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STATUT FLOTTANT DE L’ECOLE MAROCAINE

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      STATUT FLOTTANT DE L’ECOLE MAROCAINE

Il n’y a pas longtemps, l’école, dans une grande majorité de pays en voie de développement, vivait dans un isolement quasi  total, du reste de la société : un isolement voulu,et un isolement imposé de l’extérieur. . A l’époque, il y avait  un consensus général, si on exceptait  des voix qui s’élevaient, par ci, par là, d’intellectuels ou de personnalités politiques qui cherchaient, s’exclamait-on, à importer des modèles d’anciens colonisateurs.

L’école ,en temps qu’institution  de l’état,avait à remplir  des missions  précises dans le temps et dans l’espace conformément à une organisation dictée par des considérations socio-économiques bien déterminées : garantir une  rentrée scolaire sans  heurts , exécuter un programme aux contenus répartis  selon des horaires définis,organiser des contrôles et des examens avec la fermeté exigée. La discipline était rigoureuse. Tout le monde savait à quoi s’en tenir. Etre élève était un métier, les règles du jeu étaient  suffisamment claires pour que tout débordement soit évité, sinon sévèrement sanctionné, en vue de servir d’exemple.

Quant à la fameuse question de l’enseignement –on développait l’apprentissage sans en parler-j’y arrive pour ne pas frustrer certaines sensibilités : tous les efforts étaient focalisés sur le concept des fondamentaux.

Au primaire ,il s’agissait d’asseoir,de mettre en place ,de construire de véritables bases ;des  socles,assez solides pour que la rampe puisse supporter le poids et les mouvements occasionnés par tenez-vous bien le lancement,le décollage,minutieusement préparés grâce aux efforts conjugués des équipes : on y allait avec les fondamentaux ,pour faire découvrir ,conquérir , du savoir,de la science ,de la connaissance !Oui, les sorts se décident  au primaire !

Au collège, pour la réalisation de deux  fondamentaux essentiels, on  prenait la direction, ingénieusement tracée par les deux complices qui sont l’enseigné et l’enseignant : renforcer les acquisitions antérieures, les rectifier,  les consolider, tout en abordant dynamiquement les nouveautés nécessaires à la poursuite de la route du savoir.

Au lycée, tout ce beau monde se trouvant au seuil du supérieur,devait vérifier la  solidité et la résistance des fondamentaux dans le but ,cette fois ,soit d’entreprendre un voyage d’une autre nature ,soit de se contenter du trajet parcouru  .En fin de compte,le lycée  offrait l’occasion de méditer,de dresser un regard appréciatif sur  le chemin parcouru  et un regard explorateur sur la route qui reste à couvrir..

L’évocation imagée et quelque peu  caricaturale d’un état des lieux  de l’enseignement dans un passé non lointain, n’a pas pour objectif de faire l’apologie d’un tel enseignement au détriment de l’actuel, dans bon nombre de pays en quête de développement. Cependant, il est  permis d’ores et déjà de mettre en exergue quelques constatations qui semblent revêtir, à mon humble avis, une importance toute particulière :

-L’intérêt que l’école portait  à la consolidation des fondamentaux n’avait rien de fortuit ni d’anecdotique : apprendre aux élèves à lire, à écrire, à parler, à compter restent incontournables pour tout enseignement qui se respecte.

-La tendance à ouvrir l’école à tous les courants de l’innovation ne semble plus  crédible aux yeux de grands philosophes des sciences de l’éducation, car ce sont bien les fondamentaux développés qui rendent accessibles science et savoir.

-La fâcheuse vision qui consiste à faire jouer exclusivement à l’école des rôles, soit disant jusque- là délaissés volontairement ou involontairement, sous prétexte de l‘aider à rompre son ’isolement, cette fâcheuse vision s’est déjà avérée tendancieuse et grossièrement prétentieuse à partir du moment  ou d’autres institutions ont failli à leurs prérogatives, ainsi que plusieurs composantes de la société civile.

-Autant les états sont responsables de la sécurité physique et matérielle de leurs citoyens, autant ils sont responsables de la qualité de l’éducation, de celle de l’enseignement, qui leur  sont dispensés et ce, pour éviter à tout prix que soient formées des générations au rabais : des générations  qui s’arrêtent à mi-chemin, ne maîtrisant ni les fondamentaux de leurs devoirs, ni ceux de leurs droits. Ne seraient-ce pas là des bases, des  fondements, des germes  d’une société de justice et d’égalité de chances en  gestation ?

-Dans l’attente d ‘un  réel décollage basé sur des fondements sûrs  et réalistes,  un rééquilibrage des rôles s’impose.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

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3 Comments

  1. Mohammed BOUASSABA
    24/09/2015 at 00:07

    EN ETANT AU SEUIL DE L AID AL ADHA AL MOUBARAK, JE SAISIS CETTE OCCASION POUR VOUS PRESENTER MES VOEUX LES MEILLEURS AVEC LA JOIE DE LE VIVRE EN FAMILLE,WA KOULLOU AAM WA ANTOUM BIKHEIR
    Mohammed BOUASSABA / RABAT

  2. Anonyme
    24/09/2015 at 20:48

    j’ai posté hier une lettre de voeux à MONSIEUR ESSAHLAOUI, prière de la publier. MERCI

  3. mohammed.012
    24/09/2015 at 22:54

    très bien

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