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vous avez dit liberté?

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Le mot « Révolution » me fait penser à la France, tant de livres et d’articles ont parlé de ce changement qui a fait évoluer toute la face de l’Europe occidentale. Je pense également à la chance qu’a eue la population à cette époque de vivre un évènement aussi grand et pesant. C’est la raison pour laquelle j’affirme que vivre en  temps réel une révolution de nos jours est une chance rare  et si en plus cette révolution émane d’un peuple arabe ou musulman, je dirai même que ceci est extraordinaire.

Mais il faut faire attention car la révolution n’est pas une mode à suivre ou une dernière collection d’un créateur connu. Une révolution se mesure par plusieurs éléments déclencheurs qui peuvent varier d’un état à un autre. L’histoire n’a pas connu que la révolution du Jasmin (même si je n’aime pas qu’on l’appelle ainsi, parce que tout simplement cette expression me fait penser à un défilé de mode). L’histoire a connu la révolution de Nacer ou appelée aussi «  la révolution des officiers libres » contre le roi Farouk en 1952, celle de Kadhafi le surnommé « le guide de la grande révolution de la grande Jamahiriya Libyenne populaire et socialiste », à l’époque, il avait  27 ans et  a renversé le roi Idriss l’accusant d’être pro occidental en 1969, la révolution islamique en Iran en 1979 dirigée par l’ayatollah « Khomeini » contre Mohamed « Reza Pahlavi »… A la différence de celles que j’ai citées, La révolution Tunisienne et celle  du peuple car elle était pilotée par Le peuple. Un peuple fatigué et épuisé d’une politique de torture qui a duré 23 ans, un peuple qui cherche à appliquer le vrai terme de la démocratie en appliquant les bases de la définition du mot par les Grecs : le pouvoir du peuple. Un peuple qui cherche à être libre !  Quelques jours après, les Egyptiens remplissent les rues en essayant de suivre le modèle Tunisien et  renverser le système de leur Raiss.

 L’Egypte représente  un poids lourd du monde arabe, je dirai même le centre du monde arabe, la 10éme puissance militaire dans le monde grâce aux états unis… son peuple demande à être libre également. Mais de quelle liberté il s’agit ?

                Le terme liberté aura plusieurs définitions  selon  la convenance de  chaque personne. Le voleur qui va piller, casser, brûler en croyant qu’il va reprendre ce qu’on lui a volé ou tout simplement pour se venger,  croit qu’il est libre! Le journaliste  qui aura des propos indécent  envers telle ou telle personne dans ces articles agira en utilisant la notion de la liberté selon lui ! Le prisonnier qui va vouloir être acquitté ou qui va s’évader car il a été jugé par un pouvoir qui ne considère pas légitime. Même le policier qui est censé établir la paix fera sa propre justice.

Le mot liberté n’est pas si facile à définir, surtout durant une période de transition !

Une contagion de cette révolution sera-t-elle justifiée dans chaque pays ?  Les pays arabes pratiquent la même religion et la même langue, leur paysage économique se ressemble mais leurs affaires internes sont très différentes. On ne peut comparer un pays de 10 millions d’habitants comme la Tunisie à un pays de 80 millions d’habitant comme l’Egypte.

 En Tunisie, ZABA (Zine El Abidine Ben Ali)  interdisait les manifestations, d’ailleurs le seul peuple arabe qui n’a pas manifesté lors de l’offensive Israélienne contre Gaza en 2009 c’est la Tunisie, les appels à la prière étaient interdit à la télé, un seul parti politique avait le pouvoir, l’opposition n’avait pas le droit d’exister.

 En Egypte, Hosni Moubarak est le meilleur allié des Américains, même le vice-président d’Obama « Joe Biden » affirme que ce n’est pas un dictateur car il apporte son aide sur le dossier israélo-palestinien, une jolie rhétorique sur la définition de la démocratie de la part du vice-président de la superpuissance !  Moubarak vend le gaz à 1/3 de son prix mondial aux israéliens mais il le vend à son juste prix mondial à son peuple, Moubarak  pratique toujours la notion de l’état policier en Egypte pour réprimer sa population.  Moubarak préparait son fils Jamal à la succession du pouvoir, Moubarak a toujours refusé de suivre la constitution et de nommer un vice-président, il ne l’a fait qu’après 30 ans de pouvoir et sous une large pression américaine et populaire…Ceux qui suivent les feuilletons et les films Egyptiens ont sûrement pu sentir que le citoyen Egyptien vit un enfer dans les transports, au travail, pour aller chercher du pain, pour boire de l’eau, pour trouver un appartement…

On ne souhaite pas que le sacrifice de Bouazizi et des Egyptiens soit volé par une male compréhension du mot liberté, ce qu’on souhaite c’est que le nouveau garant de ces libertés enseigne la vraie voie de libre pensée, donc la voie de la liberté.

                                                                                                                                             Tahiyati

                                                                                                                                             Rim EL Bekkaoui

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