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REGIONS CAHOTIQUES POUR DES BATAILLES DIPLOMATIQUES

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                REGIONS CAHOTIQUES POUR DES BATAILLES DIPLOMATIQUES

    A en croire les différents médias internationaux de tous calibres, le nord du Mali, après avoir été envahi par des séparatistes Touaregs, se trouve désormais sous l’étreinte de groupes extrémistes islamistes, ayant prêté allégeance corps et âmes à l’organisation nébuleuse d’Al-Qaïda, elle-même représentée localement par la très troublante AQMI.

C’est là le fruit d’analyses manipulées scrupuleusement par des médias étrangers, avec la bénédiction à peine voilée des grandes capitales occidentales, menées insidieusement par Paris et Washington, dont les convoitises n’ont guère besoin  d’être démontrées.

Pour ce qui est des Etats de la  région, il importe d’en citer nommément l’Algérie et le Maroc, qui tout en défendant la thèse de l’intégrité territoriale du Mali, ne cachent pas moins  la défense de leurs propres intérêts géopolitiques, stratégiques.

Bien évidemment, il convient de citer, par la même occasion, les pays du champ, voisins du Mali dont le Niger, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Mali, qui ont des positions le moins que l’on puisse dire ambigües, instables, telles des moulins à vent. Inutile de parler de l’Algérie voisine dont la position stratégique connaît des vicissitudes souvent extravagantes, qui tout en gardant le cap sur ses enjeux de leadership politiques, économiques, territoriaux, régionaux, ne cesse d’évoluer dans le sens de l’évolution des points de tension à travers la planète !

Mais venons-en maintenant aux enjeux afin de clarifier de telles supputations qui gagneraient nécessairement à être vérifiées, avec cependant un maximum de prudence pluridimensionnelle.

Les Etats de l’Occident, et plus précisément Paris et Washington, sont parfaitement d’accord sur les principes de trouver une solution au problème malien, mais à pas à n’importe quel prix ! D’autres affaires plus consistantes, plus épineuses et foncièrement vitales retiennent davantage leur attention, comme la paix au Moyen Orient, le long hiver Syrien, le cas du Hezbollah,  le désarmement nucléaire de l’Iran, la guerre en Afghanistan…

Ils préfèrent confier le cas du  Nord du Mali aux pays voisins qui y sont plus impliqués, un cas de sous traitance comme on dit dans le jargon. Cela étant dit, les capitales occidentales, si elles s’interdisent tout envoi de troupes sur le sol, n’hésiteront pas un instant  de marquer fortement leur présence au moyen de soutiens logistiques dûment appropriés.

D’une pierre plusieurs coups : c’est cela leur approche de prédilection, qui d’ailleurs a donné indiscutablement ses preuves dans maintes situations plus complexes. Précisons cependant les rôles des frères ennemis, le Maroc et l’Algérie : ils seront chargés de superviser d’éventuelles  opérations militaires dans le cas où il s’avérerait inévitable de livrer des combats terrestres, sans se mouiller directement.

Les USA et la France se sont donné, on le sait depuis toujours, le droit de réserver à Rabat et à Alger d’autres  missions plus engageantes, dans un avenir très proche, sachant que ces deux capitales maghrébines  possèdent indubitablement les profils requis, compte tenu des compétences et possibilités de chacune d’elles.

Car n’oublions pas que la question du Sahara Occidental représente la venimeuse pomme de discorde qui unit et désunit les deux capitales maghrébines. Les super puissances sont pleinement d’accord, pour offrir aux deux frères ennemis l’occasion tant attendue de régler pour toujours leurs différends d’Atan, sur le territoire malien, sur tous les plans : diplomatique, stratégique, économique, et militaire par pays interposés./.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

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