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Cérémonie d’ouverture du Pavillon Des peuples et communautés autochtones Dans la Zone verte de la COP22

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      La Zone verte de la COP22 qui est un espace dédié à la société civile et aux innovations, présentant plus de 500 side-events, pavillons, stands et activités a été au rendez-vous mardi 08 novembre dernier avec la Cérémonie d’ouverture du Pavillon des peuples et communautés autochtones
De nombreux participants étaient présents à cette cérémonie d’ouverture du Pavillon des peuples et communautés autochtones : Cet événement intitulé « Connaissances traditionnelles pour l’action climatique » qui a été marqué par des présentations musicales et des danses des communautés Russes et d’Europe de l’Est ainsi que de la communauté Amazigh marocaine.
A la suite de cette représentation culturelle, Mme Hindou Oumarou Ibrahim, la co-présidente du Forum international des peuples autochtones sur les changements climatiques et coordinatrice du Pavillon a accueilli avec enthousiasme les participants et salué le gouvernement du Maroc pour son soutien au Pavillon pour aider à porter la voix des peuples et communautés autochtones durant cette Conférence des Nations unies aussi bien au Maroc qu’au-delà de l’événement.
Selon Hindou Oumarou Ibrahim, il y a plus de 300 millions d’individus appartenant aux peuples et communautés autochtones à travers le monde. Leurs terres et leurs modes de vivre sont en danger à cause du changement climatique et d’un développement non-durable. Selon elle, il est d’une importance critique que toutes parties prenantes du climat fassent front commun et nouent des partenariats avec ces peuples afin de garantir un développement durable et la mise en œuvre d’une approche solidaire pour répondre et s’adapter au changement climatique, tout en respectant les droits, les terres et les modes de vie de ces communautés.
Pour sa part, le Chef du pôle Société civile, M. Driss El Yazami, a souligné l’importance de ces communautés dans la lutte contre le changement climatique et déploré le fait que leurs apports soient souvent négligés. Il a rappelé que leurs droits devaient être respectés et que, en tant que peuples, ils offraient de véritables solutions aux problèmes environnementaux tel le changement climatique grâce à leurs savoir-faire et pratiques traditionnels. Pour l’intervenant, les peuples et communautés autochtones sont des parties prenantes essentielles avec lesquels les gouvernements et autres membres de la société civile devraient collaborer pour protéger et préserver notre planète des effets négatifs du réchauffement climatique. Il a enfin précisé que les membres de ces communautés présentes devraient se sentir comme chez eux au Maroc et sur le site de Bab Ighli durant la COP22.
De son coté, Laurence Tubiana, Ambassadrice de la COP21 et championne de haut-niveau pour le climat qui était présente à cette cérémonie d’ouverture. Elle a révélé le fait que son nom de famille était issu des peuples et communautés autochtones.

Qui sont les peuples autochtones ?

Les « peuples autochtones » (ou « indigènes » d’après l’expression anglaise « indegenous people ») forment près de 5 % de la population mondiale. Ils comptent environ 370 millions de personnes en plus de 90 groupes distincts dans 90 pays. Dans la plupart des sociétés, les peuples autochtones ont un accès moindre, voire sont exclus de la vie économique sociale et politique et leur culture est marginalisée. Ils peuvent être exposés à des violences, voire des persécutions s’apparentant à des génocides.
Ils sont définis comme les descendants des habitant(es) d’un pays ou une région à l’époque où des groupes de population de cultures ou d’origines différentes y sont arrivés et devenus prédominants, par la conquête, l’occupation, la colonisation… Par exemple, les Aborigènes en Australie sont au nombre de 460 000, soit 2,3 % des australiens. Les indiens du Brésil sont environ 750 000, dont la moitié vivent dans la forêt amazonienne.
On parle parfois de « peuples premiers » ou de « peuples tribaux ». Ils sont reliés à des cultures qui existaient avant leur colonisation et en gardent des caractéristiques : langues, territoires, systèmes de droits coutumiers, connaissances traditionnelles, etc.
Autres groupes humains pouvant être victimes de discriminations, de violence et d’atteintes aux droits humains similaires, les minorités : groupes ethniques, religieux ou linguistiques dont les membres sont moins nombreux que le reste de la population et partagent une identité commune. Le régime des castes induit également l’existence de groupes sociaux victimes de discriminations.
D’après l’ONU « Les peuples autochtones de presque tous les pays ont pâti des conséquences de l’exploitation, de l’assujettissement et de la domination par les États à travers le monde. Le sixième alinéa a du préambule de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones indique que  « les peuples autochtones ont subi des injustices historiques à cause, entre autres, de la colonisation et de la dépossession de leurs terres, territoires et ressources, ce qui les a empêchés d’exercer, notamment, leur droit au développement conformément à leurs propres besoins et intérêts ». Ces entreprises de l’ère coloniale se poursuivent dans de nombreux pays aujourd’hui. Qu’on les prenne un par un ou dans leur globalité, les éléments ou principes de bonne gouvernance ont été appliqués par très peu de pays ». (Rapport de la 13ème session de l’Instance permanente sur les questions autochtones, 2014).
Aussi, il y’a lieu de noter qu’une bonne partie de la biodiversité terrestre se trouve sur les territoires des communautés autochtones. Ayant développé des savoirs et savoir-faire concernant leurs terres et leur environnement, généralement transmis de façon orale, ces communautés jouent un rôle important en matière de gestion et d’identification des ressources naturelles, de la biodiversité, des disponibilités en eau, ainsi que de maintien de la diversité linguistique, bien commun de l’humanité. Elles sont ainsi au cœur des questions de propriété foncière, intellectuelle (plantes, médicaments) et de luttes pour le maintien de la forêt tropicale.
En lien avec des partenaires internationaux, des peuples autochtones s’organisent pour leurs droits de propriété y compris la propriété intellectuelle, le recueil des savoirs, la création de nouvelles activités, comme l’écotourisme, et dans certains cas pour des réformes de droits coutumiers défavorables aux femmes.
DNES : Mohammed Drihem

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