tous les niveaux.

Le présent rapport porte sur la phase habituellement appelée «Programmation». Son élaboration découle des analyses et synthèses effectuées dans les phases précédentes et notamment des choix opérés dans le cadre de la Prospective qui ont permis d’annoncer les différents grands projets et actions de développement et d’aménagement indispensables, tant au niveau régional qu’aux niveaux sous-régional et local.

Les concertations effectuées au niveau régional et les multiples visites et interviews opérées, au sujet du rapport de Prospective, ont été l’occasion d’enregistrer les remarques, suggestions et desiderata des instances concernées (élus, services techniques régionaux et provinciaux, société civile…).

Ainsi, ce rapport a été revu, complété et en très grande partie refondu à la lumière des travaux de ladite réunion de concertation. Il identifie les actions importantes concernant les différents domaines, pour chaque espace de projets. Une fois identifiées, les propositions ont été présentées et rediscutées avec les instances régionales, provinciales et locales1.

Ces discussions ont permis, d’une part, de vérifier la configuration proposée pour les zones d’aménagement et les espaces de projets et, d’autre part, de valider certains projets, d’en collecter d’autres et de faire ressortir les priorités et les urgences, en fonction de la stratégie globale de développement et d’aménagement arrêtée, pour le cas de chaque espace de projets.

Ce rapport a fait l’objet d’une nouvelle lecture en vue de le finaliser, à la lumière des observations formulées par la commission mixte chargée de l’étude de la dernière version, modifiée et corrigée, qui a été remise à l’Administration au tout début de Juillet 2002, observations ayant concerné des points d’ordre général et d’autres de détail. Ainsi, la présente version du Rapport découle d’une opération de refonte des versions précédentes. Elle apporte des rectifications importantes et des améliorations tangibles au fond et à la forme.

Ceci dit, le présent document, réservé aux Espaces de Projets et aux Zones d’Aménagement et de Développement dont se compose la Région de l’Oriental, se structure en trois parties.

Sachant que ce rapport pourrait être, parfois, consulté indépendamment de ceux qui le précédent (Diagnostic et Prospective), nous avons réservé la première partie aux grandes actions structurantes d’aménagement du territoire régional qui constituent ce que nous appelons «les fondamentaux» et qui portent sur le foncier ; le défi hydrique ; l’amélioration des infrastructures de transport et des échanges ; les infrastructures de communication ; la qualification des ressources humaines ; la qualification des villes ; la mise à niveau du monde rural avec le raffermissement des rapports entre les campagnes et les villes ; la protection de l’environnement, la prévention et le traitement des risques naturels ; et le facteur culturel. Tous ces fondamentaux, considérés comme les leviers indispensables de promotion, d’attractivité et de compétitivité, ont été analysés selon une approche nouvelle, ce qui fait de cette première partie un véritable Rapport de cadrage de la stratégie d’aménagement et de développement régional.

La seconde partie est consacrée à la présentation des projets et des mesures à prendre au niveau de chacune des vingt entités socio-économico-spatiales remarquables définies par l’étude en tant qu’espaces de projets, traités dans le cadre des grandes zones d’aménagement et de développement auxquelles elles appartiennent.

La troisième partie porte sur les instruments de mise en œuvre des actions et programmes envisagés par le SDAR, en inscrivant ce dernier dans ses contextes national et international.

 

                                Le Chef de projet

                            Abdellatef FADLOULLAH

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