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La prostitution au degré zéro

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La prostitution au degré zéro

Le phénomène de  la prostitution touche toutes  les catégories sociales : les  archi-riches, les riches, les moyennement riches, les pauvres, les très pauvres, les rejetés  et  les oubliés.  Parmi cet engrenage de catégories   sociales, je choisis  une  qui m’a beaucoup  préoccupée   celle   qui   est  le fruit  amer   de l’inégalité   sociale.

La pauvreté, la précarité, les calvaires de la vie  quotidienne ,l’analphabétisme, les problèmes familiaux sont   les principaux facteurs de  la frustration, de la dépravation,  de la marginalisation   et    de l’exclusion sociale et professionnelle pour le plus grand  nombre  de filles qui se trouvent obligées  à se livrer  à la prostitution .

                        En se promenant   dans les villes  du Maroc ,on remarque   des petits groupes de  filles,  moins belles (souvent  les cicatrices     Rayent  leurs   visages et  leurs  bras,)   qui se dispersent au bord des  rues , devant  les   boutiques  dans les angles de rues sales  et   sombres et aussi   près  des stations  de taxis ,dans les jardins  publics  ,et parfois, près des artères   principales ,certaines y passent  le jour et la nuit puisqu’ elles  sont  sans abri , rejetées   par leurs familles  qui vivent  la misère noire ,  exclue par un système scolaire échoué,délaissées par  une   société  insoucieuse  de leur   situation , et ne  prend pas  en   considération  les vries raisons  qui  les   ont  jetées    pleinement  dans  la gueule  du loup  qui les dévore. Elles ne subissent  pas  seulement  les grandes  humiliations  et les pires  tortures morales et physiques, mais  la société inclémente, leur  fait  perdre  leur  qualité d’être  humain . Elles sont  traitées  comme des chiennes  qu’il faut abattre.

Ces  filles   sont  aussi bien  punies  par  le destin que par  tous  les intervenants  qui ont mit  sur    elles   des  charges  de   plomb, après, elles   n’ont aucun  refuge ,  elles n’ont  aucune  solution    seulement  s’adonner   aux drogues, devenir  prostituées par force  ou par  habitude suite  à des connaissances malsaines.

C’est  la seule issue qui leurs reste à tester et qui leurs parait, d’après elles et suite à l’amertume des contraintes socio-économiques vécues,  convenable, cette issue   ne  demande  pas de niveau scolaire ou de diplômes, n’exige pas de  formation ou de qualification. L’expérience et  les compétences  s’enquièrent  au  fil   des jours. Chacune d’elles  prend la place qu’elle «  mérite » suivant  ses capacités dont elle  fait  preuve.

             La prostitution  est  condamnée   par  la  société,  abhorrée  par   la religion et interdite  par la loi ; mais   Cette  catégorie    se trouve dans  une  position  de contre –attaque ; elle a brisé la convention  sociale , elle  a  rompu   les liens  avec  les  concepts sociaux :

–          La sacrée virginité  qui est demandée  par la plupart des gens de notre  société, même ceux   qui  critiquent   les conservateurs, ne lui donnent, les filles de cette catégorie,  aucune   importance.

–          S’adonner  aux différentes drogues au bord des rues.

–          La vente  du corps   à  vil prix   , et  la pratique   du sexe par  des méthodes anormales. (Si elles  trouvent  le  client).

–          demander la charité  aux  passants   de  différentes  façons.

–          Prêtes  à  s’engager  dans  des opérations  de vol  ou dans d’autres  groupes  pour  d’autres fins  …

         L’ essentiel  pour  cette catégorie, c’est  de gagner  quelques   sous pour subsister  au  minimum   et  vivre  au jour  le jour.   On n’est pas  donc  devant   une commercialisation de la chair proprement  dite ,on est  devant  «  mendicité – prostitution » à  bas  niveau .

Ce phénomène  est  compliqué, plus dur et plus  avilissant. Les  acteurs sociaux prennent  un grand  élan pour éviter  toute  sorte d’ambiguïté. Ils s’y attaquent   indirectement  en  créant  des associations  de lutte  contre  le sida ….

Ce fléau destructif se propage à une  vitesse record, il  ne cesse de   ruiner  la vie  et  le bonheur de tous .Ce n’est pas une  crise  sociale, on n’a pas de situations conflictuelles entre les différentes composantes de la société (conflits de générations, les confrontations ethniques … ).On a aucun indice ,même embryonnaire, dans ce sens . Mais c’est une crise morale, on est  devant  une  régression des   valeurs  fortes et constrictives ,valeurs de chaleur  d’affections  familiales, de fraternité, de miséricorde, de clémence ,de  tolérance, de sacrifice,  d’humanité et de solidarité sociale .

Ces  valeurs positives  sont  des valeurs mères, elles nourrissent la vie  des peuples et des nations ,  animent leurs activités, soutiennent leurs  capacités créatrices,  les protègent  contre  les vices  sociaux qui  nuisent  la stabilité  des gens   et donnent  aux  sociétés  une magnifique harmonie ,une extrême  beauté , de la bonté et renforcent  la puissance de leur  tissu  interne.

Certes, le côté moral seul ne peut pas  apporter les remèdes  propices aux maux  des sociétés ,mais   la participation effective de tous les intervenants sociaux  qui  sont  appelés  à jouer  un  rôle primordial  dans  ce domaine, même si ce sujet est un tabou,  en concentrant  leurs efforts  sur  les   différents aspects  de  ce phénomène . C’ est à cette  tâche que tous  les responsables gouvernementaux et non gouvernementaux, avec leurs différentes nuances , procéderont à l’approfondissement et l’enrichissement  des analyses  objectives    loin   de    toute   subjectivité afin d’arriver   à  définir   les vraies racines de ce  vice qui perturbe la prospérité et   la joie des  individus et   des      Communautés, qui égratigne  l’honneur   des  peuples et  qui  entrave leurs progrès   vers  un  meilleur avenir  .

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Les analyses  souhaitées dans  ce sujet ne sont pas des  analyses superficielles fragiles, mais approfondies et solides qui reflètent  les réalités   quotidiennes vécues  des villes, des villages, des quartiers et des douars. Donc, elles ne visent pas, seulement, à enrichir le côté  théorique  pour qu’elles soient une fin en  soi ou  pour des fins académiques, mais  pour  concrétiser les  résultats  au sein  des sociétés , afin  d’éradiquer les pires fléaux qui  freinent la dynamique    des    avancées des peuples  et  de triompher  d’un côté pour les valeurs  humaines vivantes, les valeurs  de la dignité, de l’égalité et de la répartition équitable des  richesses , de l’autre  pour l’édification des  sociétés  démocratiques et justes. D’ici nous sommes tous  appelés, chacun de  sa position , à assurer  toutes les conditions nécessaires  pour que la sérénité  éternelle  , la paix  universelle    et la joie du fond du cœur règnent .

                                                                                                                                                 MOHAMMED GAJOUTE

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1 Comment

  1. momo
    22/05/2014 at 18:40

    c’est un sujet d’une aussi grande importance que le temps qui lui a été consacré. toutes mes félicitations! continuez vous êtes sur la bonne voie. courage!

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