Oriental / Santé : Pour booster la lutte contre le cancer
Sous le thème « Vers une prise en charge optimale
des malades cancéreux de la région de l’oriental »l’association de soutien
des cancéreux de l’oriental –ASCO – a organisé les 20 et 21 novembre 2009 à
Oujda, sous l’égide du ministère de la santé son premier congrès national
d’oncologie
Ce premier congrès a été présidé par le professeur Ali
Maouni qui a drainé dans son sillage d’imminents encologues, toutes spécialités
confondues, venus de différentes régions du royaume. Au fait, ont participé aux
travaux du congrès, outre les professionnels de la santé de la région, une
cinquantaine de médecins représentant les différentes branches d’oncologie et
autres spécialités pour présenter et débattre différents types de cancer
(cancer du sein, du poumon, le GIST…….)
En ce qui concerne l’état des lieux de cette maladie au
niveau régional, le directeur du centre régional d’oncologie d’Oujda- CRO – a
fait la présentation sommaire de la prise en charge des cancéreux de la région
tout en expliquant les différents niveaux de prise encharge concernant le
traitement des cas hospitalisés ou admis pour des séances de chimiothérapie.
Cette prise en charge, selon le directeur du CRO est assurée par une
équipe pluridisciplinaire. La priorité, pour tout traitement anti
cancéreux, est accordée à la chirurgie, pratique essentielle pour éradiquer le
cancer à son début. Pour la radiothérapie, adjuvant nécessaire et
complémentaire au traitement chirurgical, le centre d’oncologie dispose d’un
accélérateur et sera doté au début de 2010 d’un deuxième appareil, don de
l’association Lalla Salma qui offre également d’importantes quantités de
médicaments essentiels, trop onéreux même pour les bourses plus ou moins
aisées. Le centre compte 6 radiothérapeutes et 9 techniciens mais aurait
besoins de plus d’infirmiers. Par ailleurs, la chimiothérapie, souvent
accompagnant la radiothérapie, nécessite des médicaments trop chers, donc
inaccessibles aux malades et surtout les démunis. Par la même occasion,
le directeur du CRO a présenté le bilan d’activités du centre depuis sa
création en 2006 (4 ans d’activités effectives). Cette infrastructure sanitaire
a allégé les charges des patients de la région, obligés par le passé de se
soigner à Rabat et elle a permis aussi de diminuer l’encombrement de l’institut
national d’oncologie assurant en même temps une plus grande aisance de la prise
en charge des cancéreux de l’oriental aussi bien matérielle que psychologique.
De son côté, le directeur régional de la CNSS a présenté un exposé sur
l’apport de la caisse en matière de prise en charge des cancéreux.
Ce rendez-vous d’oncologues a constitué aussi un échange
d’expertises et d’expériences entre spécialistes et professionnels. Les débats,
fructueux, ont été aussi houleux notamment les questions concernant les délais
de rendez-vous à réduire et l’assurance qualité. Pour certains spécialistes, il
faut accorder aux malades du royaume les mêmes opportunités de survie et
interpellent leur confrères à renoncer au traitement hypo fractionné qui est,
cependant, selon certains oncologues, utilisés pour des cas et dans
certaines conditions dans des pays saxophones.
En conclusion, si la région est dotée d’un centre
d’oncologie, il nécessite, nonobstant les résultats probants, d’aller au-delà
des bonnes pratiques pour assurer une meilleure qualité, d’optimiser la
prise en charge des cancéreux et d’investir dans les ressources humaines au
biais de la formation continue.
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