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L’opposition réclame un nouveau vote de confiance pour le gouvernement Benkirane II

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Les faits: L’opposition parlementaire ressert ses rangs pour contrer le nouveau gouvernement de Abdelilah Benkirane. La dernière trouvaille de l’opposition, demander le passage de Benkirane devant le Parlement pour un nouveau vote de confiance pour son programme gouvernemental.

• Les parlementaires de l’opposition affirment qu’il s’agit là d’un nouveau gouvernement et non pas un simple remaniement ministériel. De leur côté, les députés de la majorité considèrent que le débat autour de la question ne se pose pas puisque le Chef du gouvernement a le droit de changer son équipe à tout moment

La rentrée parlementaire s’annonce chaude pour Benkirane et ses nouveaux alliés au sein de la majorité. En effet, l’opposition, renforcée par l’arrivée du Parti de l’Istiqlal, hausse déjà le ton et promet au gouvernement un contrôle plus étroit et plus sévère. Pour commencer, le président du groupe parlementaire du Parti de l’authenticité et de modernité (PAM), Abdellatif Ouahbi, affirme que la séance des questions orales prévue aujourd’hui (mardi) n’est pas conforme aux dispositions de la nouvelle Constitution. Pour le député du PAM, il s’agit là d’un nouvel Exécutif qui doit présenter un nouveau programme gouvernemental devant les députés de la nation, conformément à l’article 88 de la Constitution.

Selon M. Ouahbi, il s’agit bel et bien d’une nouvelle formation gouvernementale et non pas un simple remaniement ministériel. Il en veut pour preuve le fait que le nouveau cabinet a été reçu par S.M. le Roi Mohammed VI et l’arrivée de 13 nouveaux ministres dont des technocrates. Le président du groupe du PAM souligne par ailleurs que les députés de l’Istiqlal qui avaient voté pour le programme actuel ne peuvent pas s’y opposer actuellement. Suivant la même logique, la même chose s’applique sur les députés du Rassemblement national des indépendants et qui ne peuvent pas appliquer un programme auquel ils se sont opposés, toujours selon M. Ouahbi.

De son côté, le chef du groupe parlementaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Ahmed Zaidi, estime qu’un important débat constitutionnel se déroule actuellement autour de cette question. Mais pour lui, il s’agit d’un nouveau gouvernement qui doit être investi par le Parlement après avoir exposé son nouveau programme de travail. Faisant référence aux déclarations de Salaheddine Mezzouar, président du RNI et actuel ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Benkirane II, le président du groupe du parti de la rose affirme que le retard qui a marqué la formation de la nouvelle majorité est dû notamment à la modification des grandes lignes du programme du gouvernement. De ce fait, le RNI ne peut pas travailler sur la base d’un programme qu’il a souvent critiqué et qu’il a toujours souhaité modifier.

Un faux débat selon la majorité

Le président du groupe parlementaire du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdellah Bouanou, trouve que le débat autour de cette question n’a même pas lieu d’exister. Pour le responsable du parti du Chef du gouvernement, le remaniement ne donne pas lieu à un nouveau gouvernement, mais à une continuité de l’ancien. Quant au vote du RNI contre le programme lors de l’investiture du gouvernement Benkirane en janvier 2012, Abdallah Bouanou considère que cela relève des affaires internes du parti de la colombe. Selon le responsable du PJD, l’opposition devrait se concentrer sur des questions d’intérêt général et non pas créer la polémique sur la base d’un faux débat.
Publié le : 14 Octobre 2013 – Ayoub Lahrache, LE MATIN

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