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LA DEFAITE DES POLITIQUES DE LA PEUR

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  LA DEFAITE DES POLITIQUES DE LA PEUR

Un autre aspect de l’événement en tant que surgissement de l’inattendu et de l’improbable, c’est son effet de décentrement. Il nous invite à déplacer le regard, à changer de focale, à nous   décaler nous- mêmes.

C’est son véritable effet de souffle, bien au- delà de l’espace géopolitique dans lequel il s’insc rit. Et, parmi nos élites politiques et médiatiques, les résistances immédiates à cette invite au déplacement, à l’abandon de nos préjugés ou de nos aveuglements l’on  confirmé.

De fait, dès le début de ce « 89 arabe », ce qui a été frappant dans notre pays, c’est combien face au  à la nouveauté, des dispositifs de méfiance et de distance se sont mis en place comme des automatismes, comme des vulgates pour essayer de la cacher, de ne plus la voir, de la réfuter :la peur de l’islamisme, la peur de la déstabilisation, peur de l’inconnu, peur de l’étranger, peur  du monde…

Le zèle guerrier d’ouvriers de la vingt-cinquième heure autour du cas libyen ne modifie pas ce constat, d’autant moins que ces peurs sont agitées de plus belle par le collaborateur le plus proche de Nicolas Sarkozy, le préfet Claude Guéant devenu ministre de l’Intérieur.

D’ailleurs, elles étaient omniprésentes dans le seul discours télévisé du président de la République, le dimanche 27 février 2011, sur l’événement arabe dont il soulignera les incertitudes extérieures pour justifier une manœuvre de politique intérieure-un     remaniement gouvernemental destiné à limiter les dégâts collatéraux de la révolution tunisienne, avec la mise en cause de la ministre des Affaires Etrangères.

Mais in n’y a pas que le monde politique : spontanément, dans les médias, chez les commentateurs autorisés, dans ce café du commerce qu’est devenu le débat éditorial audiovisuel, le discours dominant ne s’est pas empressé de saluer l’événement et les possible démocratique qu’il ouvrait.

Plutôt que d s’en réjouir comme  d’une bonne nouvelle, la tendance, tout au contraire, était de la mettre en  doute en s’inquiétant de la suite sur le thème : « Attention, ça va être les islamistes ! »Ce ne fut pas  seulement vrai en France, cela a été aussi le refrain de  tous ces, notamment les actuels dirigeants d’Israël et leurs soutiens, qui ont immédiatement dit leur peur de ce renouveau démocratique « stabilité» aujourd’hui ébranlée et renversée.

DE VIVE VOIX: Mohammed Essahlaoui

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