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PISCICULTURE ET AQUACULTURE AU MAROC UNE FILIAIRE A DEVELOPPER POUR LE BIEN ETRE DES POPULATIONS DES MONTAGNES (REPORTAGE)

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Dans le cadre des grands efforts déployés par le HCEFLCD à pour la promotion du secteur de la pisciculture et la préservation des ressources aquacoles naturelles ; le Centre National d’Hydrobiologie et de Pisciculture relevant du dit Haut Commissariat dans la ville d’Azrou et collaboration avec l’Observatoire Provincial de la Presse et de l’information d’Ifrane a organisé ; vendredi et samedi 08 et 09 mars dernier ; un Voyage de Presse au profit d’une pléiade de journalistes et correspondants de la Presse écrite et électronique régionale et nationale et ce ; afin de permettre à l’ensemble des participants d’explorer la richesse piscicole dont jouie le Royaume et les grands efforts déployés par le HCEFLCD dans le domaine à travers les gros travaux bien réussi par le hommes de terrain du CNPH sous la conduite de son Directeur Mohamed Sadik.
Lors de ce Voyage de Presse de deux journées ; les confrères de la presse nationale et régionale ont eu l’occasion de visiter la station de pisciculture de Ras El Maa en plein travaux de réaménagement au cœur de la collectivité territoriale de Bensmime, l’aquarium et l’écloserie du CNPH à Azrou, le Complexe piscicole d’Amghass dans la collectivité territoriale de Sidi Makhfi, la Station de Pisciculture de Deroua dans la Région de Béni Mellal et le projet d’aquaculture sur le Barrage d’Ahmed El Hansali près de Zaouiat Cheikh.
A Rappeler de prime abord que les Stations de pisciculture de Ras El Ma et de Deroua se situent à plus de 1500 m d’altitude dans deux régions différentes du moyen Atlas où elles constituent deux unités pionnières en matière de protection de la biodiversité aquatique au Maroc et des milieux d’élevage.
Selon Mohamed Sadik Directeur du CNHP ; la station de pisciculture de Ras el Ma, dont l’objectif essentiel et la production d’alevins de truite arc-en-ciel ; a connu en 2008 des travaux d’aménagements et de mise à niveau en vue d’atteindre en premier lieu, l’augmentation de la production de 600.000 à 2.500.000 alevins des truites arc-en-ciel et truites fario et pour l’enrichissement du patrimoine ichtyologique national, l’appui scientifique aux universitaires et chercheurs, la promotion de la recherche développement en pisciculture et pour la contribution à l’animation écotouristique au niveau de la province d’Ifrane.
Dans le cadre de ses activités visant l’éducation à l’environnement et la sensibilisation à la protection de la biodiversité aquatique, avait-il ajouté ; la station Ras Al Ma œuvre régulièrement à la mise en place d’un programme d’excursions et des ateliers dédiés à l’environnement et à sa protection et au développement de la pêche sportive. Ces actions sont réalisées au profit des étudiants afin de promouvoir la sensibilisation aux principaux problèmes écologiques des poissons notamment la surpêche, les méthodes de pêche préjudiciables à l’environnement et la dégradation de l’habitat.
En matière d’adaptation aux changements climatiques, avait-il ajouté, la station de Ras El Ma connait de nos jours de un grand projet d’aménagement avec des travaux du Curage des deux plans artificiels d’élevage de la truite fario avec le renforcement des digues, la reconstruction du grand canal d’évacuation des eaux de crues et de protection de la station, la restauration du lit du cours d’eau d’Oued Ras El Ma en amont de la station avec constructions parking de murs en gabion le long du cours d’eau et la construction de murs en gabion contre les éboulement d’une part et les crues d’Oued sidi rached qui connaitra aussi des travaux d’élargissement du lit et enfin la construction d’un parking.
Lors de ce Voyage de presse, les confrères de la presse nationale et régionale ont constaté de visu les grands efforts déployés par le Centre National d’Hydrobiologie et de pisciculture fortement soutenu par le HCEFLCD de tutelle pour l’aménagement du Complexe piscicole d’Amghass composé de six plans d’eau dont Amghass(1) pour la pêche sportive, Amghass(2) pour la pèche No-Kill aux leurres de la truite arc-en-ciel, Amghass(3) pour la pêche No-Kill à la mouche de la truite arc-en-ciel, Amghass(4) pour le stockage des géniteurs des percidés, Amghass(5) comme Etang pour Black Bass et Amghass(6) comme Etang pour la Gambusie.
Selon Mr Sadik, Directeur du CNHP ; ce complexe piscicole d’Amghass qui s’est doté d’un centre de formation aux métiers de la pêche au niveau du plan d’eau Amghass(3) sera doté notamment d’une station d’élevage de Percidés dont notamment le sandre et la perche qui sont poissons couteux sur le plan de la valeur vénale et plus appréciés par les pêcheurs notamment pour la pêche commerciale.
Ce projet de station avait-il précisé ; est initiée dans le cadre d’une convention de coopération avec l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour le renforcement des capacités du Centre afin de pouvoir conduire ce projet. Dans ce sens ; a-t-il ajouté ; nous avons transformé des bâtiments existant qui vont accueillir la nouvelle station d’élevage pour un montant de un millions de dirhams et dont les travaux d’isolation des chambres froides sont achevés et on va procéder cette année avec l’installation des équipements nécessaire pour la bonne marche de cette nouvelle station de pisciculture d’Amghass(3) dont le cout globale est estimé à quelques trois millions de dirhams et qui va révolutionner la pêche commerciale et l’aquaculture au Maroc.
Par ailleurs, le groupe de journalistes et correspondants de presse accompagné du Directeur de CNPH Mr Sadik se sont rendu dans la station de pisciculture de Deroua qui reste ; dans la région de Béni Mellal ; un noyau de production des semences des carpes chinoises destinée à l’empoissonnement des retenues de barrages et les canaux d’irrigation aussi bien pour la lutter contre le phénomène d’eutrophisation que pour le développement et la promotion de la pêche commerciale.
La contribution majeure de cette station piscicole a mis en relief l’importance des activités de cette unité de production dans le développement notamment du secteur de la pêche continentale au Maroc, dans la promotion de la pisciculture et dans la conservation de l’environnement aquatique des ressources en eau.
En 2018 selon les responsables, la station de Deroua a connu une panoplie de mesures d’aménagement et de réhabilitation, dans l’objectif est d’augmenter la capacité de production de la station en semences de poissons d’eau tiède tels que la carpe, le black-bass et tilapia afin d’intensifier les opérations de repeuplement dans les différents milieux de pêche.
Le projet d’aménagement de l’unité Deroua ; précise-t-on ; a porté entre autres sur l’équipement de la station en matériels et infrastructures, nécessaires pour accueillir et encadrer les étudiants et les investisseurs privés en matière d’aquaculture des poissons d’eau tiède.
La station Deroua a pour missions et entre autres ; la production des semences de poissons d’eaux tièdes (carpillons et fingerlings de black bass) pour l’empoissonnement des retenues de barrages, des canaux d’irrigation et autres milieux, la maitrise des techniques de reproduction artificielle des carpes chinoises et du Tilapia et l’assistance et l’encadrement technique du secteur privé dans la conception et la réalisation des projets de pisciculture.
Dans ce cadre nous a-t-on précisé ; le climat du Maroc est idéal pour le développement de plusieurs espèces de poissons, comme le Black-bass (Micropterus salmoides), ainsi que le Tilapia du Nil introduit au Maroc en 2004, en provenance de l’Egypte pour des fins d’élevage au niveau de cette station d’élevage.
Pour Aziz El Moujtahid ; Chef de la station de pisciculture de Déroua ; cette dernière joue un rôle primordial dans l’elevage et la reproduction des espèces de poissons d’eau douce tiède dont la carpe chinoise , le black-bass et surtout le Tilapia du Nil d’Egypte qui rentre lors de ces toutes dernières saisons ; dans le cadre d’un projet d’élevage intensif dans des cages flottantes au niveau des barrages de la Région de Beni Mellal – Khenifra comme zone pilote.
Ces projets d’élevage intensifs dans des cages flottantes, avait-il avancé, sont initiés dans le cadre d’une convention de partenariat avec l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ) au profit des coopératives des populations locales (pêcheurs) mises en place au niveau des Barrage d’Ahmed El Hansalli et de Hassan 1èr et visent la lutte contre la pauvreté et la précarité dans la cadre de la nouvelle stratégie du Haut commissariat aux eaux et forets et à la lutte contre la désertification qui a pour objectif la réalisation d’une production de 50.000 tonnes de poissons d’eau douce, chiffre qu’on peut atteindre grâce à cet élevage intensif avait-il ajouté tout en précisant que « cette technique nous permettra de maitriser tous les paramètres d’élevage et de réaliser une production à un pris convenable aussi bien pour la société que pour l’entrepreneur ou l’investisseur.
Pour Khalid Bougrisse président de la Coopérative Atlas ; l’une des Bénéficiaires à Ouaoumana – commune rurale située à 40 km de la ville de Khénifra sur la route principale no 8 vers Beni Mellal – du projet d’élevage intensif dans les cages flottantes au niveau du Barrage Ahmed El Hansali ; ce projet est vraiment une aubaine pour la population locale d’Ouaoumana qui a vu s’améliorer sa situation socio-économique à travers les opportunités d’emploi offerte par ces conventions de partenariat que nous avons signé avec le HCEFLCD et GIZ et qui a contribué beaucoup à lutter contre l’exode rural puisque beaucoup de personnes se sont donné à des activités génératrices de revenue pour subvenir à leurs besoins localement à travers les postes d’emplois assurés par le projet.
Aussi avait-il ajouté, grâce au soutien du HCEFELCD et de GIZ et au bon vouloir de nos 45 adhérents à la coopérative Atlas nous avons pu réaliser ; au lancement du projet ; une production de quelques 55 tonnes Tilapia du Nil que nous avons liquidé sur les marcher de Gros notamment à Casablanca mais aussi sur les marchers de Rabat, Fès et Meknès entre autre et que nous souhaitons améliorer encore davantage cette année.
Pour ce Jeune président de la coopérative Atlas d’Ouaoumana ; Mr Bougrisse Khalid : « Nous ne sommes pas les seuls à avoir bénéficié de ce projet combien porteur dans le cadre de la convention de partenariat signée avec le HCEFLCD et la GIZ mais il y’a aussi les coopératives respectives de Tizarhte avec ses 60 adhérents à Ouaoumana et celle d’Ismoune N’Ouassif avec ses 80 adhérents a Zaouiat Ait Ishak et tout récemment la coopérative féminine Aquaoumana créée à Ouaoumana pour la valorisation de la production dans une petite unité industrielle de transformation du poisson.
Ces coopératives mises en place pour la promotion de l’aquaculture dans le cadre de ce projet de partenariat avec le HCEFLCD et la GIZ ont bénéficié non seulement d’une formation en aquaculture mais aussi des cages flottantes, des barques, d’une voiture et un camion frigorifiques pour le transport du Poisson entre autres équipements indispensable à la réussite du projet.
Pour information, on vient d’apprendre que le jeune Aziz El Moujtahid, chef de la station de pisciculture de Deroua, cadre administrateur titulaire d’un Master scientifique de recherche en santé et environnement a pu réaliser une première au Maroc en 2018 en matière de reproduction artificielle de la Tanche qui est une espèce d’eau douce introduite au Maroc en 1934
Selon Aziz El Moujtahid, depuis cette dates d’introduction de la Tanche au Maroc (1934) et vue les changements climatiques ; cette espèce se trouve de nos jours en voie de disparition de tous les écosystèmes aquatiques continentales ce qui nous a poussé au niveau du Centre Nationale d’Hydrobiologie et de pisciculture à penser à la reproduction artificielle de la Tanche chez nous au Maroc.
Dans ce cadre d’idées nous avons fais venir des géniteurs du Lac Tifounassine de la Région de Timahdite qu’on a mis dans les étangs de notre station de pisciculture de Deroua de Beni Mellal. Une première tentative a échouée en 2017 pour la simple restreinte période d’acclimatation et d’adaptation au milieu des géniteurs mais une année après ; en 2018 nous avons choisi de beaux sujets géniteurs et on a bien réussit la reproduction artificielle de la tanche pour la première fois au Maroc a travers des injections hormonales , un suivi régulier et technique bien ficelé et on a produit plus de 500.000 alvins de la tanche qu’on a déversé dans des écosystème ou il y’a du sandre qui une espèce accompagnatrice de la tanche
ABOU ZOUHEIR

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