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Le Forum du Maroc : Les Droits de l’Adolescence et de la Jeunesse comme pilotes du Développement Durable

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     L’organisation du Forum Marocain « pour le rôle des adolescents et jeunes africains et arabe dans la mise en œuvre de l’Agenda de Développement 2030 »  organisé à Marrakech, s’inscrit dans le sillage des orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et dans la continuité du plan d’action de l’ONDE relatif à la contribution dans la réalisation des Objectifs de Développement 2030, suite aux directives de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem, Présidente de l’Observatoire National des Droits de l’Enfant, pour que les enfants, adolescents et jeunes soient au cœur de la démarche mondiale de la mise en œuvre de ces Objectifs, en tant que cible et levier.
      L’organisation de ce forum, a fait suite aux recommandations de la rencontre de haut niveau de la société civile, organisée en marge de la 70éme assemblée Générale des Nations.
     En effet, les leaders mondiaux ont adopté l’Agenda du Développement Durable 2030 en Septembre 2015. Ce document historique, universel et projeté sur l’avenir, rappelle-t-on, se donne le but de transformer la vie de millions de personnes en réduisant les taux de pauvreté tout en promouvant les droits de l’Homme en général et les Droits des adolescents et les jeunes en particulier.
     Les 17 objectifs de développement durable portent sur l’amélioration de la qualité de l’éducation, sur l’accès au travail et la croissance économique. Le but est de garantir l’accès aux services de santé, l’égalité de genre et l’inclusion de la population.
     Selon les organisateurs du Forum de Marrakech, les Enfants, les Adolescents et les Jeunes sont les leviers pour la mise en œuvre de l’Agenda de développement mondiale. De leur engagement dépendra, en grande partie, le succès de cette initiative.
      Aussi, ajoute-t-on, les jeunes générations sont particulièrement négligées et laissés de côté : aujourd’hui, il y’a plus de1.2 milliards âgés entre 10 et 19 ans dans le monde entier, dont 89% vivent dans des régions défavorisées. Ces données statistiques sans précédents (même pour les pays les plus défavorisées) démontrent que cette génération ne sera pas seulement la principale bénéficiaire de ces objectifs, mais aussi sera elle-même l’actrice de son impulsion positive.
      La revue générale du Congrès de la Conférence Internationale de la population et du développement (ICPD) en Afrique et la Déclaration d’Addis Abeba sur la Population et le Développement soulignent que « investir dans la jeunesse est essentiel pour atteindre un développement inclusif, équitable et durable » et urgent les gouvernements à « promouvoir des stratégies nationales pour la jeunesse comme instrument clé pour inspirer les jeunes générations. C’est pour cela que nous nous engageons à développer et implémenter, à l’horizon de 2020, une stratégie globale pour l’emploi des jeunes et l’application du «Global Jobs Pact» de l’Organisation International du Travail (ILO) » (paragraphe 7).
      De même, la Déclaration du Caire sur la Population et le Développement reconnaît que « la promotion et la protection de la santé sexuelle et reproductive ainsi que la protection des droits de procréation ne sont pas uniquement essentiels pour l’obtention de la justice sociale et la santé, mais également pour la réalisation d’un engagement national et global en faveur du développement durable». Cette déclaration s’engage aussi à favoriser l’accès des jeunes générations à des services de santé de qualité, qui soient abordables et appropriés à leurs besoins et qui prenne en compte leur volonté de discrétion/confidentialité. Ceci est particulièrement valable de façon à réduire, voir éliminer, toute forme de discrimination et stigmatisation. » (Paragraphe 49).
        Afin d’investir dans l’éducation, la santé, les conditions de vie et la participation des jeunes générations, ainsi qu’assurer le progrès du ICPD au-delà de 2014 et l’Agenda 2030, le renforcement de la société civile (CSO) dans le continent africain est nécessaire. C’est dans ce contexte que le Forum du Maroc est proposé.
      Un jeune représentant pour chaque pays du continent africain, des Organisations de la Société Civile, des hauts représentants des Nations Unies, des célébrités ainsi que la jeunesse locale se sont réuni à Marrakech du 8 au 9 Décembre 2016 sous les auspices de l’Observatoire National pour les Droits de l’Enfant (au Maroc).
      L’UNFPA et l’ONDE considèrent que les adolescents et les jeunes sont les acteurs clé du changement. Dans l’optique d’adoption de l’agenda 2030, les deux institutions ont collaboré dans une réunion avec les représentants des sociétés civiles arabes et africaines tenue à Rabat sous le thème «enfants et jeunes dans l’Agenda Post 2015» qui s’est conclue avec la Déclarations de Rabat.
      Récemment, lors de l’ouverture de la 71ème Assemblée Générale, l’ONDE a réitéré son partenariat avec l’UNFPA, Norad, Y-Peer, le Bureau de l’envoyé du Secrétaire General pour la Jeunesse et le Partenariat sur la Sante Maternelle et Enfantine (PMNCH), afin de s’accorder sur un appel à l’action pour inclure la jeunesse dans le processus des SDG’s.
     Par l’organisation de ce forum, le Royaume du Maroc consolide sa place en tant que leader régional et mondial dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030, et l’ONDE se placera comme étant la plaque tournante de l’action de la société civile régionale dans ce chantier onusien.
      Cet élan politique basée sur l’implémentation des objectifs du Développent Durable et les jeunes générations est une opportunité unique pour le nouveau Secrétaire-General afin que lui aussi en fasse sa priorité. Dans cette optique, les intervenants ont été appelés à créer une Commission des Nations Unies de haut niveau sur l ‘Adolescence qui mets en priorité ce thème au niveau de l’Agenda 2030 en identifient les interventions intersectorielles appropriées, dans lesquelles les jeunes générations peuvent atteindre leur plein potentiel en contribuant aussi à la création d’économies et de communautés résilientes. L’objectif est d’atteindre un consensus, aux plus hauts niveaux, sur la recherche des moyens matérielles et immatérielles nécessaires pour investir dans l’adolescence, et ce dans le cadre de l’Agenda 2030.
      Co-présidé par les Chefs d’État, la Commission comprendra des représentants des adolescents et fournira des consultations pour le développement de recommandations stratégiques. Dans cette optique la Commission plaidera pour la promotion des investissements nationaux dans l’adolescence en appuyant les efforts des pays. Elle vérifiera les progrès accomplis et proposera des recommandations pour les actions prioritaires à entreprendre pour la promotion des droits de l’Homme en général, et les droits des adolescents et jeunes en particulier.
      Aussi, pendant ce Forum, le Maroc a servi de modèle pour l’implémentation de l’ICPD post-2014 et de l’Agenda 2030 au niveau national.
      A noter que l’UNFPA a dirigé et coordonné la préparation substantive et technique du Forum au travers de la Division for Governance and Multilateral Affairs, qui a collaboré avec le Bureau Régional des Etats Arabes et la Division Technique ainsi que le Country Office du Maroc.
      Le Forum a été envisagé comme une plateforme pour le lancement à long-terme du partenariat entre les différents acteurs engagés dans l’ICPD et l’Agenda 2030 au niveau continental. Et, Pour assurer la continuité des objectifs du Forum il a été fait :
Primo : Un Appel à investir dans l’éducation et le futur des jeunes générations comme une priorité pour réaliser les objectifs de l’Agenda 2030 et ce, à travers une coopération renforcée avec les organisations de la société civile (CSO) engagés pour la réussite du ICPD post-2014, de façon à pourvoir les investissements nécessaires à la mise en œuvre du programme au niveau national et régional.
      Lors du Forum la Coalition Africaine des Organisations de la Société Civile pour la Population et le Développement (ACCPD) a été renforcée par la participation de jeunes des réseaux des CSO et une stratégie a été lancée dans la région pour atteindre les objectifs préfixés.
Secundo : Le développement d’un cadre d’obligation pour la Déclaration d’Addis Abaeba sur la Population et le Développement en Afrique post-2014 (AADFD), la Déclaration du Caire sur la Population et le Développement et leur contribution au Forum Régional Africain sur le Développement durable (ARFSD).
      Les organisations de la société civile auront la tâche d’assurer le monitoring des engagements que les Gouvernements ont réalisé dans le cadre de l’AADPD. Afin de pouvoir mesurer le progrès dans la réalisation des objectifs du programme, il pourra être utile de s’inspirer de l’expérience des CSO en Amérique Latine et les Caraïbes pour la définition des indicateurs officiels. Elles ont créés un instrument appelé ISO-Montevideo qui s’appuie sur le Consensus de Montevideo pour la Population et le Développement. Un instrument similaire pourrait être adopté pour l’AADPD et la Déclaration du Caire.
      L’UNFPA coordonnera avec l’Articulation Feminista Marcosur (AFM) afin d’élaborer un partenariat avec les CSO Arabes et Africaines, en particulier avec la Coalition Africaine des CSO pour la Population et le Développement (ACCPD). Ceci dans l’objectif de créer une road map avec des indicateurs de performance approprié pour le continent Africain. Les indicateurs ainsi établis permettront d’apprécier les réalisations, par rapport aux objectifs, en matière de la santé sexuelle et reproductive et les droits des adolescents et des jeunes. Ceci pourra aussi être utilisé par les CSO pour les futurs plaidoyers. Pour la définition de ce cadre de suivi, on pourra s’inspirer des indicateurs établis par l’Observatoire Nationale pour les Droits de l’Enfant (ONDE).
Tercio ; La Formation des formateurs : Pour un engagement effective des adolescents et jeunes comme acteurs principaux dans de le contexte du développement durable, l’utilisation des médias sera consolidée.
      A cet effet un atelier sur le renforcement des capacités institutionnelles sera tenu avant le Forum. Ceci servira à faire le point sur les expériences des différents partenaires, notamment les ONG suivantes : Curious Minds Ghana, Rutgers and EligeRed de Jovenes ; afin d’établir des plateformes qui, en collaboration avec les médias, pourront mobiliser les ressources.
Quatrièmement: Établir une stratégie globale pour une éducation sexuelle appropriée (CSE) ainsi que mettre fin aux pratiques de mutilations génitales féminines (FGM). Ces deux objectifs seront pris comme exemples concrets de l’implémentation des ICPD post – 2014 et SDG aux niveaux nationaux, internationaux.
      Ceci servira comme opportunité de plaidoyer auprès des gouvernements pour garantir leur intégration dans les politiques et stratégies nationales.
      De même, au niveau éducatif, les pays s’engageront à garantir un système de scolarisation secondaire et post-secondaire qui permettra aux jeunes de participer et contribuer à la construction de leur futur. Cette mobilisation des jeunes générations s’étendra à tache d’huile, permettant un partage et échange constant au niveau intra-national.
        Ce Forum a été une opportunité pour les jeunes et CSO du continent pour s’engager dans l’élaboration d’une stratégie ainsi qu’une campagne globale pour la réalisation de l’Agenda 2030.
                                                                                                 

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