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les énergies renouvelables pour l’oriental

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L’importance des énergies renouvelables dans le développement durable

de la région de l’oriental

Le territoire est une « ressource » rare et non renouvelable. Dans une démarche de développement durable, il doit donc être géré avec prudence et économie. L’aménagement du territoire structure l’espace: il influence la localisation de l’habitat, des entreprises, des moyens de transport; le développement des fonctions agricoles, minières, commerciales, administratives et culturelles. S’il n’est pas défini en fonction des enjeux environnementaux, la dette écologique sera énorme.

L’aménagement du territoire de la région de l’oriental doit être au cœur de la gestion durable. Un développement territorial durable exige une approche globale et transversale, intégrant les différents facteurs qui influencent le territoire (le développement économique et social, l’agriculture, la politique de l’environnement et de l’énergie, la mobilité, la protection du patrimoine et des ressources, etc.).

L’énergie est un des facteurs déterminants pour le développement et la survie des populations: elle est nécessaire à toute activité humaine et indispensable à la satisfaction des besoins quotidiens (eau, nourriture, santé, etc.) mais également pour assurer un minimum de développement économique et social.

Les énergies fossiles sont limitées. Ces sources d’énergies seront bientôt épuisées. La solution viendra sans doute des énergies naturelles renouvelables considérées comme inépuisables : L’eau, le vent, le soleil, la géothermie, les plantes, mais en plus elles ne produisent ni déchets toxiques, ni gaz à effet de serres, ni déchets nucléaires…

Le problème c’est qu’Il n’existe pas encore au Maroc de véritable culture de l’énergie renouvelable. Car si le sujet est dans l’air du temps et bénéficie d’un réel soutien médiatique, les citoyens sous-évaluent l’impact de leur consommation énergétique sur l’environnement.

La solution c’est de réduire la consommation et le gaspillage de l’énergie par chacun des citoyens, par les industries et les commerces.

C’est pourquoi, il est important que la région mène une politique de sensibilisation à l’économie d’énergie et au développement de l’énergie durable qui concilierait les intérêts socio-économiques et les impératifs écologiques.

Les économies d’énergie de la région au niveau de l’industrie, de l’éclairage publics, des administrations publiques et de la mobilité sont des économies pour les citoyens.

L’énergie solaire: un choix durable.

Dans l’oriental, une surface horizontale d’un mètre carré reçoit, par an, une quantité d’énergie solaire d’environ 2500 kWh – soit l’équivalent de 250 litres de mazout ou de 250 m³ de gaz. Cette énergie peut être utilisée pour chauffer de l’eau ou pour produire de l’électricité.

L’énergie solaire peut être utilisé pour chauffer (de l’eau, des aliments, une maison…) ou pour produire de l’électricité (au moyen des photopiles ou turbines à air chaud).

La tour solaire vortex est une tour dont le principe repose sur la domestication des tourbillons ascensionnels ou mini tornade. L’air sous le collecteur est chauffé par le soleil. ((pourcentage en masse)) Le tourbillon atmosphérique généré par cette tour est dirigé vers le haut de la cheminée et permet aux turbines de produire de l’électricité. Les turbines convertissent alors la vitesse de l’air en électricité. Une turbine solaire peut répondre d’une manière durable aux besoins énergétiques de la région.

Ce système est plus adapté à la région de l’oriental au niveau coût, rentabilité et adaptabilité à un climat chaud, venteux et abrasif.

Une tour solaire à miroirs est formée un ensemble de miroirs orientables situés au sol qui concentrent tous le rayonnement solaire avec précision sur une chaudière située en haut d’une tour. La température obtenue ainsi est de plus de 600° C, si la centrale est construite sur un flanc de jbel orienté sud .

Un chauffe-eau solaire permet de chauffer l’eau pendant toute l’année et permet de chauffer les maisons en hiver. Il peut couvre ainsi les besoins en eau chaude du ménage. Pour un ménage de 3 à 4 personnes, il faudra prévoir une superficie de 4 m² pour le capteur et une capacité de 300 litres pour le réservoir. Ce système permet d’économiser environ 1600 kwh par an.

Les capteurs solaires photovoltaïques transforment directement la lumière en électricité. Avec le taux d’ensoleillement que l’on connaît, les systèmes photovoltaïques ont une productivité moyenne d’un peu plus de 100 kWh/m²/an. 10 m² de capteurs permettent ainsi de couvrir plus de 50 % de la consommation d’un ménage moyen. Ces capteurs peuvent être utilisés en milieu rural.

Les lampadaires solaires publics sont une solution pour l’éclairage des villes et des routes, et offrent aussi un moyen de réduire le coût énergétique des zones urbaines ou rurales. Grâce à leurs panneaux solaires photovoltaïques, ces lampadaires d’extérieur représentent en effet une alternative plus économique et écologique que les classiques.

Le solaire « passif » (bioclimatisme) cherche à optimiser la conception des bâtiments pour profiter au maximum de l’ensoleillement (luminosité et chaleur) tout en limitant les nuisances (surchauffe en été…).

Le parc éolien: un potentiel à développer

L’éolienne permet d’approvisionner soit des sites trop éloignés du réseau. L’efficacité de l’énergie éolienne dépend beaucoup de la localisation. Par exemple en bord de mer, le vent souffle souvent plus fort que dans l’intérieur du pays. Les éoliennes ont fait beaucoup de progrès en aérodynamique et sont de plus en plus silencieuses. Le défaut principal de cette énergie est donc son intermittence. Pour y palier, il faut pouvoir stocker l’énergie jusqu’au moment où on en aura besoin.

La région reste à la traine, malgré le potentiel incroyable de l’éolien offshore en mer le long de la cote méditerranéenne et l’éolien onshore le long des crêtes des montagnes rifaines ou du moyen Atlas.

On peut valoriser les pylônes électriques en installant des éoliennes verticales dans les structures. Ce qui Permet : d’avoir recours à l’énergie éolienne sans l’installation d’infrastructure supplémentaire. De revaloriser le pylône électrique en lui conférant une double utilité, d’avoir un accordement direct au réseau (pas de frais de raccordement) et d’utiliser le réseau existant, réparti sur tout le territoire, afin d’avoir à tout moment une production minimale .

L’hydroélectricité : une contribution appréciable à la région.

L’eau est une source d’énergie propre. Avec elle, la production d’électricité se fait sans pollution atmosphérique ni déchets toxiques. Cependant, la construction d’un barrage peut changer la nature, le paysage, la vie des poissons et des animaux, c’est pourquoi, avant toute construction, on fait une étude pour connaître ces changements, et essayer de les rendre sans danger pour la nature. La construction de bassins de dérivation à la place des barrages est une solution pour la retenue de l’eau des inondations sans nuire à l’écoulement normal des rivières.

Aujourd’hui les « centrales » hydrauliques transforment l’énergie cinétique du ruissellement en électricité (pour la plupart). Sur les rivières, il y a deux types de centrales: celles qui ont une retenue d’eau (barrage), donc une incidence sur l’environnement, et celles qui sont au fil de l’eau (peu ou pas d’incidence).

La région est équipée de quelques barrages de centrales hydroélectriques dont la puissance installée totale est d’environ 150 MW le parc hydroélectrique pourrait atteindre une puissance installée de plusieurs centaines de MW par le biais de nouvelles centrales « au fil de l’eau » , situées le long des grands oueds et équipés de turbines.

Les aménagements hydroélectriques au fil de l’eau restent une solution pour la région, car ils produisent de l’électricité sans emmagasiner l’eau dans des réservoirs et sans utiliser de barrages pour augmenter la hauteur de la chute d’eau. Les aménagements hydroélectriques au fil de l’eau produisent de l’électricité grâce à une prise d’eau dans les cours des oueds pour dévier celle-ci vers une conduite forcée ou vers un système vortex.

Les bassins d’orage ou de récupération des eaux usées traitées par les plantes peuvent servir à produire de l’électricité grâce à une conduite forcée et une micro turbine.

L’hydroélectricité présente plusieurs atouts : il s’agit d’une source d’énergie renouvelable et nationale. Elle permet un stockage de l’énergie et la modulation de la production électrique ;

apportant ainsi une contribution appréciable à la stabilité du système électrique. Enfin, elle n’est pas productrice de gaz à effet de serre, ni d’autres gaz polluants.

La mer méditerranéenne est riche en énergies renouvelables

La mer est riche en énergies renouvelables, d’origine thermique et mécanique. Leur exploitation ne génère pas de gaz à effet de serre et est compatible avec les obligations du développement durable. Le potentiel de ces ressources est immense.

Pour que la mise au service de l’homme de ces énergies soit possible, il est nécessaire d’interagir avec le milieu marin. Les effets environnementaux doivent être systématiquement étudiés.

Le démarrage des filières hydrolienne et houlomotrice passe par la réalisation de projets pilotes qui permettent de tester la technologie, la viabilité économique, les impacts environnementaux, les interactions avec les autres usagers de la mer, la problématique de l’intégration au réseau, etc.

Les courants marins et les vagues en mer sont une ressource d’énergie durable. Cette énergie représente un gisement gigantesque et renouvelable.

On peut utiliser la force de la mer pour produire de l’électricité, grâce aux marées. Elles sont liées à l’attraction de la Lune, et ont lieu deux fois par jour. Le principe consiste à laisser monter la mer dans l’estuaire d’un oued, avant de fermer une digue qui emprisonne l’eau. Au bout de quelques heures, la marée est descendue et il y a une importante différence de niveau entre les deux côtés de la digue (comme dans une écluse). Il ne reste plus qu’à faire couler cette eau, comme dans un barrage, pour produire de l’électricité. Les vannes s’ouvrent à marée basse, créant une chute d’eau qui fait tourner une turbine, entraînant à son tour un alternateur.

On peut aussi utiliser l’énergie des vagues pour produire de l’électricité. Le principe est le suivant: les vagues pénétrant dans une sorte de caisson immergé, ouvert à la base, poussent de l’air dans les turbines qui génèrent le courant électrique.

 Le développement de l’Hélissoide marine qui tourne de manière permanente au fil des vagues et qui produit de l’énergie en continuité grâce à un alternateur est prometteur.

Le développement des hydroliennes est une alternative au développement des éoliennes offshore. Une hydrolienne est une turbine sous-marine qui utilise l’énergie cinétique des courants marins comme une éolienne utilise celle de l’air. Une hydrolienne est beaucoup plus petite qu’une éolienne pour la même puissance et les courants marins étant prévisibles, la production d’électricité peut-être estimée avec précision. Mais elles créent des zones de turbulences qui modifient la sédimentation et le courant ce qui pourrait avoir un impact sur la faune et la flore. Les courants marins étant plus puissants que les vents en surface, le rendement de l’hydrolienne est donc supérieur à celui de l’éolienne, et en étant placé dans la mer, il ne peut y avoir de nuisance sonore, ou de pollution visuelle pour les voisins. Cependant l’hydrolienne est de loin plus coûteuse, en raison de sa position subaquatique qui nécessite des matériaux plus travaillés, et un entretien plus fréquent, en plus de plus grandes difficultés d’installation.

La géothermie: un potentiel énergétique considérable.

La Terre possède depuis sa formation sa propre énergie. L’exploitation de la chaleur du sol offre pourtant un potentiel énergétique considérable. Et pour cause : la température terrestre augmente de 3°C tous les 100 mètres parcourus en profondeur.

Pour utiliser cette énergie que l’on appelle géothermie, on creuse un puits profond qui permettra de récupérer la chaleur de la terre, grâce à de l’eau. La composition des roches joue aussi un rôle dans la remontée calorifique : ainsi elle est 3 fois plus élevée avec un sol granitique que basaltique.

Selon la nature géologique du site, la température atteinte varie de 50 à 200°C et détermine le type d’application. Généralement, on distingue :

La géothermie de haute énergie (T >150°C), qui permet la production d’électricité. Cette application, qui est la plus rentable, est limitée aux zones à caractère volcanique.

La géothermie de moyenne énergie (80°< T <150°C), qui permet différents usages dont la production d’électricité.

La géothermie de basse énergie (T <80°C), dont l’utilisation est limitée à la production de chaleur (chauffage essentiellement).

Le nombre et l’importance de manifestations thermiques en surface (sources chaudes, volcanisme récent, activité néotectonique) dans le Rif et le Maroc oriental laissent penser que ces zones sont prometteuses en énergie hydro-géothermique.

Une tendance d’élévation des isothermes est mise en évidence au nord depuis le Moyen Atlas, l’est du Rif et le Maroc oriental jusqu’à la mer Méditerranée avec un flux de 80 – 110 mW/m2 et un gradient de 30 – 45 °C/km.

L’importance de manifestations thermiques en surface, la température et la circulation d’eau, et les isobathes des températures entre 60 et 150 °C révèlent des zones recélant réellement des potentialités en énergie géothermique.

L’anomalie positive du flux de chaleur dans le Rif et le Maroc oriental est la signature de processus tectono-magmatiques lithosphériques. Les formations sédimentaires dans le Maroc oriental contiennent plusieurs unités réservoirs avec de bonnes possibilités d’exploitation de chaleur terrestre. Ceci s’applique spécialement aux carbonates du Lias pouvant atteindre 500 m d’épaisseur et constituant ainsi l’aquifère le plus important de la région, qui est alimenté dans le pays des Horsts pour se décharger vers la plaine d’Oujda-Angad. Les isobathes du Lias varient de quelques mètres au sud à 1000 m vers le nord. Les températures moyennes varient d’environ 50 °C à 500 m, 70 °C à 1000 m, 85-100 °C à 2000 m. Les températures de l’ordre de 60 °C peuvent être atteintes à 600 m et on pourrait obtenir 100 °C à une profondeur allant de 1000 à 1500 m.

Donc il y a d’une part, les réservoirs « naturels » que constituent les aquifères profonds, et d’autre part, les réservoirs « artificiels » qui pourraient, le cas échéant, être créés dans les roches volcaniques chaudes sèches en profondeur.

La géothermie possède un taux de capacité d’utilisation qui surpasse de loin les autres formes d’énergie renouvelables: entre 85 et 96% selon les sources. En plus, une centrale géothermique peut fonctionner à toute heure du jour et de la nuit, été comme hiver, quelles que soient les conditions météorologiques.

La biomasse est une source de chaleur, d’électricité et de carburant.

La biomasse est issue de la conversion de l’énergie solaire par photosynthèse. On l’utilise pour se nourrir, se vêtir, construire, etc., mais aussi pour la convertir en énergie: chaleur, électricité, carburant.

La biomasse est l’ensemble de la matière organique d’origine végétale ou animale. La gazéification de la biomasse solide est une décomposition thermique de la matière en un gaz combustible. Certaines techniques de la filière thermochimique (combustion, pyrolyse) peuvent également traiter des biomasses humides: déchets organiques verts très humides, déchets ménagers, effluents d’élevage et d’agro-industrie. La principale filière de cette voie est la biométhanisation.

La première utilisation de la Biomasse est sa conversion en chaleur, soit pour utilisation directe de la chaleur, soit pour la convertir en électricité via une centrale thermique. On brûle ainsi les déchets agricoles, le bois, ou du biogaz obtenu par fermentation bactérienne des déchets en méthane.

L’avantage de la biomasse c’est que c’est une énergie renouvelable qui produit de l’énergie à partir de déchets, et accessoirement cela peut fournir un revenu supplémentaire à l’agriculteur. De plus elle diminue la dépendance énergétique de la région puisque la source est produite sur place.

L’essor de l’énergie des poubelles

Nos poubelles ont des déchets organiques qui constituent la « biomasse humide ». Ils peuvent être transformés en énergie ou en engrais.

Par exemple, la chaleur dégagée par une usine d’incinération d’ordures ménagères peut servir à produire de l’énergie ou à chauffer des chaudières des hammams ou des immeubles, ce qui permet d’éviter d’utiliser du pétrole, du gaz ou du bois.

L’énergie des déchets est récupérée après leur incinération ou après la fermentation (ou méthanisation) des fractions organiques. L’incinération produit de la chaleur qui peut être récupérée sous la forme de vapeur pour turbine électrique et des des résidus (mâchefers) peuvent être utilisés dans les travaux publics. La méthanisation produit du biogaz en même temps que du compost ; son équilibre économique dépend beaucoup de l’utilisation de ces deux co-produits.

Papiers, cartons et plastiques sont à la fois combustibles et recyclables; il a donc fallu comparer les avantages et les coûts du recyclage et de l’incinération de ces matières.

L’innovation consiste dans le stockage de résidus de chaleurs de cette énergie sous forme d’eau tiède pour les habitations ou en aquifère ou dans les anciennes galeries minières. Cette chaleur stockée est récupérée en hiver pour chauffer les bâtiments administratifs et scolaires.

La chaleur des égouts ou des puits canadien reste à exploiter
La chaleur des égouts ou des puits canadien peut être récupérée pour chauffer les maisons individuelles ou les bâtiments publics à partir des calories “naturelles” des eaux usées ou du sol.
Le système de chauffage récupère et utilise la chaleur des eaux usées ou du sol, dont la température est comprise entre 11 et 17°C. L’énergie thermique est captée au passage de l’effluent sur un échangeur placé au fond des canalisations (anciennes ou nouvelles) et relié à une pompe à chaleur (PAC) installée dans le bâtiment ou dans une chaufferie centrale. L’échangeur transfère les calories des eaux usées au fluide caloporteur qui alimente la PAC, et ce, de manière réversible : le système permet alors alternativement de chauffer les bâtiments l’hiver et de les climatiser l’été. Apte à chauffer un seul local ou à alimenter un réseau de chaleur, ce dispositif s’adapte aussi bien aux besoins des communes que des grands bâtiments (écoles, hôpitaux,….). Cette solution permet en outre une économie d’énergie de 50 à 60% par rapport à des sources fossiles et diminue jusqu’à 60% les émissions de gaz à effet de serre.

Les réseaux d’eaux usées ou du puits canadien se maintiennent tout au long de l’année à une température constante. L’exploitation de cette énergie thermique suppose cependant quelques contraintes. Ainsi, afin de ne pas gêner l’écoulement des eaux usées, les tuyaux des pompes à chaleur devront être incorporés aux parois inférieures des égouts : l’installation ne sera par conséquent réalisable que lors de la construction ou de la rénovation des égouts.

La création d’emplois durables

Le potentiel des énergies renouvelables pourrait dépasser largement les besoins de la région, mais leur contribution dans le bilan énergétique dépend des surfaces mises à disposition, des investissements pour leur équipement et de la réduction des consommations.

Les énergies renouvelables contribuent à la réduction des émissions des gaz à effet de serre, réduisent la pollution de l’air, de l’eau, du sol et de la biosphère, limitent le risque d’accident et préservent les stocks de ressources naturelles.

D’un point de vue économique, les énergies renouvelables garantissent un prix stable de l’énergie, nettement moins sensible aux fluctuations du marché des combustibles fossiles, et diminuent la dépendance énergétique. Par ailleurs, elles renforcent l’économie locale via les entreprises actives dans le secteur (fabricants, installateurs, équipementiers, ou encore entreprises chargées de l’exploitation, l’entretien ou la maintenance des installations).

D’un point de vue social, les énergies renouvelables s’accompagnent généralement de la création d’emplois durables et peu sensibles aux délocalisations. Leur caractère décentralisé permet par ailleurs aux sociétés locales de s’approprier la production d’énergie nécessaire à leurs besoins, tout en offrant un potentiel de réorientation de l’activité économique. Localement, la visibilité et l’implication d’acteurs proches dans les énergies renouvelables

constituent également un excellent vecteur d’éducation à l’utilisation rationnelle de l’énergie. A grande échelle, l’indépendance énergétique réduit les tensions internationales et permet la solidarité entre les peuples.

Les autorités publiques ont la responsabilité de donner un signal clair et fort aux industries et aux chercheurs pour stimuler l’innovation technologique nécessaire à la transition de l’ère du pétrole à l’ère des énergies renouvelables.

La région pourrait produire les énergies renouvelables et devenir, une fois libéré du fardeau de la facture pétrolière, un acteur important dans le secteur.

La notion d’écoville pour améliorer la qualité de vie:

La gestion de l’environnement urbain et de la propreté sera en particulier l’un des problèmes majeurs auquel devront faire face l’ensemble des acteurs dans toutes les communes urbaines de la région . En effet, les modes de consommation, les déplacements et les activités économiques qui accompagnent la croissance urbaine ont un impact sur l’environnement, sous forme de consommation de ressources naturelles, de rejets de déchets et de contribution à la production de gaz à effet de serre. En retour, cet impact affecte les conditions de vie des habitants des villes.

Ces villes connaissent déjà de graves et multiples problèmes tels que le manque de logement décent, le manque d’équipement urbains, d’installations sanitaires adéquates et de systèmes de transport, ainsi que la pollution du milieu ambiant.

L’hypertrophie des villes s’accompagne de chômage et de pauvreté, qui expliquent la dégradation de l’environnement urbain et le développement de l’incivisme et de l’insécurité.

La notion d’écoville permet de rendre chaque commune entièrement auto-suffisante grâce aux technologies les plus modernes en matière d’énergies renouvelables, bio-construction et éco-mobilité. Elle prend en considération l’efficacité énergétique dans la conception architecturale et dans les projets d’aménagement et de construction urbains.

Le but est de créer une ville d’un nouveau genre, capable de s’autogérer en recyclant son eau et en produisant son énergie qu’il s’agisse d’utiliser des éoliennes, l’énergie solaire, la géothermie, l’énergie des vagues, le biogaz ou dans l’avenir des piles électriques pour les automobiles, une ville qui devient un espace de vie sans déchets ni émissions de CO2 où les habitants se déplaceront dans des transports en commun non polluants.

Quant aux déchets, ils seront tous recyclés. Les déchets organiques serviront par exemple à la production d’énergie. De leur côté, les fermiers de la région seront invités à pratiquer l’agriculture biologique.

Tout sera organisé pour faciliter la vie aux citadins et pouvoir se déplacer, facilement et sans polluer, en scooter électrique ou à vélo, ou grâce aux taxis électriques ou fonctionnant à l’énergie solaire et aux bus roulant au biogaz.

Une vile où on associe croissance économique, développement social et protection de l’environnement. C’est-à-dire une ville écologique et dynamique.

Le design écologique authentique de l’espace de vie doit s’inspirer du cycle de la nature. Il permet de se transformer soi-même, de transformer ses habitudes, son milieu de vie et son habitat afin de pouvoir y évoluer en harmonie avec son écosystème naturel.

Il se se veut éducateur et porteur de solutions alternatives pour améliorer la qualité de vie, pour simplifier l’existence  et pour créer des habitats où la santé, la beauté, le confort et l’authenticité sont les moteurs de la créativité.

Ses préoccupations écologiques passent par le souci particulier de la qualité de l’air, de l’empreinte environnementale, du rapport des êtres avec leur habitat et du désir d’être mieux.

Dans ce cadre, l’habitat écologique ou bio-construction est une architecture bioclimatique qui peut réunir un certain nombre de critères de Haute qualité environnementale, répondant à deux aptitudes essentielles à savoir :

1) Préserver l’environnement et les ressources naturelles,

2) Satisfaire les exigences de ses occupants en matière de confort, de qualité de vie et de santé.

Elle consiste à :

· Favoriser l’utilisation des matériaux de construction renouvelables, non polluants et recyclables (pierres naturelles, brique isolante, bois, isolants végétaux, peintures sans solvants chimiques…).

· Favoriser les économies d’énergies (apports solaires, géothermie…) et des ressources naturelles (eau, air, sol, matières premières),

· Abaisser la pollution de l’air, de l’eau et des sols, optimiser la gestion de l’eau de pluie et des déchets,

· Diminuer les nuisances sonores (confort acoustique).

· Intégrer le bâtiment dans son site et si nécessaire créer un espace vert écologique, profitable pour l’environnement et les résidents.

· Assurer un haut niveau de confort et des conditions de vie saines à l’intérieur des bâtiments.

La bio-construction est économiquement très rentable et respecte les critères fondamentaux qui assurent la santé et le bien être des occupants de l’habitat.

Elle s’est révélée économique avec une économie de 40% sur la climatisation installée ainsi qu’un gain de 15% sur le coût total de la maçonnerie par rapport à une construction classique béton.

Le développement de « Maison passive » qui fait référence à un standard de construction peut assurer une ambiance intérieure confortable tant en hiver qu’en été sans devoir faire appel ni à un système conventionnel de chauffage, ni à un conditionnement d’air.

La mise en chantier d’une maison passive répond à des exigences d’orientation, d’isolation, de pont thermique et de ventilation. L’exposition des façades prend ainsi en compte la course du soleil pour faire entrer le maximum de lumière et de chaleur dans les lieux de vie.

L’architecture bioclimatique permet de prendre en compte l’orientation et l’isolation de la construction pour réduire les consommations d’énergie, de poser des protections solaires sur les fenêtres ou tout simplement de renforcer l’isolation du bâti, ce qui économisera l’énergie, été comme hiver.

La phytoépuration : une solution écologique pour l’épuration des eaux usées

La phytoépuration est une solution écologique pour la question de l’épuration autonome des eaux usées. Il s’agit d’utiliser des plantes pour filtrer et épurer les eaux usées. Il s’agit d’une technique efficace, écologique, économique et intelligente d’assainissement des eaux usées, par le biais de bassins ou des parcours d’eau contenant des plantes aquatiques.

Les eaux usées, déchargées des déches solides, peuvent être filtrées de leurs substances toxiques en sous sol sur membrane protectrice et cailloutis filtrant. Les déchets peuvent utilisés comme biogaz et une fois séchée comme fertilisants. Toutes les plantes que l’on trouve au bord des berges de cours d’eau ou les étangs comme les roseaux ont la capacité à la fois de transformer la matière organique et de fixer les métaux lourds et produits dérivés des détergents. Les techniques d’assainissement écologique épurent les eaux usées de façon efficace, et protègent à long terme les ressources en eau. La construction de canaux filtrant à base de plantes est une solution. Les eaux usées filtrées peuvent être utilisés pour produire de l’hydroélectricité grâce à des microcentrales ou pour irriguer la ceinture verte autour des villes ou les espaces verts dans les quartiers.

La phytoépuration présente de nombreux avantages :

Ecologique : La phytoépuration est une solution écologique qui permet de réduire la pollution des eaux de surface et des nappes phréatiques

Fiable : Les procédés de phytoépuration des eaux usées domestiques sont fiables et performants. Ils s’intègrent bien dans le paysage rural, ne dégagent pas de mauvaises odeurs et ne consomment pas d’énergie.

Peu cher : la mise en place d’un système de phytoépuration coûte 2 à 3 fois moins chère qu’une installation d’assainissement classique

Réglementaire : Le système de traitement par phytoépuration des eaux usées domestiques est conforme aux exigences réglementaires.

Partant du principe que les eaux d’égout ne sont pas simplement des eaux usées mais aussi une source de nutriments, une station expérimentale opérationnelle en Inde depuis 1994 traite les eaux d’égout avec des plantes aquatiques et des poissons. Chaque jour, un million de litres d’eaux d’égout subissent un premier traitement dans des étangs contenant des lentilles d’eau, puis dans des étangs contenant des carpes et des crevettes. Au bout de cinq jours, la qualité de l’eau s’est améliorée au point qu’elle peut être utilisée pour l’agriculture, sans pour autant être potable.

En conclusion

Gouverner, ce n’est pas donner tort ou raison aux uns ou aux autres, mais de prendre des mesures qui répondent aux besoins immédiats et futurs de la région en matière de développement durable et en énergies renouvelables.

C’est sensibiliser les citoyens au respect de l’environnement, à la consommation responsable, à l’économie d’énergie , au développement de l’énergie renouvelable, au tri et recyclage des déchêts, à l’éco-gestion du territoire, à l’éco-mobilité, ….etc

Ahmed TOURTITE

Géologue+DES en gestion développement, Enseignant et responsable de DEV+,

E mail: atourtite@gmail.com

Sources :

La province géothermique du Maroc Nord Oriental (Y. Zarhloule et al); Revue des Energies Renouvelables CER’07 Oujda (2007) 89 – 94

Carte du gradient géothermique au Maroc Abdelkrim RIMI , Bulletin de l’Institut scientifique, Rabat, section Sciences de la Terre, 2001, n°23, 1-6.)

Travaux personnels sur le développement durable (voir : www.dades-infos.com).

www.association21.be/

www.belgium.be/fr/environnement

www.bluetattoo.be

www.energie.wallonie.be/

www.environnement.wallonie.be

www.ecosources.info

sites.google.com/…/biomasse/

www.hellopro.fr

www.protegeonslaterre.com

www.energies-renouvelables.org

r.wikipedia.org/wiki/Énergie_renouvelable

www.planete-energies.com

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