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TAOURIRT / LA COLLINE DU ZA ( Suite et fin )

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Mardi 10 mai 2011

LA COLLINE DU ZA ( Suite et fin )

LE GRAND RASSEMBLEMENT

Tout un monde s’était présenté chez ses parents, c’est pour assister à l’ enterrement du défunt dans sa ville natale  sur laquelle je viens de  donner un bref aperçu où tous les Taourirtis ont fait preuve de leurs sentiments envers ce grand monsieur pour accueillir sa dépouille le matin du  mardi 11 mai 2010  à travers les principales artères et  rues de leur ville que vous avez parcourues avec moi au cours de cette balade dans la première partie de mon écrit, pour saluer son âme dans un profond silence et un grand recueillement, soit à l’arrivée du cortège de Rabat le matin, que j’avais accompagné, soit à sa sortie au MASJID L’ IMAM  NAFIAE qui allait accueillir aussi le prince Moulay RACHID pour la prière de Dohr et d’Aljanaza. Cette population un peu timide et beaucoup sincère, plongée dans  le calme, n’a pas hésité d’applaudir le prince à son entrée au cimetière, suivi des membres du gouvernement, accompagnant la dépouille du regretté transportée par les MEZIANE, fils, frères , cousins suivis par les membres de sa tribu des OULAD M’HAMMED venus de toute part pour  exprimer la bienvenue au CHRIF et lui faire de même en guise de remercîments et d’au revoir, lors de son départ, un rassemblement collectif et solidaire non pour un dernier adieu, mais pour graver son nom , cet évènement et cette journée du mardi 11 Mai 2010  dans l’histoire de Taourirt,  en sacrifiant leur temps, leurs affaires, leurs engagements, sinon présents çà et là, une présence exprimant au défunt un sentiment exceptionnel et de la reconnaissance pour tout ce qu’il a  œuvré pour  son pays et sa région en tant qu’ingénieur responsable et en tant qu’homme d’Etat, ce sentiment n’est autre que du respect pour sa droiture et son intégrité, s’il était juge, je dirai pour sa probité. Je parie que ceux qui l’ont aimé et respecté n’ont pas raté de le suivre de près ou de loin jusqu’à son enterrement  et ne cessent encore de l’évoquer en sentant un vide et un manque.

*Sa disparition nous a énormément touchés, tout le monde aussi,  sans exception, je l’ai lu sur le  visage  de ceux qui étaient présents le jour des funérailles, le mardi 11 mai 2010

 

 

*Sa disparition nous a énormément touchés, tout le monde aussi,  sans exception, je l’ai lu sur le  visage  de ceux qui étaient présents le jour des funérailles, le mardi 11 mai 2010 quand on les recevait à l’entrée du salon de l’une des  premières demeures du défunt où faisait escale sa dépouille avant de regagner sa dernière demeure lors de leur  arrivée. L’un de ses amis accompagné d’un haut fonctionnaire de l’autorité, ayant déjà côtoyé  Si Abdelaziz et collaboré avec lui avaient l’air foudroyé, par la disparition de notre Cher et bien aimé, aimé par tous, comme tous ceux qui l’ont connu…. Quand on recevait les gens de toutes classes, toutes fonctions, tous âges confondus et toutes croyances et religions aussi, car il y avait Monsieur ANDRE AZOULAY, marocain natif de SOUIRA et de confession juive Conseiller de sa Majesté, oulad lablad ou pas, de la région ou pas, on rencontrait des visages crispés, au regard limité, au corps abattu ; des esprits absents, des bouches muettes, à part quelques personnes qui balbutiaient des mots ou tendaient leur main en signe d’expression de leur chagrin ou de leurs sentiments. Les plus proches s’enlassaient, parfois en se serrant dans les bras, en avalant la plupart du temps leurs larmes mais souvent leur angoisse. Pour résumer, les gens étaient complètement déboussolés ou pour être un peu péjoratifs, on avait perdu les pédales, car en ce genre de circonstances on revient trop à Dieu, c’est une sorte de gare ou on fait cette petite escale pour se vérifier, pour faire une évaluation d’un passé, où on essaye de  se mesurer par rapport à son actif (ou passif ? ) où on doit changer de direction et finir par dire : DOUNIA FAYTA, MANSWA WALOU, HATTAHAJA MADDOUM …DAYEM  ALLAH .

On l’avait reçu avec une grande courtoisie chez  Si Abdelkader SOLO, celui qui a offert un dîner ce jour même en 1998 en  son honneur  ou une quarantaine de membres de l’association des anciens élèves de Taourirt était présente pour exprimer le plaisir de se retrouver dans l’habitation de ses parents à DERB  ZEGGAY ou une soirée passa inoubliable, elle était pleine de joie et marquée par des retrouvailles…

 

*Durant  son enterrement j’étais debout à la limite de sa tombe pour lui faire les derniers adieux, quand  Si Mohamed MOATASSIME Conseiller de sa Majesté eut lire dans un grand chagrin cette célèbre Lettre Royale où le défunt a reçu plus que des honneurs de la part de sa Majesté

 

 

*Durant  son enterrement j’étais debout à la limite de sa tombe pour lui faire les derniers adieux, quand  Si Mohamed MOATASSIME Conseiller de sa Majesté eut lire dans un grand chagrin cette célèbre Lettre Royale où le défunt a reçu plus que des honneurs de la part de sa Majesté et quand Si Mohamed BELOUALI, un  ancien élève de Taourirt, ancien professeur d’arabe au collège ALLAL B ABDALLAH vers la mi-60 et professeur ensuite à la faculté de Charia à l’Université Mohamed Premier d’Oujda,  actuellement Président du Conseil des Oulamas de la Province, eut demandé à DIEU ses clémences, son pardon et sa miséricorde au cours d’une FATHA( APPEL à DIEU )  qu’il eut formulée dans un grand recueillement devant la tombe du défunt comme nos coutumes l’exigent, à coté du Prince Moulay RACHID entouré  de  ses proches, de personnalités officielles et non officielles , de gens ordinaires aussi, tous dominés par un sentiment de tristesse.

Mais aussi à la dispersion de ce grand public, je n’ai pas eu l’intention de quitter les lieux, quand quelques uns de ses proches dont Meziane Si Ali chez qui il se rendait de temps en temps à Paris durant ses années d’études, était accompagné d’ un groupe de TOLBAS  de la grande famille de Oulad M’hammed venus d’ AOUKERFI pour  assister à ses obsèques , très touchés,  s’approchèrent de moi pour échanger des condoléances et se mirent à réciter pour son âme quelques versets du sacré CORAN devant sa tombe, accroupi et écoutant dans un grand et profond  recueillement, cela m’a beaucoup réconforté.

Non seulement que TAOURIRT a  pleuré la mort et ressenti le malheur d’avoir perdu un tel personnage mais elle s’est réjouie et ressenti un grand bonheur de lui avoir donné naissance.

 

 

Non seulement que TAOURIRT a  pleuré la mort et ressenti le malheur d’avoir perdu un tel personnage mais elle s’est réjouie et ressenti un grand bonheur de lui avoir donné naissance.

Je garde de ce GRAND MONSIEUR de GRANDS SOUVENIRS et de TRES BONNES DEVISES.

ALLAH  IRAHMOU  OU  YAJAAL  LBARAKA  FAL  BAKI.*                                                                                                                      FIN.

Mohammed BOUASSABA

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2 Comments

  1. ould lbled
    14/05/2011 at 14:13

    J’ai suivi le récit depuis le début, tout ce que je peux dire, c’est que c’est sublime…
    En attendant vivement ton nouveau.. mille mercis

  2. Mohammed BOUASSABA
    06/06/2018 at 21:29

    CHERS COMMENTATEURS n’hezitez pas à vous procurer mon nouvel ouvrage :  » LES MURIERS DE LA VALLEE DU ZA  » il est en vente à TAOURIRT , dans les principales librairies des grandes villes au maroc , à PARIS aussi. j espere qu’il vous plaira. pour toute information me contacter sur facebook : Mohamed Bouassaba , GSM 06 64 96 77 44. A+

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