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Oujda /Colloque internationalColloque international sur le thème : Pluralité Culturelle en Afrique du Nord : de l’historique au stratégique.

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Les 06 et 07 avril 2010

Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Oujda

Si le premier colloque organisé par le Centre des Langues et la Filière des Etudes Amazighes, Faculté des Lettres -Oujda s’est consacré à débattre de la diversité et de la pluralité culturelle en Afrique du Nord dans la double perspective

1 : de s’affranchir de la dépendance des cultures occidentales et d’affirmer l’indépendance de ces cultures locales de tout asservissement, et

2 : de dégager les cultures occidentales de toute responsabilité envers les déchéances et les déclins qu’ont connus les peuples d’Afrique du Nord, les organisateurs invitent, à travers ce second volet et suite naturelle du débat, à une nouvelle réflexion sur la pluralité culturelle dans une autre double perspective.
Réaffirmer l’existence d’une pluralité culturelle, lapalissade que voici ! mais au-delà des déclarations de principe, n’est-ce pas dans la nature même de tout voisinage, culturel ou autre, que d’installer un mouvement d’osmose, d’interaction perpétuelle qui va de l’autre au soi, du soi à l’autre pour peu que l’on connaisse suffisamment son soi et que l’on concède à l’autre un même statut identitaire. La concomitance culturelle est à ce prix, souffrir l’assimilation, admettre l’exclusion, concéder l’attrait de la culture voisine ou se résoudre à la fermeture et le rejet.
La culture (toutes les disciplines qui se sont attelées à en délimiter les contours ont, à un moment ou à un autre, affirmé le peu d’étanchéité de la notion) doit l’essentiel de sa définition, soit à une sorte d’intelligence

sociale qui la conscrit dans un espace-société plus intuitif que réellement fondé, soit à un imaginaire populaire totalement engoncé dans des convictions bien incertaines, soit enfin à une construction d’univers droit sortis de la raison, scolaire ou dogmatique, de grandes têtes pensantes. Il s’ensuit qu’elle se doit de redire chaque fois sa nature, son identité, ses frontières, ses formes… en somme, son être lui-même ambivalent, qui produit ce qui l’exprime et s’en définit en retour.
Tous les produits dans une culture, qui disent à leur tour cette culture, s’installent dans et à travers une symbolique sociale qui dépasse la simple expression littérale de son objet, et construisent ainsi une symbiose sociale transcendantale, qui reste l’un des fondements majeurs de l’être-culture.
Par quelque bout qu’on prenne une culture, n’est-ce pas à l’intérieur d’une course cyclique qu’elle se meut entre le soi et l’autre, entre des frontières qui la contiennent et d’autres qui l’empêchent, entre un réel et une symbolique, entre une impulsion et une manifestation ?

En définitive, les cultures sont à ce point condamnées à être par elles et par les autres, plurielles à l’envi (gage de leur pérennité), résistantes souvent, ouvertes parfois, et quand on les croit à l’agonie, elles renaissent ou on les consacre.
C’est dire qu’une culture c’est fragile, parlons-en !
Un colloque, beaucoup de colloques, ne sont qu’une manière de dire la conviction, l’adhésion de ceux-là par qui une culture se pense. Au-delà des discours, c’est à la revendication du multiple et à la revanche du culturel pluriel contre l’uniformise et l’universalisme, qu’appelle ce colloque. Les organisateurs appellent ainsi à réfléchir à ces aspects de la pluralité culturelle à l’intérieur des axes suivants :

Normes et valeurs :
Cet axe a pour thème les structures institutionnelles qui favorisent ou limitent l’interaction entre identité collective et pluralisme culturel.
Mutations culturelles et religieuses :
Traditionnellement, la religion et la langue ont été des facteurs de cohésion des cultures minoritaires et/ou régionales. Or, dans un contexte pluraliste d’ouverture et d’adaptation à la diversité culturelle, il y a « concurrence » sur le plan des valeurs.

Immigration, Démocratie et citoyenneté :

A)- Quels enjeux représentent les mouvements migratoires pour les identités régionales et nationales : enrichissement, appauvrissement, conflit et/ou complémentarité ?

B)- Comment redéfinir l’appartenance citoyenne dans ces contextes où se retrouvent des rapports identitaires complexes (identités régionales ou nationales, identités culturelles des migrants, relation à des structures fédérales ou communautaires) ?

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