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Les torts de l’administration à la lumière de l’affaire Lamrabat Labiba du Lycée Mohammed VI, Oujda

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 Les torts de l’administration à la lumière de l’affaire Lamrabat Labiba du Lycée Mohammed VI, Oujda

L’administration marocaine se conduit envers ses fonctionnaires de manière ingrate et souvent peu humaine et même un peu vexatoire. L’affaire de madame Lamrabat  Labiba, professeur  d’arabe au lycée  Mohammed VI, Oujda, ne fait pas l’exception à la règle puisqu’elle a été elle aussi victime de cette ingratitude de la part de son administration, elle qui a accepté de son plein gré de venir prêter main forte à la délégation d’Oujda en manque de professeurs. Elle se retrouve à présent sans le vouloir victime de conflits qui se tissent dans les bureaux du lycée, de la délégation, de l’académie ou des trois à la fois : elle se retrouve donc mêlée malgré elle à des conflits d’intérêts ou de règlements de comptes qui se font à ses dépens et à son compte. S’il est vrai que les emplois de temps doivent être distribués de manière équitable entre l’ensemble des professeurs travaillant dans un lycée, il n’en est pas moins vrai que leur modification ne doit pas se faire au dépens des uns ou au profit des autres, dans le seul but de satisfaire une personne influente ou ‘’fermer la bouche’’ à un syndicat, ou se venger de quelque professeur pour son insubordination aux fantaisies de quelque directeur ou fonctionnaire au niveau de la délégation ou de l’académie.

Il est malheureux de constater que pour le lycée marocain le professeur n’est qu’un emploi de temps ; pour la délégation, c’est un dossier sur une étagère. Ainsi, Madame lambrabat Labiba qui travaillait au lycée Oued Eddahab et qui était mutée au lycée Mohammed VI, n’est pour la délégation q’un dossier à déplacer sur une étagère du casier Oued Eddahab vers le casier Mohammed VI. Pour le directeur du lycée, elle n’est qu’un emploi de temps susceptible de subir des modifications tout au long de l’année scolaire. Dans la réalité, il s’agit d’un changement de train de vie d’un fonctionnaire ayant réglé toute sa vie de famille sur cet emploi de temps et que toute modification survenue dans l’emploi de temps a des répercussions sur ce train de vie et sur la vie de famille. Ceci nous amène à cette conclusion évidente dont je comprends à présent les mécanismes à l’approche de mon départ à la retraite : Pourquoi les professeurs partis à la retraite ne reçoivent pas de lettre de remerciement ni de la part de leur administration locale, ni d’ailleurs de lettres d’encouragement pour quelque service rendu à la profession ? La réponse est simple : pour la délégation, un professeur parti à la retraite n’est rien d’autre qu’un dossier pris des étagères des ressources humaines et posé sur les étagères poussiéreuses des archives et par conséquent classé et non un fonctionnaire ayant laissé 40 ans de sa vie active au service de la profession, de la même manière, il n’est qu’une marionnette dont les marionnettistes tirent les ficelles bien au frai dans leur bureau climatisé. Ceux qui jouent à ces jeux, en l’occurrence les fonctionnaires administratifs, sont des personnes humaines de chair et d’os qui déplacent d’autres personnes humaines également de chair et d’os, en l’occurrence les professeurs, comme un joueur de dames déplace les pions (jarw=chiot, dans leur langage) sur un damier. A ces deux différences majeures que le joueur de dames est de chair et d’os et les pièces des cailloux, des morceaux de bois, ou de plastique…, que malgré cela, le joueur de dames ne déplace son pion sur le damier que s’il est sûr qu’il est en sécurité et qu’il ne court pas le risque d’être ‘’bouffé’’. Or, le fonctionnaire administratif qui manipule le professeur ne se soucie guère de ce qui peut lui arriver. Donc Le pion sur un damier a plus d’intérêt qu’un professeur sur le damier de la délégation.

De plus, quand les joueurs de dames de chez nous se trouvent entourés de ‘’nebbaras’’ dans un jardin public, ces mordus qui soufflent dans le dos des joueurs les pièces à déplacer et les cases où les mettre, cela déclenche des disputes entre les joueurs d’un côté et entre les ‘’nebbaras’’ eux-mêmes de l’autre. Ainsi en va-t-il pour madame Lambrabat Labiba : tout le monde se mêle de son affaire, ce qui la complique encore davantage : car il y a plus de ‘’nebbaras’’ que de joueurs dans cette affaire. Ceux qui peuvent prendre des décisions responsables se trouvent donc entourés et influencés par les ‘’nebbaras’’ qui faussent le jeu et lui donnent des allures de guéguerre.

En conclusion, il est temps que l’administration considère ses fonctionnaires comme des êtres de chair , d’os et de sentiments et non comme des emplois de temps, des dossiers ou des numéros de somme, et qu’elle agisse en conséquence. De plus elle doit être reconnaissante et l’exprimer par écrit envers les méritants et les serviables. Que justice soit rendue.

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3 Comments

  1. Samira mimouni
    01/03/2013 at 01:22

    je vous crois Mr Zaid puisque vous avez travaillé au coté de Mme Mrabet au lycée OUED EDDAHAB.Je viens de rendre visite à ma soeur Labiba c’est pourquoi je demande vivement que justice soit rendue .

  2. le barbier de Séville.
    01/03/2013 at 08:42

    Mesdames et messieurs, n avez-vous pas encore réalisé que l enseignement est devenu la plus mauvaise des choses au monde, sauf en Scandinavie. autrement dit tant mieux pour ceux qui ont frôlé ce métier sans l exercer et pour ceux qui sont partis à la retraite ou ceux qui sont sur le point d y partir; cela veut dire » changez de métier, vivez heureux! »

  3. MAXGRAVE (nabil sadequi)
    01/03/2013 at 16:57

    comme un élève de MME Lamrabet Labiba j’aimerait bien dire que tout les élèves de Lysé Med VI ont avec leur prof jusqu’à qu’elle prande son droit .

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