Mort, demain, tu accueilleras dans ton monstrueux sein
et tu envelopperas à jamais dans tes sinistres replis,
une fleur fraîche à l’enivrant parfum,
dont l’âme déchirée est plongée dans une noire mélancolie.

Mort, demain, tu auras pour innocente victime,
une âme qui se consume de vivre ;
une âme pure, coupable d’aucun péché ni d’aucun crime,
sinon de vouloir plus que vivre: être libre.

Une âme tourmentée, qui, luttant pour sa légitime liberté
conquise injustement par un monde cupide et sombre,
n’a fait qu’engendrer une entière captivité ;
une âme plongée dans le néant et qui n’est plus qu’une ombre.

Une âme qui dit adieu à son unique raison de vivre: la liberté;
cette liberté, pour laquelle elle a vécu, combattu et va mourir.
Une âme, qui, si elle pouvait ressusciter,
deviendrait peut-être libre et pourrait enfin sourire.

Une âme qui dit adieu à cette liberté tant rêvée et tant attendue,
à ce désir insensé à jamais éteint
et à cet espoir vague et indécis à jamais perdu.
Une âme qui meurt prisonnière et captive, tel est son noir destin.
AHMED  ADDOU