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Le Liban : La poudrière du moyen orient.

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En occident, on vit en ce moment le sommet des huit pays les plus riches du monde : Le « G8 »,  on vit la joie du club de  Montpellier désormais champion de France de Football pour la première fois de son histoire, il laisse la deuxième place au club mythique de la capitale «  Paris Saint Germain ».  On vit également  la joie de « Marc Zuckerberg » à l’entrée de Facebook en  bourse, ou encore la catastrophe naturelle du tremblement de terre faisant plusieurs morts en Italie.

En orient, on vit depuis plusieurs mois une catastrophe humaine ou pour être plus juste celle de la bêtise humaine. Je parle bien évidemment de la Syrie et sa crise infinie… Pire encore, une crise qui est en train de s’exporter à son meilleur ennemi : «  le Liban » : Deux morts et une dizaine de blessés dans la nuit du Dimanche à Lundi à cause des affrontements, qui ont eu lieu dans un quartier de Beyrouth entre un groupe pro « Bachar Al Assad » et un autre hostile au  pouvoir à Damas – le courant « Al Moustakbal » dirigé par le chef d’opposition « Saad AL Hariri », fils de « Rafik Al Hariri », ancien premier ministre libanais, tué en  Février 2005 dans une rue de Beyrouth par un attentat suicide et dont la mort a provoqué le retrait des troupes Syriennes du sol Libanais- cette fois, ces heurts ne pourront pas être qualifiés de  heurts confessionnels car les deux groupes sont à majorité sunnites.

Des guerres confessionnelles, le Liban en a connues, ce petit pays  qui compte une diaspora  plus importante que la population elle-même. Une diaspora qui a émigré pour ne pas dire « fui » le pays, pendant les années noires de la guerre civile. Pour ceux qui suivent l’histoire et la géopolitique du pays du cèdre,  vous savez sans doute que n’importe quelle mèche allumée à l’intérieur ou même à ses frontières  peut enflammer tout le pays, c’est pour cela qu’on  le nomme la poudrière du moyen orient.

Une guerre civile est plus illégitime que toutes les autres guerres, car elle crée une fosse de haine entre la population d’un même pays.  Cette haine confessionnelle a entrainé le Liban dans une guerre meurtrière dans les années 80, une guerre dans laquelle Palestiniens, Syriens et Israéliens ont été impliqués. Cette dernière  s’est achevée par la signature des accords de « Taef » qui ont établi  un nouvel équilibre entre les différentes communautés et confessions Libanaises.

Toutefois le pays reste très fragile et depuis la crise Syrienne, les libanais sont divisés entre pro et anti « Bachar ». Après les évènements de ces derniers jours, une seule  question me hante l’esprit : Comment ça se fait que les libanais n’ont pas retenu la leçon  des années 80? Comment peuvent-ils s’entretuer pour une cause qui ne les concerne pas, en oubliant l’essentiel ? Le taux de  chômage qui atteint les 10%, problèmes de corruption et de logement sans oublier que tout évènement démocratiques ; élections présidentielles ou législatives représente une véritable crise pour le pays.

Et même si « Bachar » veut réussir son coup pour détourner l’attention de la communauté internationale vers le Liban, les jeunes libanais ne doivent pas tomber dans ce piège malsain…

                                                                                                              Rim EL Bekkaoui

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