DEUXIÈME ÉDITION DU FESTIVAL DU COURT MÉTRAGE D’OUJDA AU MAROC
Al Jazira remporte le Grand Prix pour l’Algérie
Le court métrage possède une dimension maghrébine puisque le scénario est l’oeuvre d’un Marocain, le réalisateur un Tunisien et le tournage a été effectué en Mauritanie.

Le court métrage algérien Al Jazira d’Amin Sidi Boumediene a remporté dimanche soir, le Grand Prix de la deuxième édition du Festival maghrébin du court métrage, à Oujda, au Maroc. En l’absence du réalisateur, le prix a été remis par le wali d’Oujda au comédien algérien Hassen Kachache qui a indiqué que c’est une grande victoire pour le cinéma algérien mais aussi maghrébin. Le jury présidé par le cinéaste marocain Kamel Kamel a salué la valeur thématique et artistique de l’oeuvre algérienne qui a séduit par sa vision à la fois futuriste et sociale. El Jazira raconte le débarquement d’un homme venu de l’Occident sur une île qui se trouve être Alger pour immigrer clandestinement. A mis chemin entre un film de science-fiction et un film social, le réalisateur a su imposer un suspense pesant avec une musique déroutante et un casting hors pair. Al Jazira est une production à 100% algérienne conduite par la jeune société Thala Production. Il a déjà remporté en 2012, le Prix du meilleur film et de la meilleure production arabe au festival d’Abou Dhabi. Le festival du court métrage de Oujda, qui en est à sa seconde édition a regroupé plus de 18 films maghrébins, dont 13 du Maroc, deux de la Tunisie et deux de l’Algérie et un court métrage de la Mauritanie. Une compétition était très relevée et a rassemblé aussi des films amateurs réalisés par des jeunes Marocains. Le jury était composé du réalisateur marocain Kamel Kamel, de la star marocaine Fatima Khir, du réalisateur et critique algérien Salim Aggar, du critique et poète tunisien Tahar Adjroudi et du critique égyptien Ahmed Fayek. Le jury a accordé à cette occasion aussi le Prix du jury au film marocain Fouha, d’Omar Mouldioura.
Le Prix de la meilleure mise en scène a été remporté par le réalisateur marocain Mohamed Smail pour son court métrage L’appartement 9. Le jury a accordé également le Prix du scénario pour le film tunisien Baba Noël de Walid Mattar, qui raconte comment un immigré clandestin tunisien est obligé de s’habiller et de se déguiser en Père Noël pour gagner de l’argent dans la capitale française. Le Prix du meilleur comédien a été accordé à Mohamed Khouyi pour son interprétation époustouflante dans le film La Main gauche de Fadil Chouika. Le Prix de la meilleur comédienne a été accordé à une comédienne amateur dans le film La Malédiction et le dernier prix offert est une mention spéciale qui a été accordée au film de Wassim Kobbi, Les Fleurs tyoulit, pour sa valeur artistique et thématique. Le court métrage possède une dimension maghrébine puisque le scénario est l’oeuvre d’un Marocain, le réalisateur un Tunisien et le tournage a été effectué en Mauritanie. Le festival du court métrage d’Oujda a rendu hommage lors de l’ouverture de la manifestation au comédien algérien Ahmed Benaïssa pour l’ensemble de sa carrière.
Le comédien, qui a joué dans plus de 100 films et pièces théâtrales, a été très ému par cet hommage et a tenu à saluer tous les efforts qui sont faits pour rassembler les forces artistiques du Maghreb
source/ lexpressiondz.com