C’EST QUOI UNE « BONNE » ECOLE ?

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…Mais la croissance de l’échec scolaire et la dégradation de l’enseignement professionnel finissent par m la demande explosive de main d’œuvre qualifiée. Alors que les familles bourgeoises continuent d’envoyer leurs enfants dans leurs bonnes écoles ;où l’on privilégie le latin, le grec, les »maths fortes »une autre vision des «  bonnes écoles » voit le jour de celle e l’enseignement rénové de la « compréhension school» du Collège unique, où l’on tâche d’assurer la gestion e flux scolaires capables de reprendre aux nivaux de formulation que réclament- et que réclameront de plus en plus…les marchés du travail.

Hélas !Les budgets de l’éducation s’effondrent et le marché du travail se polarise. Les rêves de démocratie s’envolent. A la charnière du millénaire, les qualifications prennent de l’eau, le latin et le grec aussi. Cette fois, l’école doit se conformer à l’instabilité où les mutations technologiques sociales, culturelles sont plus rapides que jamais. Adaptabilité, flexibilité, sont les maîtres mots de la modernité. L’école tourne résolument le dos à tout le fatras      du passé. L’éducation morale, l’endoctrinement idéologique, la méritocratie et les services classiques. Cette fois,, la bonne  école, mondialement redéfinie par l’OCDE et la Banque Mondiale, est celle qu’exerce l‘élève dans des compétences variées et transversales. Et Pisa est là pour veiller à ce qu’elle le fasse bien.

Au fil de  deux siècles d’histoire, les attentes éducatives de la société ont profondément changé. Sans pourtant jamais se départir d’une orientation fondamentale : Ces attentes ont toujours été dictées par le souci de préserver ou de reproduire les conditions d‘existence de la société

 Maintenant si d’ouverture, on fait partie de ceux qui ne veulent pas voir perdurer des rapports économiques et sociaux qui constituent 90% des richesses entre les moins de 10% des habitants de la planète qui dépensent les ressources de cette même planète qui engendrent guerres, famines et appauvrissement culturel,  alors bien évidemment, on peut aussi concevoir l’école autrement. Non comme appareil de reproduction sociale, idéologique, économique,  mais comme de transformations de cette société.

Certes, il ne suffit pas que l’enseignement soit(plus) démocratique pour que la société le devienne. Contrairement, les inégalités et les injustices ont bien d’autres sources que celles, passant pour les

inégalités scolaires, et les injustices de l’éducation.

Cependant, si l’on veut  changer le monde, alors il faudra tout de même que les acteurs du changement aient  acquis ce que l’école ne devra jamais apporter en deux cents ans : la capacité de comprendre le monde dans toutes ses dimensions. Cela passe par une formation générale et polytechnique.

DE VIVE VOIX :Mohammed Essahlaoui