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EGYPTE : L’HEURE DES BILANS A SONNE. !

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EGYPTE : L’HEURE DES BILANS A SONNE. !

La date du 25 Janvier 20011, aura été le symbole phare de l’héroïsme révolutionnaire de la jeunesse égyptienne, qui n’a reculé devant aucun sacrifice en vue de se débarrasser définitivement du dictateur Hosni MOUBARAK.

Animés surtout d’une volonté de fer, guidés par un  instinct naturel de solidarité militante, et profondément convaincus  de la nécessité absolue d’imposer des changements radicaux,  à tous les niveaux de la hiérarchie gouvernante, des millions de jeunes avaient décidé de crier non, au dictateur ! Et non, à la dictature !

Du coup, le régime tant fortifié par une panoplie de systèmes pare-chocs, avec à leur tête le  fameux parti unique présidé évidemment par le dictateur lui- même, qui se faisait entourer pendant de longues et piteuses décennies, par des hordes  de milices,  des polices secrètes, des gardes rapprochées, formées spécialement pour l’occasion.

Mais le département le plus sinistre, dont tout le peuple égyptien gardera de tristes souvenirs, c’est de loin le plus détesté, la sécurité politique qui semait la terreur et la zizanie parmi la population.

Rien ne pouvait présager de voir se fissurer autant de murs psychologiques et réels. Il a fallu cet élan national de la jeunesse révolutionnaire, pour surprendre l’ensemble des rouages  du gigantesque système, protégé en plus par le Mossad, la C.I.A., et bien d’autres.

L’Histoire précisera que les partis politiques dits d’opposition, la société civile, ou ce qu’il en reste, avait jeté l’éponge depuis bien longtemps, vu que le dictateur les avait dépouillés de toute crédibilité agissante, de toute raison d’exister.

Certes, l’armée égyptienne s’était ralliée aux révolutionnaires, ce fut le cas aussi des intellectuels, puis de tous les récalcitrants, néanmoins et paradoxalement, contre toute attente, le manque d’expérience, l’honnêteté quasiment enchaînante, la droiture et la limpidité excessives des prises de positions des jeunes, commençaient à leur jouer de mauvais tours.

Oui, le dictateur fut contraint de démissionner, mais il se coule depuis, de belles journées de sinécure à Charme Cheikh, et il risque vraisemblablement de s’envoler vers l’étranger.

De plus en plus conscients des atermoiements, des hésitations ou même de la complaisance du gouvernement de transition, du Conseil militaire, et de la justice, les révolutionnaires du 25 Janvier 2011, s’interrogent avec amertume et déception, sur les syndromes de spoliation de leur révolution.

Leur patience s’effrite, leurs attentes se désillusionnent. Alors ils décident, avec fermeté, de retourner dans la rue pour extirper, par force, les changements pour lesquels ils se sont sacrifiés, à commencer par le jugement du dictateur, sur la place ATTAHRIR, leur place de prédilection, qui les a rassemblés avec engagement, fidélité, et générosité.

Reste à savoir, si leur sursaut et leur vigilance vont  se révéler à la hauteur des soubresauts de leur révolution, peut-être canardée, volée, ou violée. !

DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI

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