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Maroc : législatives marocaines à J-5

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Je réserve ce court papier au seul Parti de la Justice et du Développement (PJD), une organisation islamiste dite modérée et qui participera aux législatives du 25 novembre.

 Ce parti est né d’une division du travail au sein de l’autre organisation islamiste tolérée, mais néanmoins interdite, Al Adl Wa Al Hisane (Justice et Bienfaisance). Le premier occupant le champ politique selon l’idéologie salafite et rétrograde prônée par le leader du second, Cheikh Yacine, qui gère le terrain social à de fins de recrutement, de caporalisation et de collectes financières.

Il est vrai que le PJD sera présent dans toutes les circonscriptions, mais cela ne lui garanti pas un raz de marée en sa faveur.

Bien au contraire, cette foison de candidatures démontre simplement son essoufflement et surtout  le rejet par le peuple marocain de ses idées obscurantistes et non conformes à l’esprit de démocratie, des libertés individuelles et de la tolérance.

D’ailleurs, le mouvement du 20 février, au départ essentiellement composé de jeunes, s’est fait phagocyter par ces islamistes et l’extrême gauche. Ces jeunes l’ont très bien compris et rejettent toute alliance ou compromission avec ses extrémistes.

Un autre élément, et non des moindres, qui va jouer en sa défaveur le 25 novembre, est la composante berbère de la société marocaine.

Cette composante Amazigh, sans risque d’erreur, représente plus de 50% des électeurs et son vote décidera de la prochaine composition de la Chambre des Députés.

Or, il est de notoriété publique que les berbères sont hostiles à toute main mise d’un parti islamiste sur les champs politique, religieux et éducatif.

 En outre, le ténor du PJD,  Benkirane,  s’est permis, sans aucune retenue lors du dernier meeting  de son parti de contester la légitimité de l’usage du tifinagh, alphabet berbère, qu’il a comparé du chinois.

Une déclaration qui a soulevé tout un tollé au sein de la société marocaine et suscité de vives protestations de la composante berbère et arabe de la société marocaine contre cette prise de position raciste et inconstitutionnelle. La spécificité amazighe est reconnue par la nouvelle constitution.

Enfin, il me semble superflu, de vous prouver que le vote des femmes, qui elles aussi constituent une part importante de l’électorat, n’ira pas en faveur des islamistes. Ce serait pour ces femmes un véritable suicide.

En conclusion, il est donc clair que la déferlante islamiste attendue, ou appelée par certaines parties hostiles, au Maroc n’aura pas lieu. Ni, les jeunes, ni les berbères, ni les femmes ne voteront pour ce parti islamiste. Il devrait régresser notablement en termes de voix et de sièges. Les scenarii islamistes à la tunisienne ou à l’égyptienne, et bientôt en Libye, en Syrie et Algérie, ne sont pas d’actualité pour le Maroc.

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