Home»Jeunes talents»DELIRES ET FANTASMES / Vidéo-Poème 11 

DELIRES ET FANTASMES / Vidéo-Poème 11 

0
Shares
PinterestGoogle+

Au-delà de la réalité, j’ai rêvé que j’avais fait un rêve.
Au-delà de la vie, je me suis rendu compte que tout au long de mon existence,  je n’avais fait que bâtir sur le sable.
Au-delà de l’amour, je n’ai éprouvé que solitude partagée et déchirement réciproque.
Au-delà de la misère humaine, j’ai rêvé d’un monde où l’Homme ne serait plus asservi par l’argent ni encore moins aliéné par des slogans.
Au-delà du bonheur, je n’ai vu que cruelle mystification.
Au-delà de la liberté, j’ai découvert que ce n’était qu’un mot.
Au-delà de la justice, j’ai rêvé d’un monde où les juges deviendraient accusés.
Au-delà de la vérité, je n’ai perçu que des échos mutilés ou déguisés.
Au-delà de la religion, j’ai rêvé d’un monde où l’humanité croirait en un Dieu
qui a crée l’univers et les Hommes et non en des dieux que les Hommes ont inventés.
Au- delà de la guerre, j’ai rêvé que la terre était devenue un immense brasier
et qu’au siège des Nations Unies, le secrétaire  général  Ban Ki -moon offrait un cocktail Molotov sous le signe de la paix, pendant que tous les chefs d’Etat avec leurs ministres et leurs généraux chantaient et dansaient autour des cadavres de leurs soldats massacrés.
Au-delà de la politique, j’ai rêvé d’un monde sans frontières, sans visas et sans drapeaux, qui porterait le nom de « TERRE DES HOMMES » et qui serait reconnu par tous comme tel.
Au-delà de moi-même, j’ai pris conscience que je n’étais rien, que je n’avais rien et que je ne savais rien.
Au-delà de la mort, j’ai senti mon âme submergée par une lumière resplendissante qui ne connaît point d’éclipse.
Au-delà de tout, il n’y a rien  et  pourtant, au-delà de rien, il y a tout.
Au- delà du jour, il n’y a que la nuit, rien que la nuit.
Au-delà d’aujourd’hui, il n’y aura pas demain comme il n’y a pas eu hier.
Au- delà de mes rêves, j’ai réalisé que je n’avais point rêvé.

AHMED  ADDOU

MédiocreMoyenBienTrès bienExcellent
Loading...

Aucun commentaire

Commenter l'article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *