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Oujda : La microfinance au cœur du débat

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« Cadre théorique de la microfinance » et « Expériences nationales et régionales de la microfinance» ont constitué les principaux axes autour desquels se sont articulés les travaux de la journée d’étude organisée par les départements des sciences économiques et des sciences de gestion de la faculté de droit d’Oujda en collaboration avec le Laboratoires des Etudes et de Recherches Internationales- Maroc –LERIM-

Animée par une dizaine de professeurs universitaires et des représentants des associations ALKARAMA et FONDEP, du CRI, cette journée a pour but de débattre et de traiter la problématique de la microfinance sous différents angles. De fait, des intervenants ont mis en exergue l’importance du rôle de la microfinance dans le développement socio économique en tant qu’outil de lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale. D’autres ont présenté les avantages et les inconvénients de cet outil de financement dédié aux pauvres non bancables ou mis en relief les performances réalisées par ce secteur depuis son lancement. En effet, avec un total de près de1,2 millions de clients actifs et un encours de 5803 millions de dirhams, le Maroc demeure le premier marché de la microfinance dans la région du MENA –Moyen Orient et Afrique du Nord- D’autres ont surtout souligné la nécessité de financer les projets respectueux de l’environnement et d’accorder une grande attention aux femmes, notamment les rurales qui constituent la majorité des bénéficiaires de la microfinance à ne pas confondre avec le microcrédit, d’après des professionnels.

Le succès est attribué au cadre légal et réglementaire, à la prédominance du secteur informel et à la forte demande de millions de citoyens pauvres qui ne peuvent accéder aux crédits bancaires.

Nonobstant cette percée remarquable de la microfinance, plusieurs contraintes d’ordre juridique et institutionnel entravent le bon fonctionnement des institutions de microfinance marocaines et risquent de compromettre la santé de ce secteur, soulignent des professionnels. Mais la question qui a soulevé de vives controverses est celle concernant les taux d’intérêt appliqués aux clients. Si ces taux sont estimés par des universitaires très élevés pour des bénéficiaires démunis, les représentants d’associations de microfinance rétorquent que ces taux appliqués, même assez élevés, sont adaptés et les justifient par l’absence d’un système de communication d’informations financières pour assurer une bonne gestion et par la procédure actuelle qui engendre un ratio des charges d’exploitation très élevés. Par ailleurs, poursuivent ces professionnels qui recommandent la création d’une centrale de risques et la mise en place de règles concurrentielles statuées, les créances en souffrance sont généralement dues à l’aspect associatif des IMF qui laisse les clients «bénéficiaires» croire qu’ils ne sont pas contraints de rembourser l’argent emprunté.

Au terme de ses travaux et eu égard à l’intérêt suscité, le doyen de la faculté de droit a déclaré qu’un colloque sur la microfinance, de grande envergure, sera bientôt organisé.

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