Voilà déjà cinq ans que la révolution syrienne eut été déclenchée.Le bilan est ,on ne peut plus ,catastrophique .Il  y a eu plus de 300 000 morts et blessés ,et des millions de refugiés.Jamais un pays en guerre civile   n’avait connu un aussi lourd bilan.Aux opposants modérés s’étaient ajoutés les combattants d’El Noussra proches d’Al caida et les combattants  de ce qu ‘on appelle l’EI(l’état islamique) ce groupe armé le plus extrémiste, le plus violent, le plus meurtrier .Qualifié de terroriste pour ses positions et ses méthodes radicales   ,l’ EI est  coupable de crimes de guerre et de  crimes  contre l’humanité  en  Irak et en Syrie .

   Si « le printemps arabe » a eu raison de la chute des dictateurs en Tunisie, en Libye , en Egypte et au Yemen en 2011 ,la Syrie semblait résister à tout changement politique.Les USA et l’Europe ont étudié toutes les options possibles pour faire tomber Bachar Al Assad  en intervenant  militairement en Syrie ,mais le non de la Russie en conseil de sécurité,l’année dernière eut empêché toute action militaire ;

 La présence de l’EI dans le pays  a compliqué  le débat sur un possible changement du régime en Syrie ;En effet comment faire la guerre à Bachar Al Assad  alors qu il y a un pire ennemi à combattre à tout prix qu’est l’EI qui menace directement les intérêts des Occidentaux.Au moment où  l’Occident  étudiait toutes les options possibles(  y compris le dialogue entre le régime syrien et l’opposition modérée, ce qui a été fait à maintes reprises à Genève   il y a deux ans)pour détrôner le dictateur,  l’EI  s’acharnait  à commettre des crimes de guerre les plus atroces comme le génocide des populations Kurdes et même des exécutions sommaires  des otages occidentaux et des opposants syriens modérés .Ces assassinats féroces   ont fortement choqué l’opinion internationale et  suscité  l’indignation du monde entier y compris  chez les musulmans  si bien que la question de déstabiliser le dictateur Bachar Al  Assad laisse à réfléchir et  se pose de moins en moins . Toute l’attention des Occidentaux  s’est donc focalisée sur une guerre ouverte contre Daesh ;D’où le déclenchement de la guerre contre l’EI par la coalition internationale  ces derniers mois.

   Outre l internationalisation des menaces islamistes illustrées par des attentats terroristes en Europe notamment en France il y a un mois et avant- hier à Copenhague et qui malheureusement se continuent , des menaces d attentats sont constamment signalées sur l ensemble du Maghreb ;le rêve d un printemps arabe qui ouvrirait la voie à une démocratisation du monde arabe est devenue une chimère  quand on voit ce qui se passe en Libye,  en Egypte et au Yemen à l exception du Maroc et de la Tunisie qui ont réussi-Dieu merci- à éloigner le spectre d une guerre civile quoique ces deux pays restent tout de même sur leurs gardes face aux menaces terroristes.

 Face à ce monde arabe en  effervescence ,face à  l internationalisation de ce qu ‘on appelle  » la mouvance terroriste » induit par l’EI de Syrie et d’Irak , tout laisse à penser que le régime  de Bachar Al Assad (même si le maintien du dictateur à la tête du régime n’est pas souhaitable) peut être un rempart solide contre le chaos en Syrie .C’est une question de nécessité géopolitique qu’on le veuille ou non.