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FORETS MAROCAINES : LA VILLE D’IFRANE ABRITE LES TRAVAUX DU CONSEIL NATIONAL DES FORETS

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Mardi 26 mai 2015 prochain l’université Al Akhawayne d’Ifrane abritera les travaux du Conseil National des Forêts qui tiendra sa réunion sous la présidence du Haut-Commissaire aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification Dr Abdeladim Lhafi..
Ce conseil national qui réunit tous les départements ministériels a pour vocation de valider la stratégie du Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la lutte Contre la Désertification pour les 10 années à venir et débattra de différents thèmes dont notamment et entre autres : « Les Ressources naturelles : potentiels et fragilités », « la Gestion des risques naturels », « l’ Economie sociale et solidaire dans les espaces naturels » et enfin, la « Gouvernance des espaces naturels ».
La séance d’ouverture des travaux de cette nouvelle édition du conseil national des forêts se tiendra à la salles des réunions de la Province d’Ifrane et les travaux d’ateliers dans les locaux du Centre de Formation de l’université d’Al Akhawayne.
D’ici là, il y’a lieu de signaler que Grâce à sa position géographique privilégiée, entre la Méditerranée au nord, l’océan Atlantique à l’ouest et le Sahara au sud, et grâce à l’importance des chaînes de montagnes, dont certaines dépassent quatre mille mètres d’altitude, le Maroc présente une grande diversité bioécologique et une gamme très importante de milieux naturels différents.
Pour avoir une connaissance complète et homogène sur l’état du patrimoine forestier, le premier Inventaire Forestier National (IFN), réalisé entre 1990-2005, a permis de disposer d’une base de données cartographiques et numériques fiables et importantes sur la répartition géographique, la consistance et l’état général des ressources forestières.
Sur le plan de l’occupation et du statut foncier des terres, les formations forestières, paraforestières et alfatières sont en majorité domaniales et s’étendent sur une surface d’environ 9.037.714 ha, soit un taux de couvert de 12,7 % du territoire national.
Les peuplements forestiers, situés en majeure partie dans les climats semi-arides, subhumides et humides, sont composés d’essences et de structure très diverses. Leur répartition géographique reste liée aux bioclimats, à la topographie et à l’action anthropique.
Les formations forestières boisées couvrent une surface de 5.814.000 ha et sont constituées à 63 % d’essences feuillues (chêne vert, chêne-liège, arganier et acacias sahariens) et à 20 % d’essences résineuses (cèdre, thuya, genévrier, pin, cyprès de l’Atlas et sapin). Le reste de la superficie, soit 17%, est occupé par des formations basses (matorrals et essences secondaires) résultant souvent de la dégradation des forêts.
Le cèdre de l’Atlas occupe une tranche altitudinale moyenne comprise entre 1.600 et 2.400 m. Les principaux massifs s’observent dans le Rif, le Tazekka, le Moyen-Atlas central et oriental et le Haut-Atlas oriental (Mâasker et Ayachi). Son amplitude écologique est relativement large. Il s’encarte dans les bioclimats humide et subhumide froids et affiche une indifférence vis-à-vis de la nature chimique des substrats. Cette plasticité explique les variations assez grandes observées parmi les différents peuplements.
Le Cedre de l’Atlas
La richesse floristique des cédraies est estimée à un millier d’espèces dont environ 10% d’arbres, 15% d’arbustes et arbrisseaux et 75 % de plantes herbacées annuelles ou pérennes.
L’architecture paysagère des montagnes du Maroc septentrional est en grande partie façonnée par les écosystèmes forestiers organisés par le cèdre de l’Atlas. Lorsqu’ils sont bien conservés, ces écosystèmes s’imposent dans le paysage par leur étendue, par la hauteur des arbres, leur beauté, et leur port majestueux, élancé dépassant dans certaines vallées les 50 m de hauteur…
A l’inverse, les cédraies très dégradées et dépérissantes dans les zones à conditions écologiques marginales, offrent un paysage de grande désolation
Le sapin du Maroc
Endémique marocain, le sapin du Maroc (Abies marocana) est un arbre majestueux qui organise de très beaux écosystèmes forestiers. Localisés dans le Rif, entre 1.400 et 2.000 m, au-dessus de Chefchaouen, sur les sommets et les hauts versants de la portion orientale de la dorsale calcaro-dolomitique, ces écosystèmes confèrent à la zone une beauté exceptionnelle. Richesse floristique et architecture paysagère ont été à l’origine de la création du Parc National de Talassemtane qui réunit les deux blocs de sapins, celui de Talassemtane proprement dit et celui de Tazaot, ainsi que les gorges de Oued Laou et Jbel Kelti.
La sapinière offre plusieurs faciès forestiers. Ceux qui sont bien conservés montrent une très belle et très dense futaie équienne où les jeunes individus de sapins n’apparaissent que dans les petites trouées. Le recouvrement des arbres y est supérieur à 90%, leur hauteur est en moyenne de 30 m. Certains sapins atteignent jusqu’à 50 m de haut, d’autres peuvent présenter des troncs de 5 m de circonférence.
Le sapin du Maroc est un arbre très exigeant en eau et paraît strictement lié aux substrats calcaires. Il est localisé dans les régions les plus arrosées du pays où les précipitations annuelles peuvent atteindre 1.500 mm en moyenne.
Les sapinières sont relativement homogènes bien que plus ou moins infiltrées localement par le cèdre, le chêne vert ou des pins. Leur flore vasculaire totale compte près de 200 espèces dont environ 25 % d’arbres et d’arbustes.
Du point de vue écologique, la sapinière se développe dans les variantes fraîche et surtout froide voire exceptionnellement très froide des bioclimats humide et perhumide.
Le thuya de Berbérie
Le thuya de Berbérie est endémique de la Méditerranée occidentale. Au Maroc il occupe environ 566.000 ha. Il est par excellence l’arbre du bioclimat semi-aride tempéré et chaud. Les principaux massifs s’observent sur le versant méditerranéen du Rif depuis Tetouan jusqu’à Al Hoceima, le Rif oriental, les monts des Bni-Snassène et de Debdou, le Moyen-Atlas surtout central, les vallées du Plateau Central et de la Meseta occidentale, les Haha et Idaou-Tanane, le Haut-Atlas et l’Anti-Atlas. C’est un arbre de basse altitude, dépassant rarement 1.400 m.
L’aire du thuya a fortement régressé sous l’effet de l’action anthropozoogène; heureusement, on arrive encore à trouver de beaux peuplements comme on peut assister localement à une très bonne régénération.
Le thuya réagit par une régénération naturelle qui se produit aisément si les conditions écologiques le permettent, et il rejette vigoureusement de souche lorsqu’il est coupé. C’est le seul de nos conifères qui offre cette faculté de souche; c’est aussi l’unique essence forestière qui ne connaisse pas d’ennemis parasites.
Du point de vue physionomique, les phytocénoses à thuya se présentent comme des futaies de 10 à 15 m de hauteur, ou des taillis généralement denses de 6 à 8 m de hauteur, ou encore des futaies sur souches
Le cyprès de l’Atlas
Le cyprès de l’Atlas individualise des formations pré-steppiques localisées dans la haute vallée du Nfiss dans le Haut-Atlas occidental, entre 900 et 1.400 m, où il occupe près de 6.000 ha. Il colonise tous les substrats de son territoire.
Avec une hauteur de 25 à 30 m, un port pyramidal, et un feuillage pleureur et d’un très beau vert glauque, cet arbre façonne de magnifiques futaies, du moins là où elles sont encore relativement bien conservées.
Ailleurs, la dégradation a amplifié l’aridité stationnelle, et largement favorisé les espèces steppiques qui se sont installées dans les clairières ou entre les vieux cyprès. C’est une essence longévive qui peut vivre jusqu’à 700 ans.
Le pin d’Alep
Il est le résineux le plus répandu et le plus connu dans le bassin méditerranéen.
Au Maroc, le pin d’Alep couvre près de 60.000 ha, répartis en colonies éparpillées sur les chaînes montagneuses du pays depuis le niveau de la mer (région de Mélilia) jusqu’à environ 2.000 m (vallée de Tessaout). Il est présent dans le Rif, en particulier sur le versant méditerranéen, le Moyen-Atlas central et certaines vallées du Haut-Atlas; de beaux peuplements s’observent encore dans les Bni Snassène et les montagnes de Debdou dans la partie orientale du pays.
C’est un arbre de faibles exigences écologiques. Il est d’une grande rusticité et résiste assez bien à la sécheresse. Son optimum est situé dans le semi-aride tempéré, mais il pénètre largement dans le subhumide et dans les variantes fraîches et chaudes de ces deux bioclimats. Il est indifférent à la nature du substrat malgré une certaine préférence pour les affleurements schisteux ou marneux. Ses qualités écologiques et physiologiques (germination facile et croissance rapide) en font une très bonne essence de reboisement.
Les peuplements purs de pin d’Alep sont assez rares. Souvent, il entre en contact avec le thuya de Bérbérie, le genévrier rouge, le chêne vert, le chêne-liège ou le chêne kermès, avec lesquels il forme des peuplements préforestiers ou présteppiques. Le contact avec le cèdre ou le pin maritime est très rare.
Le pin maritime:
Le pin maritime est une espèce méditerranéo-atlantique. Au Maroc, ses surfaces naturelles ne dépassent pas 12.000 ha, répartis entre le Rif (montagnes de Chefchaouen, de Ketama, etc.), le Moyen-Atlas (environs d’lfrane, de Bou Iblane, de Bou Nacer, etc.) et le Haut-Atlas, surtout oriental.
Du point de vue altitudinal, il monte depuis le littoral (Tangérois) jusqu’à 2.200 m dans le Haut-Atlas.
Le pin maritime se rencontre principalement dans le subhumide et l’humide tempérés, frais et froids, en général sur des marnes et des calcaires. Sa grande plasticité lui permet de s’associer à beaucoup d’autres arbres comme le cèdre, le chêne vert, le chêne kermès, le genévrier rouge, le genévrier oxycèdre, …

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