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le capital humain de notre école nationale

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Au moment où l’avenir de la progéniture de la classe aisée et de la classe moyenne est fortement assurée et substantiellement prometteur par une école performante et de qualité, le citoyen lambda aspire à une école nationale efficiente capable de répondre aux attentes de sa descendance, par un personnel enseignant hautement qualifié et professionnellement motivé en vue de vaquer à sa noble mission qui a trait à dispenser un enseignement de meilleur qualité à des apprenants avides de savoirs et férus de la lumière des connaissances transmises.
Ceci dit, il est clair que la réalité de nos  locaux scolaires est amère et la formation de nos professeurs laisse énormément à désirer. Dans le monde rural et en particulier dans les zones les plus reculées, les professeurs  affectés travaillent dans des conditions lamentables ; la totalité de nos professeurs du cycle primaire oeuvrent dans des espaces lugubres, où l’unique souci des apprenants-issus de milieux défavorisés, qui grelottent de froid glacial durant la saison hivernale et qui souffrent le martyre durant la saison estivale en raison de la chaleur torride qui s’abattent sur leurs corps fragiles- est d’attendre avec impatience le moment de la récréation ou le moment de la grande délivrance à savoir la sortie des classes/taudis.
Dans ces pires conditions , les élèves inscrits et qui poursuivent leurs scolarités ne se soucient guère des apprentissages et de l’acquisition des connaissances utiles, et les professeurs livrés à eux-mêmes et complètement démotivés et démunis ne fournissent pas les efforts indispensables pour développer les compétences des élèves car au fond ils sachent pertinemment que ceci ne sert à rien face à la réalité de l’abandon, du décrochage scolaire, de l’échec et de la non poursuite du cursus scolaire en raison de facteurs variés que tout le monde connait.
Force est de reconnaître qu’un enseignant qui prend parfois en charge six niveaux, qui lutte quotidiennement contre la routine, la dureté des conditions climatiques, les pistes infranchissables, la rareté des denrées… Cet enseignant sans soutien, sans accompagnement qui peut passer le clair temps de sa jeunesse à moisir dans ces zones enclavées et desservies, malgré le remplissage du formulaire du mouvement national annuellement sans lueur d’espoir à l’horizon , ne peut pas contribuer efficacement à rehausser le niveau de ses apprenants et à enrichir leur capital lexical et strucal.
Même les enseignants qui travaillent dans un espace urbain ne sont pas mieux lotis, car ils ont affaire à des classes pléthoriques qui peuvent parfois dépasser la barre de la cinquantaine avec des apprenants qui ont noué une étroite relation avec le brouhaha qui empêche véritablement le bon déroulement des cours .En fait, il ne faut pas généraliser et établir un tableau sombre et peu reluisant, mais cet état de fait s’impose et requiert une réflexion collective et concertée en vue de trouver les solutions adéquates à même d’aider les acteurs éducatifs à faire leur travail dans des conditions optimales.
Le dernier rapport émanant de l’organisation onusienne baptisée l’UNESCO fait état de la défaillance et de la faillite de notre système éducatif marocain classé  parmi les 21 pays qui disposent des pires systèmes dans le monde à côté de la Mauritanie et du Pakistan. Ce constat alarmant est dû en particulier à la situation du capital humain qui ne bénéficie pas de bonnes conditions de travail, ni d’un système de rémunération valorisante, ni d’une formation appropriée, ni de matériel didactique approprié….La directrice générale de cette institution internationale, Irina Bokova, met l’accent sur la nécessité d’accorder un vif intérêt au personnel enseignant qui doit être mis au centre de toute réforme escompté .
Bien entendu les problèmes qui entravent l’ardeur du staff enseignant sont légion, néanmoins j’ai voulu jeter un pan de lumière sur les aspects que j’ai jugé indispensable. Ce qui importe davantage c’est la conscience de nos responsables que le système d’enseignement et de formation érigé en seconde priorité nationale est un levier de développement, et le développement de notre pays passe par un capital humain compétent et valorisant

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