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QUE REPRESENTE LA FRANCE POUR LES PAYS MAGHREBINS EX COLONISES ? (3ième Partie)

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 QUE REPRESENTE LA FRANCE POUR LES PAYS  MAGHREBINS

  EX COLONISES ?

(3ième  Partie)

     La Tunisie indépendante a toujours entretenu d’assez bonnes relations, presque sur tous les plans, avec la France, grande  puissance coloniale.

Cela est dû en grande partie, aux qualités humaines particulièrement distinguées du Grand Moujahid   Habib  Bourguiba, qui savait maîtriser les enjeux de la communication, et apprécier les priorités des attentes de son pays vis-à-vis de la France.

Mais la qualité précieuse de la grande personnalité politique du Leader Tunisien  est de loin celle de savoir ce qu’il voulait pour son pays, grâce à son réalisme et à son pragmatisme  exceptionnels.  Il était respecté, écouté, vénéré par son peuple qui voyait en lui le garant de sa sécurité, le défenseur éclairé de ses droits, le guide suprême sur le chemin des libertés, de la justice, de l’égalité, de la démocratie.

Avec son charisme remarquable, il parvenait aisément à convaincre les autorités françaises sur le bien fondé de sa vision du monde, pour mettre sur les rails du futur les premiers jalons de la modernité qu’il s’ingéniait à concrétiser sur le terrain des réalités présentes. La France appréciait à sa juste valeur ce grand homme d’Etat et le considérait comme un interlocuteur  fiable et par conséquent privilégié.

Aussi réserve-t-elle à la Tunisie une place de choix pour accompagner ses divers chantiers toute l’aide, tout le soutien nécessaires au développement tous azimut de la Tunisie moderne.

Il est regrettable cependant qu’avec l’avènement de Benali, les choses aient changé de font en comble. Tous les efforts de l’édification entreprise  à l’ère du Grand Moujahid tombent en désuétude, la majorité des projets programmés sont abandonnés. C’est l’ère d’une dictature sauvage et dévastatrice. L’économie s‘effondre et c’est la pagaille se propage irrémédiablement dans l’ensemble des secteurs socio économiques, industriels, frappant de plein fouet des PME destinées à promouvoir la lutte contre le chômage des jeunes.

Face à cette anarchie extravagante, la France  adopte une attitude d’indifférence quasi-totale .Elle préfère lâcher  son protégé pour ne pas se mouiller ni se faire piéger dans un sale pétrin.

Les jours de Benali sont désormais comptés. Et sa chute est imminente, Toutes ses demandes pour un  éventuel sauvetage  se trouvent curieusement ignorées par le Quai d’Orsay qui  refuse même de répondre au téléphone.

Les services secrets français s’intéressent activement à  l’avenir de la révolution tunisienne du printemps arabe qui s’embrase partout. La France laisse venir et attendre que le ciel tunisien s’éclaircisse. Pendant presque une année, les révolutionnaires font la sourde oreille aux contacts discrets de la France.

Mais passée l’’euphorie, c’est au tour des nouveaux dirigeants tunisiens de demander à l’ancienne puissance coloniale, à l’ancienne protectrice de Benali, une aide substantielle en vue de faire redémarrer une économie en panne et répondre autant que faire se peut  aux besoins extrêmement urgents et grandissants des populations qui ne veulent/ne peuvent plus attendre, un jour de plus.

Mais cette fois, Bruxelles  avance ses critères incontournables d’une conditionnalité douloureusement acceptable .On n’en est là : La France n’accepte plus dorénavant  de jouer le rôle de sauveteur inconditionnel. Elle met les points sur les i,  ou les i sous les points, avec les temps qui courent, à moins que…. /. (A suivre)

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

 

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