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Le rapport Ross sur le Sahara : déprime et désarroi à Alger et Tindouf

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Suite à sa dernière visite dans la région, l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara, Monsieur Christopher Ross, a rendu-compte, le 28 novembre 2012, à huis clos au Conseil de Sécurité des résultats de sa tournée et des recommandations qui en sont issues.

Il ressort de la déclaration de Monsieur Ross que les neuf rounds de négociations informels tenus depuis août 2009 n’ont pas donné de résultats et qu’il serait plus utile de se concentrer sur des «consultations supplémentaires avec les acteurs clés internationaux et de s’engager dans une période de navette diplomatique avec les parties dans le cadre d’une ou de plusieurs visites dans la région».

Il a formé l’espoir que cette nouvelle méthodologie, «favorablement accueillie par les parties et les membres du Conseil de Sécurité, jettera les bases pour une reprise efficace des négociations entre les parties».

Par ailleurs, élément important de son intervention, Monsieur Ross a balayé d’un revers de main méprisant les allégations faisant état de violences durant sa visite au Sahara marocain, en déclarant n’avoir «constaté aucune activité de ce genre».

Une déclaration qui fera taire de nombreux ennemis de l’intégrité territoriale marocaine et les soit disant organisations de défense des droit de l’homme à la solde d’Alger mais aussi et surtout les pantins du polisario.

Monsieur Ross a également souligné l’urgence à trouver une solution à ce conflit artificiel en raison des menaces que font peser dans la région les extrémistes, le terrorisme et les éléments criminels qui opèrent dans le Sahel.

En effet, la grave détorioration sécuritaire du Mali pourrait toucher assez rapidement tous les pays du Sahel et du Maghreb et seule une action collective face à ce danger, qui n’est plus potentiel mais réel et immédiat, serait à même d’apporter une réponse idoine aux défis liés au terrorisme et à ses multiples phénomènes connexes, tels la drogues, le commerce illicite d’armes et le trafic d’êtres humains.

Un danger de plus en plus accentué par la conversion des camps des séquestrés sahraouis de Tindouf en véritable vivier de recrutement pour les groupes terroristes qui sévissent en Algérie dans la Bande sahélo-saharienne, tout particulièrement au Nord Mali.

Il est devenu indéniable que le septentrion malien soit devenu un sanctuaire terroriste qui attire tout particulièrement les miliciens du polisario et les jeunes adolescents des camps de Tindouf.

Un constat très récemment confirmé par le Coordinateur européen en charge de la lutte contre le terrorisme, Monsieur Gilles De Kerchove, lors d’une réunion conjointe des membres de la sous-commission Défense et Affaires Etrangères au Parlement européen.

Un constat d’ailleurs largement confirmé par certains responsables sécuritaires occidentaux qui attestent de l’arrivée massive à Tombouctou et à Gao d’éléments sahraouis des camps de Tindouf afin de renforcer les rangs d’AQMI et du MUJAO.

Enfin, ces mêmes responsables apportent également une explication quant au refus catégorique de l’Algérie d’une intervention militaire de la CEDEAO pour libérer le Nord Mali.

Une opposition algérienne qui trahit tout simplement la peur des services algériens de voir ses interventions occultes menées depuis une vingtaine d’années aux confins des frontières algériennes avec le Mali et le Niger, enfin démasquées.

On ne peut conclure ce papier sans signaler que les médias algériens, toujours prompts à s’étendre sur toutes informations défavorables au Maroc, soient en régime silence sur le rapport de Monsieur Christopher Ross.

Il est vrai que le rapport Ross a jeté un froid sibérien sur Alger et Tndouf et glacé la frénisie des médias algériens, provoquant chez les responsables algériens et leurs clowns du polisario déprime et désarroi.

Mais ces mêmes médias se sont rattrapés magistralement pour défendre le FLN qui vient de remporter les élections municipales suite, une nouvelle fois, à des fraudes massives. Une pratique scandaleuse errigée en système d’Etat en Algérie confirmant l’adage de «jamais deux sans trois» : élections présidentielle, législatives et municipales truquées.

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