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L’UNIVERSITE AL AKHAWAYN D’IFRANE / INEGALITE ET MARGINALITE : ENTRE LE LOCAL ET LE GLOBAL 

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L’UNIVERSITE AL AKHAWAYN D’IFRANE
ORGANISE LA TROISIEME CONFERENCE ANNUELLE
DES SCIENCES SOCIALES SOUS LE THEME :
« INEGALITE ET MARGINALITE : ENTRE LE LOCAL ET LE GLOBAL »
La faculté des sciences humaines et sociales de l’Université Al Akhawayn d’Ifrane organise la troisième conférence annuelle des sciences sociales au Maroc les 20, 21 et 22 mai 2016 sous le thème de : « Inégalités et marginalités : entre le local et le global ».
Selon les organisateurs, le but de cette rencontre est de permettre aux chercheurs de partager leurs études empiriques et de soulever des questions sur les sources, manifestations et significations des phénomènes de l’inégalité et de la marginalité dans leurs dimensions multiples.
A ce sujet, il y’a lieu de rappeler que les débats sur les concepts d’inégalité et de marginalité sont en effet négligés au Maroc et dans les sciences sociales en général et cette conférence vise à soulever des questions d’ordre théorique. L’inégalité et la marginalité sont souvent liées l’une à l’autre. Malgré la divergence des approches analytiques, il semble que la marginalité est souvent associée à la problématique de l’inégalité et plus précisément aux inégalités de types économiques.
On rapporte aussi que dans les années 1960 et 70 les deux concepts sont apparus ensemble dans les travaux de l’école latino-américaine d’inspiration marxiste qui se penchait sur l’analyse du développement économique capitaliste et de ses conséquences. Progressivement, cependant, les termes « inégalité » et « marginalité » ont été remplacés par des concepts plus « neutres » et moins contestés, tels « l’autonomie relative » ou encore les relations « centre-périphérie » qui contribuent au sous-développement de la périphérie. Cependant, le manque de débat sur la question des inégalités et de la marginalité ne les a pas éliminées de la réalité sociale, bien au contraire. Dans différentes régions du monde et notamment en Afrique du Nord et au Moyen Orient, les chercheurs et les observateurs des changements sociaux, économiques, politiques ou culturelles, sont confrontés à la croissance des inégalités et des formes diverses de marginalité. Le problème se manifeste en effet à toutes les échelles, du local au mondial en passant par l’échelle nationale, à tel point que ces concepts commencent à devenir de plus en plus pertinents dans différents milieux académiques. Il y a actuellement un consensus sur le fait que les problèmes associés à l’inégalité et la marginalité ne peuvent être conçus qu’à travers une perspective structurelle, et non limités à une vision conjoncturelle. On ne peut donc analyser les différentes formes de violence ou d’extrémisme sans prendre en considération les contextes d’inégalité et de marginalisation qui se multiplient constamment. De même pour les courants migratoires qui s’effectuent à l’intérieur d’un pays (migration rurale-urbaine) ou entre continents (migrations internationales). Au niveau local, l’inégalité a produit plusieurs formes de marginalités qui se manifestent en termes de classes sociales, de genres, de groupes ethniques ou d’espaces géographiques. Les flux migratoires et les violences ne sont pas les seules manifestations de l’inégalité. Nous sommes en effet toujours confrontés à de nouveaux mouvements sociaux et à de nouvelles formes d’expressions culturelles qui expriment, à leurs propres manières, un malaise de la part des couches sociales subalternes qui devraient interpeller nos décideurs et gouvernements. Au niveau national et international, les relations de force et les inégalités dans la distribution des richesses ont contribué à l’émergence de « nouveaux mouvements »sociaux et à de nouvelles formes de contestation qui se trouvent simultanément aussi bien dans des pays développés, que dans des pays sous-développés ou en voie de développement. Ces contestations se focalisent à la fois sur les facteurs structurels et institutionnels qui maintiennent les mêmes rapports de pouvoir et la distribution inégale de la richesse. Trouver des solutions aux problèmes des inégalités et marginalités est souvent au centre des revendications de ces mouvements contestataires qui proposent de plus en plus des alternatives aux structures établies qui ne font que perpétuer les inégalités. Un aspect important du débat sur l’inégalité et la marginalité est conceptuel car il remet en cause les solutions « prêt-à-porter » véhiculées par un savoir techniciste et néolibéral qui a tendance à reproduire ces inégalités. Un des buts de cette conférence est la mise en examen de ce type de savoir qui produit de tels schémas et l’analyse de ses propositions de base. Les militants qui animent les groupes sociaux contestataires, ainsi que de nombreux chercheurs « engagés », ont depuis longtemps critiqué ce paradigme néo-libéral du développement. Mais le sens et la portée libératoire des solutions alternatives doivent eux aussi être problématisés. Les organisateurs de la conférence sur « Inégalités et marginalités » espèrent que les chercheurs vont pouvoir confronter les idées et les approches analytiques d’une manière qui dépasse les idéologies et les barrières érigées entre les différentes disciplines académiques. En restant fidèles à l’esprit de la multidisciplinarité affirmé lors des dernières conférences, les organisateurs souhaitent réunir des chercheurs de toutes les branches des sciences sociales: historiens, anthropologues, juristes, politologues, économistes, linguistes, géographes et autres. Quels types de relations existent-ils entre les inégalités locales, régionales et globales ? Comment la mondialisation des siècles passés a-t-elle engendré les inégalités et la marginalité des temps actuels ? Quels sont les dimensions politiques de l’inégalité ? Qu’elles en sont les conséquences sociales ? Comment la marginalité peut-elle se manifester culturellement ? Quel rapport existe-til entre la marginalité et la violence ? Sans sous-estimer l’importance des structures et des relations économiques dans la définition de l’inégalité et de la marginalité, les organisateurs souhaitent que les présentations dépassent les approches matérialistes classiques. Les organisateurs se proposent au programme de la rencontre des présentations sur les thèmes suivants :
– le développement humain et le développement économique
– les impacts des nouvelles technologies de l’information et de la communication sur l’inégalité/ marginalité
– les dimensions juridiques et légales de l’inégalité/ marginalité
– les dimensions sociales et spatiales de l’inégalité/ marginalité en termes de logement, d’éducation, de santé, d’emploi, etc.
– les expressions artistiques et culturelles de l’inégalité/ marginalité
– Marginalité et genre
– les rapports entre l’inégalité/ marginalité et les institutions politiques établies
– la marginalisation de la jeunesse et de ses « sous-cultures ».
– les solidarités locales, nationales et transnationales

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