L’Université Mohammed Premier (Faculté des Lettres et des Sciences Humaines  Groupe de Recherches sur l’identité et la Différence) organisent le 15 et 16 mars 2007, un Colloque international sous le thème :
«L’espace public : texte et contexte»
9h à la Faculté des Lettres
Un espace public est ouvert ; personne ne devrait en être exclu à cause de  ses conditions économiques, sociales, ethniques… Ainsi l’Agora fut-elle l’un des premiers exemples d’espace public où aucune discrimination et aucune exigence n’étaient pratiquées ou imposées à l’entrée : c’était une place publique d’échange d’information et de marchandises. Espace d’interaction et d’action sociale,
L’Agora offrait effectivement aux citoyens l’occasion de s’entendre mutuellement.
L’accès à l’espace public demeure essentiel à une "bonne citoyenneté" sans laquelle aucune démocratie ne serait possible : la citoyenneté donne à l’individu le droit de participer aux affaires publiques au profit du destin de la communauté. En ce sens, la citoyenneté présuppose l’accès à l’arène publique dans laquelle les questions politiques et sociales sont discutées et résolues. Philosophes, sociologues et intellectuels accentuent l’importance de l’espace public pour les sociétés démocratiques modernes au nom du rôle que cela peut jouer dans "l’éducation" du citoyen. Dans ce sens, Jürgen Habermas définit la sphère publique comme "un réseau qui sert à la communication d’informations et de points de vue" qui, finalement, se transforment en opinion publique (Civil Society and the Poli tical Public Sphere). Cependant, aussi bien l’histoire que la réalité actuelle du monde nous apprennent que même si, en théorie, la citoyenneté donne le droit à chacun de participer aux affaires de la communauté, l’accès à l’arène publique a toujours été exclusif : certaines classes, catégories (esclaves, femmes), groupes ethniques… ont toujours été exclus de la sphère publique. Aujourd’hui, comme l’exemple des pays en voie de développement nous le démontre clairement, la bonne citoyenneté ne peut pas être atteinte sans un certain degré de "développement humain". Alors que les valeurs de la démocratie se construisent lentement -et non sans difficultés- dans ces sociétés, la sphère publique demeure encore dominée par une certaine classe cultivée. En fait, une grande partie de la population s’en trouve exclue à cause de la pauvreté et surtout des grandes lacunes sur le plan éducatif et socio-économique. La même situation existe aussi dans les pays riches où les immigrés et certaines minorités ethniques n’ont pas accès à l’espace public pour des raisons socio-économiques et surtout  raciales et culturelles.   
Le but de ce colloque est de mener une réflexion et un débat sur des questions relatives à l’espace/sphère du public comme textualité et comme praxis à travers des approches interdisciplinaires des divers aspects de l’espace public par rapport à la politique, la littérature, les arts, l’action sociale, l’habilitation économique et sociale, et toute autre forme pouvant donner un sens de présence dans la société et dans le monde.  Les participations peuvent porter sur :  

L’espace public les arts et les  sciences humaines  
Les minorités et l’espace public  (accès à, ou in/visibilité dans l’espace public)  
L’espace public et les politiques d’habilitation sociale et économique   
L’espace public et le développement humain   
L’« Hyperespace » comme espace public  
Les arts et les espaces urbains   
L’espace public dans les politiques urbaines    
L’espace public et la société civile