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Caricatures et « visages » du Prophète : Cherchez l’erreur !

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« Quand on a détruit une erreur, il se trouve toujours quelqu’un
qui la ressuscite » (Voltaire : dictionnaire philosophique, 1764).
En France, cette manie de ressusciter les « erreurs », les idées
haineuses, les stéréotypes surannés et les relents xénophobes,
devient visiblement  l’apanage de Charlie Hebdo. Malheureusement,
cette manie obsessionnelle coûte cher en vies humaines et les
dégâts économiques, diplomatiques, culturels et politiques qui en
résultent sont inestimables. Passons.
La grandeur du prophète Mohammad (sws) ne se mesure pas à l’aune
de ces caricatures, ces écrits et dires diffamants et injurieux qui
prolifèrent ici ou ailleurs. 15 siècles d’histoire affirment cette
grandeur d’âme et d’esprit et plus d’un milliard et demi
d’individus répètent quotidiennement, à travers la planète, le
nom du prophète Mohammad (sws)  et louent  ses  vrais « visages » :
la droiture, l’honnêteté, la bravoure, la piété, la
générosité, la noblesse et le pardon. Il est « une miséricorde
envoyé à l’humanité entière » (Coran) sous le signe de la paix
et la fraternité.
Et ce ne sont ni des caricaturistes mal inspirés, ni un extrémiste
populiste et sa « Fitna » (le député néerlandais Geert Wilders»)
ou encore l’infect « Innocence des musulmans » (Innocence of Muslims,
2012), de l’islamophobe Sam Bacile (ou Nakoula Basseley Nakoula) et
les attaques désobligeantes d’un journal dit satirique, qui ne fait
rire personne, qui changeraient quelque chose à cette réalité.

Cette grandeur et ces « visages » bienveillants du Prophète
Mohammad (sws), des hommes d’une autre trempe intellectuelle l’ont
loué et clamé.
Pour Lamartine (1790- 1869), « Jamais homme n’accomplit en moins de
temps une si immense et durable révolution dans le monde. […] Si la
grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l’immensité du
résultat sont les trois mesures du génie de l’homme, qui osera
comparer humainement un grand homme de l’histoire moderne à Mahomet ?
»
(Cf. Histoire de la Turquie, éd. Librairie du Constitutionnel, 1854,
livre premier, p. 277-280)
Georges Bernard Shaw (1856-1950, dramaturge irlandais, prix Nobel de
littérature 1925) apporte ce  témoigne éloquent : «…J’ai
étudié cet homme merveilleux, et, à mon avis, loin d’être un
antéchrist, il doit être appelé le sauveur de l’humanité ».
Ernest Renan (1823-1892) écrit dans ses Études d’histoire
religieuse, (Ed. Michel Lévy frères, 1858, p. 248) : « Mahomet nous
apparaît comme un homme doux, sensible, fidèle, exempt de haine. Ses
affections étaient sincères; son caractère, en général, porté à
la bienveillance (…) ».
Goethe (1749-1832) n’hésita pas à affirmer (Divan occidental et
oriental, 1819) : « jusqu’à ce jour il n’est pas un homme qui
puisse se comparer à Mahomet ».
Voltaire (1694 -1778) lui-même, après des errements coupables, finit
par reconnaître, dans son Supplément à l’Essais sur les Murs
(1763), au Prophète Mohammad des qualités humaines et
intellectuelles intangibles : « Il joua le plus grand rôle qu’on
puisse jouer sur la terre aux yeux du commun des hommes ».

L’un des traits les plus marquants du « visage » de Mohammad
c’est sans doute la magnanimité. Il faisait preuve, en toute
circonstance, d’une maitrise de soi, d’une noblesse, d’un savoir
pardonner à ses ennemis les plus acharnés, incomparables. « Il ne
rendait jamais le mal par le mal, mais pardonnait et oubliait les
offenses » (Hadith rapporté par Abû Dâùd). En cela, il obéissait
à son Seigneur qui lui recommanda une conduite exemplaire : «
N’obéis pas aux dénégateurs et aux hypocrites, délaisse leur
méchanceté et place ta confiance en Dieu, Dieu suffit comme garant.
» (Sourate 33, verset 48).
Lorsqu’il est rentré (en l’an 629) victorieux à la Mecque,
Mohammad (sws)  n’a prêché ni vengeance ni exclusion, ni haine
contre ceux qui l’ont combattu, calomnié ou trahi. Toute sa vie, à
l’instar de ses devanciers, Prophètes et Messagers, il a supporté
l’offense et pardonné l’injure. Jésus a été traité de « juif
fanatique », Moïs « de menteur » et de « sorcier », Noé de fou
et Salomon, « Sage parmi les hommes », fut qualifié de « dictateur
» à la fin de son règne (levée d’impôts et institution de la
corvée).

Aujourd’hui, la communauté des croyants est blessée et touchée
dans ce qu’elle a de plus cher et plus profond : sa foi. Mais, dans
ces circonstances difficiles et particulières, elle a l’obligation
de s‘armer de sagesse et de noblesse, de prendre modèle sur le
prophète et ses « vrais visages ».
Si la personne du prophète et le Coran sont sacrés, l’âme humaine
que Dieu a créée est plus que sacrée, car «… quiconque tuerait
une personne (…), c’est comme s’il avait tué tous les hommes.
»(Sourate al-mâîda, verset 32)
Elle doit, dans le cadre de la loi, dans le respect de la vie humaine
et des biens d’autrui, avec la contribution de tous les hommes de
bonne volonté, œuvrer pour que s’instaure la paix entre les hommes
et s‘établisse un dialogue fraternel et sincère entre les
civilisations et les cultures.
Elle ne doit, surtout pas, céder à la provocation, tomber dans le
piège de la haine et commettre l’erreur de répondre au mal par le
mal.
N’est-ce pas vers cet abîme que ces professionnels de la
provocation et ces fanatiques et agitateurs cherchent à la conduire
?
« Ne semez pas le désordre sur la Terre, après que l’ordre y a
été établi » (Sourate 7 – verset 56), car «… Dieu n’aime pas
les semeurs de désordre» (Sourate 1 – verset 205).
« Repousse (le mal) par ce qui est meilleur; et voilà que celui avec
qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux. (S. 41,
Fusillât, v.34)

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