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oujda : L’école Moussa Ibn Noussair , Lazaret, citée en exemple

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Il n’est pas surprenant que notre pays occupe le dernier rang avec les dernières nations d’un continent qui n’occupe pas les premières places parmi les autres continents. Nous nous sommes révoltés à l’annonce de ce classement de la honte et avons ressenti de l’humiliation et de la colère en apprenant le rang de notre pays en matière d’enseignement. Nous avons tout d’abord, car il nous faut bien une victime sur qui vider notre bile pour nous réconcilier avec notre Moi, désigné du doigt le ministre et les responsables qui sont haut placés en les accusant du mal qui a frappé notre pays alors que le mal est tout près de nous s’il n’est pas en nous.

J’ai jeté un petit coup d’oeil dans une petite école d’un petit quartier d’une petite ville par un petit trou et j’ai rapporté aux lecteurs un peu de ce que j’ai vu : des professeurs absents pour une assez longue durée sans être remplacés, des élèves sans professeurs répartis en groupes et réaffectés dans d’autres classes, des professeurs qui se plaignent d’un sureffectif et des salles en préfabriqué inadaptées à être des salles de classe pour des enfants en bas âge, d’autres qui se plaignent de travailler à la place de ceux qui se reposent, un directeur mal dans sa peau tant il a de pain sur la planche ou de foyers à éteindre, une association de parents d’élèves absente ou désintéressée, une cour d’école qui sert également de terrain de sport et de cour de récréation encore à l’état de terrain vague en abandon et la liste est encore longue pour qui veut dresser un inventaire exhaustif ….Ceci est à l’échelle d’une petite école mais il faut voir les collèges, les lycées pour avoir une idée plus juste et plus proportionnée pour mesurer la catastrophe dans laquelle est tombée l’école publique. Il n’y a pas une seule école, un seul collège, un seul lycée où il n’y ait un professeur spectre ou un professeur transformé en répétiteur ou un professeur qui ne vient à l’établissement que pour ‘’pointer ‘’sa journée comme il est dit dans le jargon des ouvriers saisonniers de l’entraide nationale. Peut-être devient-il inéluctable de citer ces cas chacun par son numéro de somme pour les dénoncer et à travers eux ceux qui leur servent de couverture.

S’il y a des personnes à tenir pour responsables de ce qui est advenu de l’école publique, du déclin du niveau des élèves, de l’échec du système scolaire, il ne faut pas aller plus loin de l’école pour les trouver : ce sont ceux qui sont en contact direct avec les élèves à savoir les professeurs et leurs encadreurs. Qu’avons-nous fait pour changer les choses ? Avons-nous proposé des solutions ou des suggestions clairement formulées, bien définies et concrètement faisables ? On devait négocier avec les responsables au niveau du ministère, qui d’ailleurs n’ont pas fait plus que nous importer des programmes et des méthodes des pays d’Europe ou d’Amérique du Nord. Au prêt-à-porter proposé par le ministère, nous proposons des articles coupés et taillés à la mesure de nos enfants. A ce qui nous vient d’en haut, nous opposons ce qui vient de nous. Ainsi nous entrons dans une ère nouvelle de concertation et de négociation et non de consommation et de silence. Les inspecteurs, eux, doivent constituer des cellules de travail et de recherche en partenariat avec les professeurs et avec tous ceux que le système éducatif et scolaire touche ou intéresse.

Arrêtons de nous lamenter et de geindre. Arrêtons de jeter la responsabilité sur les autres. Retroussons nos manches et mettons-nous au travail chacun selon ses compétences, chacun selon ses ressources. Transformons chaque école, chaque collège, chaque lycée en chantier pédagogique. Donnons à l’école publique 2 heures par semaine de notre temps que nous retranchons au café pour la réhabiliter, pour la changer en mieux.

A ceux qui me traiteront de visionnaire ou d’alchimiste, je réponds que j’ai les pieds solidement plantés par terre et la tête sur les épaules.

z.tayeb@hotmail.fr

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2 Comments

  1. hassan.b
    30/03/2008 at 12:04

    salam
    ce que vous dites professeur est malheureusement vrai, mais excusez moi quand-même de dire comme beaucoup : les responsables sont les superieurs, à commencer par le directeur de l’etablissement, jusqu’au ministre.
    parfois c’est la loi qui n’est pas activé quand le directeur ne fait pas son travail, parfois c’est l’absence de l’association des parents, et parfois c’est le désintérêt des parents eux-mêmes, qui encourage certains phénomènes comme les fonctionnaires spectres, l’absentéisme…
    ceci dit je reconnais avec vous que nous sommes tous responsables à des degrés différents bien sur mais quand-même nous sommes responsables.

  2. أستاذ وولي أمر تلميذ
    30/03/2008 at 12:04

    جزاك الله عنا خيرا.يجب محاسبة المسؤولين الذين غضوا الطرف عن هؤلاء الأساتذة الذين لم يزاولوا عملهم منذ سنوات.ومطالبتهم بإرجاع المبالغ المالية التي تفاضوها دون القيام بواجبهم.هذا طبعا إن كنا فعلا نريدالإصلاح.

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