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Ces tranchées qui divisent davantage les deux peuples !

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Les Frontaliers algériens des localités de Ouled Mellouk, Souani, Bab El Assa, Boukanoun et Marsat Ben M’hidi refusent ce qu’ils appellent «le piétinement de leurs propriétés par les autorités algériennes».

En creusant ces fossés, puis en les élargissant et en les approfondissant, des fellahs ont perdu des parcelles importantes. «Le pire, c’est qu’avec cette opération de fossés et de grillage, quelques lopins de nos terres sont passés de l’autre côté de la barrière.

On a été expropriés d’une manière injuste. En plus, on n’a pas été indemnisés. Nous ne sommes nullement contre les décisions souveraines de nos responsables, mais que cela se fasse légalement et avec justice !» Les Frontaliers, particulièrement de Roubane (Beni Boussaïd) et de Bab El Assa, ont tenté, une première fois, de se dresser contre les engins qui s’affairaient à démolir les habitations bâties sur le tracé, avant de battre en retraite par peur de représailles.

Fait ubuesque : de leur côté, les habitants de Figuig, dans le Sud-Est chérifien, se sont élevés contre les autorités de leur pays pour dénoncer ce qu’ils appellent «l’isolement de leur région. Le grillage qui sépare l’Algérie et le Maroc est la principale cause de la marginalisation de Figuig». Dans une pétition, 2062 habitants de cette ville  protestent : «Les eaux des rivières seront inaccessibles, les carrières d’extraction de la pierre de construction, les sources de sable de construction, les zones de pâturage pour les troupeaux de nos nomades, les sources de bois, les dunes seront fermées.

Aucune montagne ne sera accessible, même la vue sera fermée ! Nous voilà donc dans une cité-dortoir-cage-caserne-cimetière hautement surveillée. Figuig étouffe, elle s’effondre, elle se meurt ! Nous avons perdu nos terres dont une partie est passée en Algérie.» Les habitants ont marché, brandissant des pancartes sur lesquelles on peut lire «Figuig n’est pas à vendre».

Les victimes des deux côtés de la frontière font l’unanimité en rejetant les décisions politiques de leur gouvernement. Pour rappel, le Maroc a signé, le 15 juillet 1972, avec l’Algérie  un traité qui délimite leur frontière et le ratifia en mai 1989.

Chahredine Berriah /  Algerie / Pour Oujdacity

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