Home»Correspondants»la 4ème session de formation pour le renforcement des capacités des acteurs associatifs

la 4ème session de formation pour le renforcement des capacités des acteurs associatifs

1
Shares
PinterestGoogle+
 

Le HCEFLCD en partenariat avec l’UICN-MED a organisé la 4ème session de formation pour le renforcement des capacités des acteurs associatifs

Dans le cadre du Programme des petites initiatives pour les organisations de la société civile en Afrique du Nord (PPI-OSCAN) destiné aux jeunes associations œuvrant dans le domaine de la valorisation et la conservation de la biodiversité et des écosystèmes naturels lancé par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui a débloqué une enveloppe budgétaire de l’ordre de 2,79 millions de DH pour subventionner  dix petits projets environnementaux au Maroc.
Le Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD) en partenariat avec l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN MED) a organisé la 4ème session de formation pour le renforcement des capacités des acteurs associatifs, porteurs de projets représentants des dix associations bénéficiaires des dites subventions pour la réalisation de leurs projets respectifs.
Organisé  dans la localité de Moulay Driss Zerhoun du 24 au 26 novembre 2016 sur l’audit, la gestion financière et l’évaluation des projets associatifs retenus dans le cadre du programme PPI OSCAN, cet atelier a été marqué par l’allocution d’ouverture prononcée par le Coordinateur national du Programme Mr Brahim Aboulabass qui a mis l’accent sur le suivi rapproché et le travail de concert avec les jeunes associations ayant abouti à ce résultat satisfaisant. L’encadrement de ses projets en capitalisant sur l’expérience du HCEFLCD en la matière a beaucoup aidé à mieux cerner les activités et les programmes conformément aux objectifs stratégiques du HCEFLCD. Notre objectif principal, avait-il avancé, c’est de traduire les engagements et les accords internationaux signés par le HCEFLCD en actions concrètes sur le terrain au profit de la conservation de la biodiversité et le développement local durable.
L’approche utilisée pour cette session s’articule autour du renforcement des capacités des responsables de projet en audit et ce sur la base des programmes et des activités pratiques réalisées sur le terrain. Chaque projet est un cas d’étude concret qui permet aux associations de mettre en exergue les points forts et les points faibles de leurs projets tout en assimilant les principes fondamentaux et les techniques d’audit interne et de l’évaluation des performances par rapport aux objectifs de conservation et de valorisation de la biodiversité. L’audit financier et l’évaluation de la gestion comptable étaient l’axe principal de cette formation qui s’est clôturée sur la mise en place de manuels de procédure à suivre pour une bonne gouvernance des projets.
A noter que le bureau d’étude chargé de l’audit et de la formation a établi un rapport positif suite à l’évaluation des projets menés par les associations concernés. Un constat approuvé par Irène Morell Assistante Programme Afrique du Nord au sein du bureau de l’UICN-Med à Malaga, qui a applaudit les résultats et les performances des associations marocaines.
Pour rappel, le programme des petites initiatives pour les organisations de la société civile en Afrique du Nord (PPI-OSCAN) a financé 10 projets au Maroc avec une subvention globale mobilisé de 3.300.000DH. Ces projets sont répartis sur le territoire national pour toucher un échantillon des écosystèmes naturels du pays en l’occurrence :
•    Projet de développement de l’écotourisme pour la conservation et la valorisation de la biodiversité du Parc National de Khenifiss porté par le Réseau Associations Khenifiss ;
•    Projet de conservation des ressources naturelles et de la biodiversité des Oasis d’Ifrane de l’Anti-Atlas, région de Guelmim porté par l’Association Afrak ;
•    Projet de contribution à la préservation de l’abeille jaune saharienne et la préservation de la biodiversité du système oasien de Skoura porté par la coopérative Tayyibat Skoura ;
•    Education à l’environnement au service de la protection de la biodiversité autour des SIBE de la Région de Beni Mellal, porté par l’Association Marocaine de Jeunesse et de Développement
•    Préservation de l’environnement et développement de l’écotourisme dans le parc national du Haut Atlas Oriental porté par l’association Aghbalou ;
•    Création du premier parcours rando-fishing écolabellisé au Maroc porté par le Fly Fishing Club du Moyen Atlas ;
•    La pêche écologique au service de l’écotourisme et de la préservation de la biodiversité aquatique du lac d’Agamgam, porté par la Fédération Marocaine de pêche de Loisir ;
•    Valorisation des plantes aromatiques et médicinales et maintien de leur biodiversité, porté par l’Association Nord Plaisance pour le Développement et la Protection de l’Environnement ;
•    Mise en place d’une dynamique d’éducation à l’environnement et de développement durable dans les communes de Moulay Idriss Zerhoun autour du SIBE de Zerhoune, porté par l’Association Ifker
•    Ma forêt, projet porté par l’Observatoire de Tanger pour la Protection de l’Environnement et des Monuments Historiques
Rappelons a cette occasion que le PPI-Oscan est un programme de renforcement des capacités des OSC, mis en œuvre par le Centre de Coopération pour la Méditerranée et financé conjointement par le Fonds français pour l’environnement mondial et la Fondation MAVA.
Inspiré du Programme des Petites Initiatives financé depuis 2005 par le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM) en Afrique sub-saharienne et avec lequel il partage une forte similitude dans l’approche, le contenu technique et le montage institutionnel et opérationnel, le Programme de Petites Initiatives (PPI) pour les Organisations de la Société Civile (OSC) d’Afrique du Nord (PPI-OSCAN) tient compte des spécificités du contexte des quatre pays d’Afrique du Nord qui indiquent que les objectifs et actions à mettre en œuvre par le programme sont conformes à leurs priorités nationales.
Comme dans le reste de la région méditerranéenne, les enjeux environnementaux sont nombreux dans les pays de l’Afrique du Nord (l’Algérie, la Libye, le Maroc et la Tunisie) et constituent des défis pour le développement économique et social de ces pays. Trouver des solutions durables à ces défis exige une action concertée de tous les acteurs concernés, y compris des organisations de la société civile en mesure de jouer un rôle plus important en complément à l’action des institutions publiques et en partenariat avec celles-ci. Les récents développements politiques dans la région ont opéré une ouverture vers plus de démocratie et de participation de la société civile. Le nombre d’associations est en nette progression, mais il est urgent d’accompagner l’augmentation du nombre d’associations par un renforcement de leurs capacités à concevoir et à gérer des actions concrètes et à échanger entre elles et avec les organisations de la société civile dans d’autres pays, notamment sur la rive nord de la Méditerranée. En effet, le besoin en renforcement des capacités des OSC est évident et de plus en plus urgent dans les quatre pays. La jeunesse, l’enthousiasme et la motivation des adhérents actifs dans les associations maghrébines constituent des facteurs favorables et un potentiel à exploiter à travers des formations et de l’accompagnement pour rehausser la performance et l’efficience des organisations de la société civile dans la région.
L’objectif général de ce programme est de renforcer la capacité technique, administrative et financière des OSC de quatre pays d’Afrique du Nord (Algérie, Libye, Maroc et Tunisie) pour qu’elles soient en mesure de développer à court terme des initiatives concrètes de terrain et qu’elles soient à même, à plus long terme, de contribuer à la mise en œuvre de stratégies et de plans d’actions nationaux de conservation et valorisation de la biodiversité, de gestion durable des ressources naturelles et d’atténuation des effets négatifs du changement climatique.
Le projet est structuré autour des cinq composantes suivantes:
Composante 1: Financement de petits projets liés à la conservation et valorisation de la biodiversité, la gestion durable des ressources naturelles et la lutte contre les changements climatiques ;
Composante 2: Renforcement des capacités administratives, techniques et financières des OSC ;
Composante 3: Mise en réseau des OSC et renforcement des capacités de dialogue avec les gouvernements ;
Composante 4: Capitalisation et diffusion d’expérience ;
Composante 5: Suivi et gestion globale du programme.
L’UICN-Med en tant que bénéficiaire de la subvention du FFEM, agit comme opérateur central en assurant la maîtrise d’œuvre de la coordination globale du programme ainsi que la gestion administrative et financière de toutes ses composantes.
Le financement des petits projets (Composante 1) a fait l’objet de conventions de financement signées entre l’UICN-Med et les OSC bénéficiaires. Les versements sont effectués par tranches, sur des comptes spécifiques ouverts par les bénéficiaires, et en fonction de l’avancement des activités.
Le responsable Afrique du Nord à l’UICN-Med assure la coordination globale du programme. Dans chaque pays, un/une coordonnateur (trice) national(e) est recruté, pour assurer la maîtrise d’œuvre des différentes composantes du programme. Il/elle est appuyé par un réseau d’experts pour la mise en œuvre des différentes activités.
Le projet est prévu sur une durée de trois ans (un an de préparation de l’appel à projet et deux ans pour la mise en œuvre des petits projets) et le coût total du projet est de 2 400 080 € avec une contribution du FFEM de 1 000 000 €, de la Fondation MAVA de 1 000 000 €, et des porteurs des petits projets sélectionnés (0,4 M€ – 30% de cofinancement par petits projets demandés.)

MédiocreMoyenBienTrès bienExcellent
Loading...

Aucun commentaire

Commenter l'article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.