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La localité de Bakria (province d’Ifrane): un havre de paix pour vivre en écotouriste au cœur des montagnes du Moyen Atlas

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La région du Bakria est dotée de magnifiques falaises et cascades. C’est un lieu propice pour le développement de l’écotourisme. Situé à quelques 40 km au sud de la localité de Timahdite sur la RN 13 reliant celle-ci au Tafilalet
Le si beau site de Bakria se présente au visiteur comme étant un havre de paix où il fait bon de vivre en écotouriste encastré au cœur de la moyenne montagne du Moyen-Atlas, connue pour ses richesses paysagères, ses richesses hydrologiques dont les sources (telle que Aghbalou Abarchane qui alimente Oued Guigou qui longe la RN 13 en question à partir du col de Khnigue à la sortie de Timahdite vers Er Rachidia) et les rivières et surtout pour sa biodiversité et sa richesse florestique et faunestique .
A mi-chemin avant d’arriver au chef-lieu du site ; modestement équipé d’une école et un dispensaire ruraux et d’un souk hebdomadaire, la belle vallée, d’Amengouss vous accueille et vous berce le long du cours d’eau d’Oued Améngouss qui coule aux pieds des falaises communément appelée Kobbates et qui présentent des sculptures sous forme de portières avec des arcs.
Pêche sportive
Dans cette vallée, les mordus de la pêche sportive de la truite du Moyen-Atlas peuvent s’adonner à cœur joie à la pratique de leur sport favori. De même les alpinistes peuvent faire quelques cordées et des descentes de rappel en guise d’entraînement à l’escalade des falaises qui leurs sont offertes par la vallée d’Améngouss. Plus loin, au bout des falaises, un vaste périmètre agricole parsemé de peupliers et de constructions rurales simples et accueillantes vous invite à vivre pleinement un si beau séjour en paysan loin des tracas du quotidien moderne des villes. Ici, au chef-lieu de Békria où on ne vit que d’une agriculture vivrière et surtout de l’élevage de la race Timahdite des ovins, la promotion de ce nouveau créneau touristique qu’est le tourisme rural serait le bien venu pour contribuer au développement local de Bakria. En quittant ce haut lieu du tourisme rural encore ignoré du monde de l’industrie touristique de chez-nous, et tout en empruntant la route communale vers le sud, on arrive à Tamchachate : Ce petit village traversé par oued Tamchachate qui lui en donne le nom et qui offre la possibilité d’un bivouac en camping sauvage aux bords du cours d’eau parsemés de saule-pleureur et gazonnés ne serait-ce que pour un week-end pour pécher la truite dans la région et découvrir la région. Pas plus loin d’ici, un si beau cadre féerique et sublime attira notre attention et c’est bel et bien les chutes d’eau en cascade des deux cours d’eau qui ont pour nom : Senoual et Tamchachate qui s’offrent à nous et nous invitent à découvrir oued Fellat qui prend source aux pieds des deux cascades pour constituer l’un des principaux affluents du fleuve d’Oum Rabii après avoir traversé ce beau canyon bordé de falaises.
Mis à part les falaises et les cascades que nos écotouristres et touristes de montagne peuvent découvrir dans la région de Bekria, cette dernière est dotée d’une mine de sel non exploitée encore, d’une carrière de fossiles et du plus haut sommet du Moyen-Atlas central qu’est Dj Hayane qui offre plusieurs pentes pour la pratique du ski hors piste pour les adeptes de cette discipline sportive d’hiver et qui peut être exploitée à bon augure pour permettre la promotion des ces nouveaux créneaux de développement touristique à savoir : L’écotourisme, le tourisme rural, le tourisme vert, le tourisme de montagne et le tourisme de nature.
Une confusion
De nos jours, une certaine confusion règne entre écotourisme, tourisme durable, tourisme nature, tourisme rural, et tourisme vert d’où la nécessité de faire le point d’abord sur le contenu, les critères, les domaines d’application des concepts et de les illustrer sous l’angle des produits et des projets. Considéré comme une facette du tourisme durable, l’écotourisme est né en Amérique du nord dans les années 85 suite au développement du tourisme naturaliste dans des endroits des plus reculés et des plus fragiles de notre planète. Les associations environnementales, les ONG et l’industrie touristique ont alors voulu lancer un mouvement de prise de conscience pour limiter l’impact des visiteurs sur les milieux naturels et les communautés qui y résident et s’assurer que les devises engendrées par les flux venaient bien soutenir les actions de protection des sites et des cultures locales. Selon «The Ecotourism Society, USA», l’écotourisme est un tourisme dans les espaces peu perturbés par l’homme qui doit contribuer à la protection de la nature et au bien être des populations locales.
L’écotourisme donc est basé sur l’observation de la nature. Les offres de produits sont essentiellement localisées dans l’hémisphère sud, dans les pays à forte diversité biologique, offrant une nature préservée, des parcs nationaux, des réserves pavées et des communautés locales conservant leurs activités traditionnelles. Les marchés émetteurs sont l’Amérique du nord et plus récemment l’Europe. D’après une publication de l’Association Guadeloupéenne d’Ecotourisme, ce créneau est d’abord et avant tout une démarche de développement qui implique des formes de partenariat nouvelles entre tours-opérateurs, agences réceptives, communautés locales, gestionnaires d’espaces protégés, associations environnementales et communautés scientifiques. Tous ces partenaires s’engagent, dans le cadre d’une charte, à minimiser leur incidence sur les milieux visités, à informer les voyageurs des règles et coutumes locales, participer à tout programme local de protection des espèces et de leurs habitats et à donner les moyens aux communautés locales qui le souhaitent de maîtriser toute forme d’accueil et d’accompagnement. Le tourisme durable quant à lui, est une démarche plus récente puisqu’elle est une prolongation du concept de développement durable qui a vu le jour pendant la conférence de Rio en 1992. Elle est née également des préoccupations liées à l’avenir des espaces fragiles sur la planète, en particulier des forêts tropicales.
Observation de la nature
La composante environnement est donc très forte. Mais elle vise l’ensemble de l’industrie touristique, elle traite aussi des espaces naturels que des régions rurales ou urbaines, elle intègre la notion de patrimoine culturel et architectural et préconise une modification des comportements à partir du domicile, et non pas seulement dans les pays visités. La problématique est plus large que celle de l’écotourisme. D’après la Fédération des PNR de France (charte du tourisme durable) : «On entend par développement touristique durable, toute forme de développement, aménagement ou activité touristique qui respecte et préserve à long terme les ressources naturelles, culturelles et sociales et contribue de manière positive et équitable au développement économique et à l’épanouissement des individus qui vivent, travaillent ou séjournent sur ces espaces» Pour sa part, l’OMT a retenu trois types de critères pour caractériser le développement touristique durable : Les ressources environnementales doivent être protégées. Les communautés locales sont les bénéficiaires de ce type de tourisme en terme de revenus économiques et de qualité de vie. Les visiteurs reçoivent une expérience de qualité. L’Europe se sent plus à l’aise dans cette terminologie de tourisme durable qui tient compte de ses contraintes spécifiques : Espace rural anthropisé, aires protégées sur-fréquentées, faibles diversité biologique, pourtour méditerranéen urbanisé, concentration urbaine dans les cités, pollution et dégradation des sites naturels utilisés pour les loisirs, gestion des friches agricoles, pression de la chasse. En Europe, les préoccupations ne sont pas de développer un tourisme élitiste pour naturalistes de haut niveau mais plutôt de sensibiliser l’industrie touristique dans son ensemble et lui faire adopter des pratiques environnementales. La démarche d’écotourisme s’emboîte donc bien dans celle du tourisme durable comme une poupée russe dit-on. Bien qu’elle soit plus ancienne, elle est une des multiples facettes de la philosophie du tourisme durable. Selon la même source d’inspiration, le tourisme rural est le noyau qui va permettre la rencontre entre écotourisme et tourisme durable surtout en Europe, puisqu’il est organisé dans des espaces peu perturbés et habités par des communautés traditionnelles. Il se caractérise par une démarche volontaire (basée sur la volonté de s’éloigner du mode de vie urbain, au moins temporairement). Dans l’espace géographique du monde rural, cette démarche s’accompagne d’une faible transformation des sites. Ce type de tourisme comprend trois catégories d’activités : Les activités sportives de nature, de découverte du milieu, de repas et de changement de cadre de vie qui privilégient une nature intacte et qui peuvent être pratiquées sans transformation du milieu. Enfin, le tourisme vert est une appellation plus large que celle de tourisme rural qui s’appuie sur des séjours en milieu rural et intègre cette notion de tourisme doux, responsable et soucieux des sites et des cultures locales. D’une manière générale, il y a dans le monde de nos jours, un grand pas à franchir et une prise de conscience à acquérir sur les concepts de l’écotourisme. La notion de durabilité sur le plan environnementale et le plan social n’est pas encore bien intégrée. Or, il existe déjà dans les pays modernes une clientèle écotouristique qui dicte le concept, pour la capter, nous devons tous être en adéquation avec elle et non pas essayer de faire consommer aux visiteurs ce que nous croyons, par erreur, être de l’écotourisme.
Le message est simple : «Les considérations écologiques donnent la direction de notre business. Les deux marchés les plus importants aujourd’hui sont le tourisme et l’environnement. Il ne peut pas y avoir de système économique solide s’il n’y a pas de système écologique solide. Nous avons le concept de la pérennité de l’environnement.
ABOU ZOUHEIR

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