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VIVRE AVEC NOS DIFFERENCES « NOUS ET LES AUTRES »

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                 VIVRE AVEC NOS DIFFERENCES « NOUS ET LES AUTRES »

       Peut-on vivre avec les autres ?  Qui sommes-nous ? Comment vivons-nous ? Autant de questions surgissent et viennent à l’esprit pour le harceler, le  torturer impitoyablement. Le « nous » pourtant, semble se permettre de se substituer au « je », comme s’il s’agissait de sceller un pacte de soutien mutuel, ou même un traité de bonnes intentions, de non-agression.

Prétentieux que nous sommes, nous avons toujours eu la conviction que non seulement nous nous connaissons suffisamment, parfaitement,  mai aussi nous osons affirmer et confirmer que nous bénéficions de toutes les aptitudes qui nous octroient le droit inaliénable de connaître les autres, tous les autres !

Les sciences humaines les plus classiques, les technologies les plus modernes, les plus sophistiquées, n’ont-elles pas ouvert devant nous, de larges horizons, défrichés par cet être porteur d’un cerveau adaptable à toutes les situations, capable et décidé à nous guider mieux qu’un G.P.S. dernier cri, d’un point A vers un point B, avec une exactitude phénoménale, bien qu’elle se trompe parfois, pour prouver son humanisme  réaliste ?

Qui sommes-nous pour nous permettre de juger les autres, en les valorisant des fois, en les dévalorisant souvent ? Ahmed a connu, s’exclame-t-il, cet homme au caractère pénible. Il parvient facilement à l’amadouer, contrairement à d’autres personnes qui font tout pour l’éviter, et s’éviter ses prises de becs, dignes d’un tempérament imprévisible.

Chaque être humain possède une bouche abritant une langue qui, tout en disant des gentillesses est capable de vociférer des attaques verbales qualifiées d’incontrôlées par des esprits éclairés.

Mohamed a raison, Kader a tort. Mais qui est le linguiste qui est arrivé, sans doute après de longues nuits blanches, à créer de telles valeurs, pourtant difficilement mesurables, vérifiables ?!

Pour y voir plus clair, Todorov se lance sur des pistes susceptibles de nous mener à un paysage taxonomique des choses et des êtres différents les uns des autres, toutefois condamnés, par la force des choses, à vivre ensemble, à cohabiter, à coexister.

« L’assimilateur » selon Todorov est quelqu’un de croyant en quelque chose qu’il juge comme étant juste ou faux, bien sûr en fonction de paramètres don t il dispose personnellement, de par ses lectures, son savoir, ses connaissances. Il a tendance à s’adjuger une sorte de mission sur la terre, qui consiste à rassembler les personnes de son entourage autour d’une idée forgée méticuleusement, minutieusement.

« Le touriste » lui, est attaché avant tout à visiter les monuments, à les apprécier, à les catégoriser, selon une échelle déterminée et des critères discriminatoires. Fatigué, ennuyé, par des péroraisons interminables d’êtres humains, il préfère s’adresser aux constructions, détentrices de richesses fabuleuses.

 « L’impressionniste » s’intéresse surtout aux impressions que les pays ou les êtres laissent sur lui.

  « L’assimilé » fait partie d’immigrants qui veulent ressembler aux natifs.

   « L’exote » est toujours à la recherche de l’étrangeté.

   « L’exilé », même chez lui, passe son temps à interpréter sa vie à l’étranger comme une expérience de non-appartenance à son milieu.

    « L’allégoriste » projette ses rêves sur des pays mal connus.

    « Le désabusé » fait l’éloge de chez soi.

    « Le philosophe » observe les différences pour découvrir les propriétés des êtres, des situations, des institutions.

Todorov termine son livre par un éloge de Montesquieu qui a su penser simultanément la diversité  des peuples et l’unicité du genre humain, en recherchant constamment un équilibre entre le général et le particulier. « La connaissance de soi est possible mais elle implique au préalable celle des autres ».

Stage B.E.L.C. (atelier de lecture/écriture)

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

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