Home»Correspondants»TENIR EN RESPECT NATIONS ET TRADITIONS

TENIR EN RESPECT NATIONS ET TRADITIONS

0
Shares
PinterestGoogle+

   TENIR EN RESPECT  NATIONS ET TRADITIONS

    Le  célèbre ouvrage de julien Benda, La trahison des clercs, donne l’impression que les intellectuels évoluent à l’intérieur d’une sorte d‘espace universel en dehors de toute frontière nationale et de toute identité ethnique.

Il allait de soi pour cet auteur, en 1927, que s’intéresser aux intellectuels signifiait s’en tenir exclusivement aux Européens.

Les choses ont énormément changé depuis. Pour commencer, l’Europe et l’Occident ne sont plus  des modèles incontestés du reste du monde. Le démantèlement des grands empires coloniaux après la Seconde Guerre Mondiale a amoindri le rayonnement  intellectuel et politique de l’Europe sur ce qu’il était convenu d’appeler les régions arriérées de la planète.

Avec l’avènement de la guerre froide , l’émergence du Tiers Monde et l’émancipation universelle, les nations et traditions non européennes ont été digne d’une attention sérieuse.

Par ailleurs,  l’incroyable accélération des moyens de déplacement et de communication a suscité une prise de conscience toute nouvelle  de ce qu’on a appelé « la différence » et « l’altérité ».

Parler des intellectuels aujourd’hui, est aussi parler de leurs appartenances nationales, religieuses et même continentales qui appellent pour chacune d’entre elles un traitement à part. Ainsi les intellectuels africains ou les intellectuels arabes s’inscrivent-ils dans un contexte historique très spécifique, avec ses propres problèmes, pathologies, titre de gloire et autres.

Cette focalisation de plus en plus étroite de la vision de l’intellectuel est également due à la fantastique prolifération d’études spécialisées qui ont suivi à la trace leur rôle croissant dans la vie moderne .La plupart  des bibliothèques universitaires en Occident offrent la possibilité de consulter des milliers d’ouvrages consacrés aux intellectuels des pays du monde entre chacun de ces pays nécessiterait des années de recherche à lui seul.

Sans compter la diversité des langues dont certaines comme l’arabe, et le chinois, entretiennent une relation très particulière entre discours moderne et vielles traditions, généralement très riches.

Un historien occidental qui voudrait sérieusement comprendre les intellectuels de ces différentes traditions est amené   à consacrer des années de sa vie à  l’apprentissage de leur langue .Pourtant, en dépit  de toutes ces différences et en dépit de l’inévitable érosion du concept universel,  certaines idées générales sur l’intellectuel en tant qu’individu-celui qui nous intéresse ici- semblent bien trouver leur application au- delà des particularismes…

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

MédiocreMoyenBienTrès bienExcellent
Loading...

Aucun commentaire

Commenter l'article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *