Home»National»Ain Sfa, étreins-nous comme une mère ses enfants

Ain Sfa, étreins-nous comme une mère ses enfants

0
Shares
PinterestGoogle+

Zaid Tayeb / oujdacity.net

‘’-Quand je serai mort, je veux que mon corps soit inhumé dans le cimetière de la commune d’Aïn Sfa’’. Voilà l’unique testament laissé par feu Zaid Ahmed dont le corps a été, à sa demande, enterré là où il l’avait souhaité bien qu’il soit mort très loin de son pays et par conséquent de son lieu de naissance. Comme nous avions l’habitude d’enterrer nos morts dans la ville d’Oujda, beaucoup de personnes ont eu du mal à comprendre pourquoi nous faisons cas à un usage depuis longtemps établi. Ils manifestent beaucoup de surprise et d’étonnement quand il leur a été répondu que c’était sa dernière volonté de se faire inhumer dans le cimetière de la commune d’Aïn Sfa. Et il avait de bonnes raisons pour se faire enterrer là où ses parents étaient nés et avaient grandi, là où ils avaient passé une bonne partie de leur vie à cultiver la terre et s’occuper de leur bétail, là où certains de ses oncles ont eux aussi été enterrés.

Les Oulad Zaid remercient de toute la chaleur et la tendresse de leurs cœurs les habitants d’Ain-Sfa et ceux des tribus et agglomérations qui forment cercle tout autour pour la noblesse et la sincérité de leurs sentiments pour avoir compati avec eux, et de la meilleure des manières, en cette circonstance si douloureuse. Ils n’oublieront pas les gestes et les actes de générosité dont ils ont fait preuve tout au long de cette journée pendant laquelle le défunt a été conduit à sa dernière demeure. Les habitants d’Aïn Sfa et de l’ensemble de ses douars, humbles et modestes dans leur simplicité naturelle, ont fait preuve d’une solidarité, d’un bénévolat et d’un volontariat exemplaires et peu communs à ce qui est en pratique dans nos tristes grandes villes. Ils sont grands et majestueux dans ce qu’ils ont de plus naturel et de plus trivial.

Pardon Aïn Sfa. Nous t’avons abandonné contraints mais en bonne santé et bien portants, nous te revenons de plein gré mais dans un cercueil en bois. Étreins-nous comme une mère ses enfants.

Zaid Tayeb

MédiocreMoyenBienTrès bienExcellent
Loading...

Aucun commentaire

Commenter l'article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *