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SIX TABLES RONDES ET CINQ SIDE-EVENTS POUR DEBATTRE DE LA MIGRATION AU 11ème FORUM MONDIAL TENU A MARRAKECH

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La deuxième journée du 11ème Forum Mondial sur la migration et le développement organisé a Marrakech du 5 au 7 décembre 2018 sous le thème de ; « Honorer les engagements internationaux pour libérer le potentiel de tous les migrants pour le développement », a été marqué par l’organisation de six tables rondes et Cinq Site-évents ou plusieurs thématiques ont été débattues. entre autres sujet traité lors de la première Table de la Journée ; la question de savoir comment « Tirer parti du potentiel que représentent les migrants en vue de renforcer la résilience » ?
Le résultat attendu de cette table ronde etait d’établir la meilleure façon d’utiliser au mieux la résilience des migrants et de minimiser leur vulnérabilité en optimisant les mécanismes ; y compris les politiques et les réglementations ; afin d’exploiter leurs compétences et leur potentiel humain, social, économique, culturel et autre ; tout au long du cycle migratoire.
D’un côté selon les participants au débat, les migrants peuvent se trouver dans des situations qui les rendent vulnérables à l’exploitation et aux abus, y compris la violence sexuelle et sexiste et d’autre part, ils sont, presque par définition, des personnes pleines de ressources, qui ont la volonté et la capacité d’initiative pour changer de vie et, ce faisant, de changer la vie des autres, que ce soit dans leur pays d’origine, dans les pays de transit ou de destination, pour le bien de tous.
En effet, de nombreux migrants possèdent également des atouts importants qui, lorsqu’ils sont efficacement exploités, soutenus par des politiques qui tiennent compte des différences entre les sexes, par des réglementations et des partenaires, peuvent les protéger contre les menaces qui pèsent sur leur bien-être et celui de leur famille.
L’objectif de cette table ronde etait de recenser les bonnes pratiques qui ont permis d’atténuer ou de prévenir les vulnérabilités des migrants et de réaliser leur potentiel en tant qu’acteurs du développement. Elle mettra également en évidence les formes de soutien que les migrants eux-mêmes sont les plus à même de s’offrir les uns aux autres.
Entre autres sujets qui ont suscité l’intérêt des participants aux travaux de ces tables rondes ; le sujet de savoir comment ; « au-delà des envois de fonds ; on peut tirer parti de l’impact qu’ont la diaspora et les migrants sur le développement et promouvoir leur participation transnationale ?».
En effet ; Depuis plus d’une décennie, les discussions sur les envois de fonds se sont concentrées presque exclusivement sur leurs volumes globaux (près de 500 milliards de dollars par an) et les coûts de transaction élevés (actuellement 7,45 %). Comparativement, des politiques et des mécanismes permettant d’optimiser l’impact des envois de fonds pour des millions de familles et les communautés où elles vivent, n’ont pas fait l’objet d’autant d’attention. Selon les participants à cette table ronde ; les envois de fonds sont vitaux pour des millions de familles, mais ils peuvent aussi être un point de contact avec la diaspora pour ce qui est de l’entreprenariat et des possibilités d’investissement, de partage des connaissances et d’un engagement citoyen.
Le résultat attendu de cette table ronde est une analyse approfondie de la manière dont la contribution des migrants à leur pays d’origine peut être soutenue et mise à profit, afin de tirer parti efficacement de leur vaste potentiel pour le développement des économies nationales et locales, en particulier par un engagement citoyen, le partage des connaissances, les investissements et l’esprit d’entreprise. Les participants ont été invités à examiner aussi ; comment la politique gouvernementale des pays d’origine à l’égard des communautés de la diaspora pourrait promouvoir la participation des migrants au développement de leurs communautés une fois de retour dans leur pays, en plus de ce qu’ils font déjà par le biais fonds envoyés à leurs familles.
Les discussions autour de cette thématique ont porté sur des initiatives concrètes telles que le Programme d’action d’Addis-Abeba sur le financement du développement, qui fournit un nouveau cadre mondial pour le financement du développement durable en assurant une cohérence entre tous les flux financiers et politiques de financement et les priorités économiques, sociales et environnementales. La table ronde avait pour but de contribuer à l’élaboration d’un ensemble élargi d’options, d’alternatives, d’incitations et de mesures pour favoriser un engagement citoyen transnational des communautés de la diaspora, en tenant compte des besoins et des rôles des femmes de la diaspora. Elle s’est fixé également pour but de déterminer comment les pays d’accueil pourraient agir pour faciliter, sous diverses formes, notamment par le biais de la coopération décentralisée, la contribution des migrants au développement dans leur pays d’origine ainsi que dans leur pays d’accueil.
Enfin, il y’a lieu de signaler que parmi les Side-évents importants qui ont été suivis avec beaucoup d’intérêt par les participants aux travaux de ce 11ème Forum Mondial sur la migration et le développement est celui organisé par le Maroc qui a présenté sa riche et instructive expérience en matière des migrations.
Dans ce sens, les animateurs de ce Side-évent ont tenu de souligner qu’entre une Afrique subsaharienne, jeune, en développement et à croissance économique et démographique rapides et une Europe vieillissante, à croissance économique limitée, dont la population stagne sinon diminue et qui ferme ses frontières à l’immigration venant du Sud, le Maroc a été appelé à relever de nombreux défis et les enjeux sont importants pour lui.
Ces défis et ces enjeux sont à la fois humanitaires, politiques, culturels, économiques et sociaux. Selon eu ; le Maroc, pays traditionnellement d’émigration, commence à devenir aussi un pays d’immigration. D’un côté, il y a quelque cinq millions de Marocains résidant à l’étranger (MRE) dont environ 85% en Europe qui sont très liés à leur pays d’origine. On le constate à travers leurs visites régulières (plus de deux millions par an), leurs transferts (plus de 7% du PIB), leurs investissements, etc. Des actions en leur faveur ont été menées depuis plusieurs décennies, au Maroc et dans les pays de résidence, pour défendre leurs droits et préserver leurs intérêts. Plusieurs institutions ont été créées à cet effet dont le Ministère délégué chargé des MRE et des affaires de la migration.
D’un autre côté, ajoute-t-on ; tirant les conséquences de l’arrivée d’immigrants plus nombreux, le Maroc a adopté depuis 2013 une nouvelle politique d’immigration qui se veut avant tout humanitaire. C’est dans ce cadre qu’il a régularisé quelque 50.000 immigrés au cours de deux campagnes successives. Les personnes concernées sont issues d’une vingtaine de pays dont la majorité est subsaharienne. Il a dans la foulée mené tambour battant une politique d’intégration tous azimuts : éducation, formation, emploi, santé, logement…
De plus l’Afrique est redevenue une des priorités de la politique étrangère du Maroc, à côté de l’Europe avec qui il réalise le gros de ses échanges économiques et où réside l’essentiel des MRE. La nouvelle politique vise à intégrer plus le Maroc à son continent. C’est dans cet objectif qu’il a entamé les démarches de son adhésion à la CEDEAO, espace où il y a une libre circulation des personnes.
Ainsi le Maroc sera de plus en plus ouvert à sa profondeur africaine – et notamment à la migration subsaharienne – mais il se heurtera de plus en plus à la fermeture des frontières européennes à la
Migration venant du sud de la méditerranée.
A rappeler aussi que le Maroc a été désigné comme Leader africain pour les questions migratoires ; l’honneur lui est revenu d’élaborer l’Agenda africain pour les migrations et il va abriter le siège du futur Observatoire africain pour les migrations. Comment tout ceci se conjuguera-t-il avec le Pacte mondial pour des migrations sûres, organisées et régulières ?
En résumé, le Maroc est appelé à relever de grands défis dans le domaine de la migration internationale et les enjeux sont de taille.
ABOU ZOUHEIR

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