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L’arbitraire des affectations des sortants de sexe masculin des CRMEF

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Les critères des affectations des sortants des Centres Régionaux des Métiers de l’Enseignement et de Formation (CRMEF)  tels qu’ils ont été définis,  adoptés et mis en pratique sont fondés sur le sexe, l’état civil ou matrimonial, le statut de la conjointe et  non sur les aptitudes, les compétences et  les mérites. Comme chacun sait, les candidats au concours d’entrée ont été sélectionnés sur la base de leurs diplômes, d’un examen d’entrée, d’une formation d’une année et d’un examen de sortie. Jusque là tous les candidats étaient égaux ou presque. En principe, à l’issue de leur formation, ils devaient être affectés en fonction des mérites de chacun. C’est-à- dire que les plus méritants devaient les premiers  choisir les délégations, les villes et les lycées où ils souhaiteraient exercer.  Cela me parait plus raisonnable, plus logique et plus équitable. Puisque pendant leur formation, les uns se distinguent des autres par leurs mérites et doivent en conséquence bénéficier à leur sortie de ce seul avantage qu’ils ont sur les autres. Malheureusement, les choses ne se passent pas de cette manière. Le critère du mérite s’efface au profit d’autres critères qui sont loin de reconnaître la distinction par le travail et l’effort mais par le sexe, l’état civil et le statut de la conjointe.

A-    Le critère du sexe :

Les quatrième et cinquième critères : la priorité est donnée aux anciens professeurs célibataires  de sexe féminin sur leurs collègues de sexe mâle.

Les sixième et septième critères : la priorité est donnée aux nouvelles sortantes  (de sexe féminin) sur les nouveaux sortants de sexe mâle.

Le ministère de l’éducation nationale de notre pays et en particulier les responsables de la gestion des affectations des professeurs nouvellement formés dans les Centres Régionaux des Métiers de l’Enseignement et de Formation continuent à nourrir leur ignorance par des prises de décision injustes et insensées à l’endroit des jeunes professeurs de sexe masculin. On ne comprend toujours pas comment cette ségrégation basée sur la prédominance du sexe féminin sur le sexe masculin continue-t-elle à sévir dans notre système éducatif et scolaire qui avantage les professeurs femmes sur leurs collègues hommes. Alors que, en principe, seul le critère du mérite doit distinguer les uns des autres.

B-    Le critère de l’état civil.

Les premier et second critères : le critère de la priorité du rapprochement du conjoint de la conjointe  ou de la conjointe du conjoint l’emporte sur le critère du mérite. Il est singulier de remarquer que l’affectation du major de sa promotion vient APRES celle du rapprochement de l’heureux époux de l’heureuse épouse ou de l’heureuse épouse de l’heureux époux. Le professeur en stage de formation aura beau se distinguer par la qualité de son travail, ce mérite n’intercédera pas en sa faveur lors de la distribution des postes, puisque le critère du rapprochement du conjoint de la conjointe le place au second plan.

C-    Le critère du statut social

Le critère du statut social est sous-jacent au critère de l’état civil. En effet, le rapprochement du conjoint de la conjointe exige que celle-ci soit un fonctionnaire de l’Etat et de préférence un professeur. En effet, le critère du rapprochement des conjoints écarte de manière tacite et presque perfide et sournoise le conjoint dont la conjointe est au foyer. Ce qui revient à dire que la femme professeur marié à un professeur est supérieure à la femme au foyer marié à un professeur, c’est pourquoi elle a le droit de profiter pleinement de la présence de son mari auprès d’elle, droit que la seconde n’a pas. En conséquence, l’époux professeur dont l’épouse est également professeur l’est à son collègue dont la femme est ’’bidoune’’ (sans activité). Donc, le professeur dont la femme est ‘’bidoune’’ n’a pas le droit de demander d’être proche de sa femme puisque le statut social de celle-ci ne le lui permet pas ou, pour être plus direct, son statut de femme au foyer le lui interdit. Nous revoici encore une fois devant des règlements faits pour satisfaire de manière injuste, arbitraire et voulue le professeur dont la femme est également professeur  au détriment du professeur dont la femme est ‘’bidoune, et de la même manière la femme professeur dont le mari est également professeur au détriment de la femme ‘’bidoune’’. On enlève donc aux uns pour en donner aux autres de manière infâme, vile, détestable et méprisable et sans raison, alors que les affectations doivent profiter aux plus méritants de manière graduelle et juste.

D-    Le critère d’une fausse égalité

Le troisième critère semble mettre sur le même pied d’égalité le professeur marié de sexe masculin et le professeur marié de sexe féminin. Ce semblant d’égalité entre le professeur de sexe masculin marié et le professeur de sexe féminin également marié est complètement contredit par les faits. Quand un tel cas se présente, le critère de l’égalité s’efface au profit du professeur de sexe féminin sur son collègue de sexe masculin.

En conclusion, il est malheureux de constater avec beaucoup d’amertume et de dégoût que les affectations

des sortants des CRMEF qui sont fondées sur des critères de sexe, d’état civil et de statut de la conjointe puissent encore se pratiquer dans des centres de formation où seul le critère du mérite devait prévaloir. Les sortants d’aujourd’hui qui ne savent sans doute pas ce que demain leur cache de si désagréable, de si détestable et de si pitoyable : les critères qui ont présidé à leur affectation présideront à leur mouvement. Les dés sont jetés.

Zaid Tayeb

الالتحاق بالزوج)ة ü1

الأول)ى( في الدفعة؛ ü2

أستاذ)ة( سابق)ة( متزوج)ة ü3

أستاذة سابقة عازبة؛ ü4

أستاذ سابق عازب؛ ü5

الإناث؛ ü6

الذكور. ü7

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