Home»Correspondants»L’ordre national des médecins dentistes dénonce la prolifération des sites de pratique illégale de la médecine dentaire

L’ordre national des médecins dentistes dénonce la prolifération des sites de pratique illégale de la médecine dentaire

1
Shares
PinterestGoogle+
 

COMMUNIQUE DE PRESSE
·    L’ordre national des médecins dentistes dénonce la prolifération des  sites de pratique illégale de la médecine dentaire
·    Des commissions de contrôle relèvent de graves irrégularités
·    L’ordre appelle l’Etat à prendre des mesures d’urgence

Casablanca le 10 février 2015 Après plusieurs courriers émanant de l’ordre national des médecins dentistes O.N.M.D et suite à l’insistance des professionnels auprès des autorités, des commissions de contrôle ont été récemment constituées. Elles regroupent des représentants du Ministère de l’Intérieur, du Ministère de la Santé, des Conseils régionaux de l’Ordre et des Syndicats des médecins dentistes.
Ces commissions ont réalisé près d’une vingtaine d’opérations de contrôle sur les sites de pratique illégale de la médecine dentaire et ont permis de constater l’existence de fauteuils dentaires, de dispositifs de radiologie, de différents appareils et matériel utilisés dans le diagnostic et le traitement des dents, des gencives et des dysharmonies des arcades dentaires.
« Pire encore, ces commissions de contrôle ont trouvé des médicaments et des produits pharmaceutiques destinés exclusivement aux médecins dentistes, des cartes de visites tendancieuses et prêtant à confusion avec l’appellation de « vrai » médecin dentiste, des ordonnanciers, des feuilles de mutuelle et d’assurance ainsi que des cachets en leur possession » assure le président de l’ordre national des médecins dentistes Dr Mohammed  Jerrar. Certains produits pharmaceutiques et notamment des anesthésiques étaient périmés. Les conditions d’hygiène et de stérilisation du matériel n’étant pas respectées, d’énormes risques de contamination et de transmission de maladies graves telles que l’hépatite, la tuberculose ou encore le SIDA guettent les malades. Ces pratiquants illégaux ciblent surtout les quartiers défavorisés où le patient non averti ne peut pas faire la différence entre un véritable médecin dentiste et un faux. Tout cela se faisant au vu et au su des autorités compétentes de contrôle.
L’O.N.M.D. juge ainsi très alarmant le fait que l’image de la médecine dentaire marocaine soit bafouée par la persistance de ces pratiques illégales et la montée au créneau d’associations de dénommés « denturologues » et de « prothésistes et soigneurs de dents », associations tolérées et autorisées par les Préfectures. Ces associations commencent à revendiquer le droit de pratiquer en bouche, et ce sans aucune réaction décisive des responsables ni de contrôle de leurs activités.
Les Préfectures devraient cesser d’autoriser la création de telles associations de « praticiens illégaux » et contrôler les activités de celles qui existent.
Nous appelons aussi les procureurs du Roi à porter une attention particulière aux plaintes déposées par les victimes et par l’O.N.M.D.
L’O.N.M.D. insiste sur l’urgence  de l’adoption de la loi relative aux préparateurs et manipulateurs des produits de santé.
L’État de droit doit faire son travail de protection de la santé des citoyens au même titre que l’O.N.M.D. sanctionne tout médecin dentiste qui contreviendrait aux lois, règlements et usages qui régissent l’exercice de la médecine dentaire.

Au mois de juin 2014, Monsieur Mohamed Hassad, Ministre de l’Intérieur, a déclaré au Parlement, que d’après un recensement effectué par son ministère, le nombre total des prothésistes dentaires au Maroc était de 3300, dont plus de la moitié (1.790 plus exactement), ne dispose d’aucune autorisation, sachant que le reste qui prétend en disposer d’une, ne peut exercer que la profession de prothésiste dentaire et non pas la médecine dentaire.
L’ordre national des médecins dentistes se demande où en sont  les autorités compétentes (Ministères de l’Intérieur et de la Santé) dans la fermeture définitive des locaux où se pratique illégalement une profession médicale réglementée, depuis la déclaration de Mr le Ministre?
0ù est le pouvoir législatif qui a voté la loi 07/05 qui stipule dans son article 86 (2ème alinéa); « Est réputé illégal l’exercice à titre privé,  de la profession de médecin dentiste sans inscription au tableau de l’Ordre, en application de l’article 3 de la présente loi »?.
L’O.N.M.D. a reçu plusieurs plaintes de victimes et de professionnels et a adressé aux Ministères de la Santé et de l’Intérieur des documents montrant ces irrégularités et les dégâts causés par ces pratiquants illégaux, et ce afin que le nécessaire soit fait.
Plusieurs études et thèses ont été réalisées par les facultés de médecine dentaire de Casablanca et de Rabat sur la thématique de l’exercice illégal de la médecine dentaire, et ce, dans plusieurs villes du pays. Une étude réalisée en a concerné plus de 1.400 personnes dans 17 villes (Casablanca, Safi, Béni Mellal, Tiznit, Agadir, Essaouira, Tanger, Salé, Nador, El Jadida, Marrakech…etc).Il en ressort par exemple que pour ce qui est du type de praticien illégal consulté, 56% sont des mécaniciens dentistes, 27% des prothésistes, 10% des arracheurs de dents ambulants et 7% des barbiers. La moitié des personnes sondées n’est pas consciente du risque de transmission de maladies infectieuses.
Dans 80% des cas, les personnes qui ont eu des complications des soins dentaires n’ont pas dénoncé le charlatan. Pour ce qui est de la répartition de l’échantillon selon le niveau d’études, 6 % de niveau baccalauréat, 26 % de niveau lycée, 23 % de niveau collège, 17 % de niveau primaire et 28 % sont analphabètes.

                     Pour l’Ordre National des Médecins Dentistes
Le Président du Conseil National
Dr. Mohammed Jerrar
06 62 76 84 44

MédiocreMoyenBienTrès bienExcellent
Loading...

Aucun commentaire

Commenter l'article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.