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Big data ou le nouveau système de contrôle panoptique

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Les nouveaux leaders de l’informatique mondiale  ont pu mettre en place une nouvelle architecture virtuelle du panoptique de Jeremy Bentham(1780). La vision de Michel Foucault dans Surveiller et punir(1957) fut aussi développée. Pour ce faire, les nouveaux contrôleurs virtuels n’ont besoin que d’une machine connectée à Internet.

 

 Le système de contrôle massif est retrouvé dans ce qu’on appelle communément les big data ou les données massives. Pour les leaders du net  comme Google, Facebook,  Apple, twitter, SaaS, IBM, Oracle-Exadata, Microsoft-Parallels  et autres,  c’est une nouvelle formule qui peut garantir  une  nouvelle et importante  source de fortune.  A titre d’exemple, Acxiom  exploite les données de 700 millions de personnes. Le produit de cette exploitation est un  chiffre d’affaire qui dépasse  1,1 Milliard de  dollars !

 

A San Francisco, il y a des entreprises spécialisées dans l’analyse prédictive des comportements humains et des tendances émotionnelles, culturelles et sociales des internautes. Cette analyse se fait à l’aide des  logiciels spécialisés qui permettent de  détecter les centres d’intérêt, les chemins parcourus, et les lieux de travail ou de loisirs..etc.

 

Une première leçon à retenir : A l’ère du numérique du XXI° siècle,  chaque information sur les internautes vaut de l’argent.

 

 Nous allons donner  à présent,  d’autres exemples plus pratiques :

 

  • sur Google, avec le même identifiant et le mot de passe nous avons accès à tous les services Google. Cela peut garantir le suivi de la traçabilité  des internautes sur un ensemble de services du nuage (Cloud computing). Les noms de quartiers, les services publics et privés sont de plus en plus visibles sur Google Maps, le « Content Management System »  ou le système de gestion de contenu sera reconnaissant aux usagers (users) qui l’alimentent gratuitement mais indubitablement !

     

  • Sur Youtube aussi, il est souvent recommandé aux internautes des vidéos qui concordent avec les vidéos vues fréquemment. Si vous aimez la musique orientale par exemple, ce service vous propose des vidéos  qui répondent à votre goût.  
  • Facebook  à son tour, nous demande souvent de mettre à jour nos données personnelles si nous apparaissons à Oujda, puis  à Casablanca et à Marrakech. Les boites de dialogue  qui apparaissent à gauche nous incitent à mettre à jour notre profil. Il nous est proposé des amis que nous « connaissons peut être », et voici le phénomène  du petit monde  (Stanley Milgram, 1967) qui est enfin vérifiable.
  • Nous sommes appelés aussi à alimenter « la reconnaissance faciale » par la mise des noms sur les visages des nos amis. Il est reconnu maintenant que grâce à des logiciels qui puisent dans ces bases de données, il suffit d’apparaître sur une autre photo, pour que le système nous identifie.
  • dans les dernières années, l’analyse prédictive, représente  le centre d’intérêt des entreprises informatiques qui développent des applications à usages différents (politique, sécurité, sport, et même pour les grandes surfaces grâce à la téléphonie mobile,  et les applications de géo-localisation.  Il est facile actuellement de capter des clients à l’aide des  annonces vibrantes sur leurs téléphones. Pour les  banques aussi, des applications sont développées pour détecter les clients mécontents  du service. L’outil de détection est toujours les données massives échangées sur le Net.

 

Les informations sur Internet  (notamment ceux des réseaux sociaux) sont utilisées pour enquêter sur les candidats, pour chasser des têtes, pour  recruter comme pour licencier des fonctionnaires. Les  élections-USA 2012 ont été menées, en grande partie, grâce aux efforts de l’ingénieur pakistanais Rayid Ghani qui a piloté l’analyse des traces d’opinion autour d’Obama sur le Net.  Par le même principe l’équipe électronique de François Holland  a pu viser des éléments qui avaient un rôle décisif dans les résultats des élections.

 

Une deuxième leçon à retenir lorsqu’on clique sur : j’aime/ je n’aime pas sur facebook, ce n’est pas gratuit !

 

Très récemment, le réseau social Facebook  rachète whatsApp par une  somme  de 19 milliards de dollars. Un grand chiffre qui perd son poids  face à la valeur des données récupérables via l’application :

 

  • whatsApp compte aujourd’hui 450 millions d’utilisateurs actifs,

  • Sur les 450 millions d’utilisateurs, 70%  utilisent l’application  tous les jours,
  • De plus, Le volume des messages échangés sur WhatsApp dépasse désormais la totalité des SMS envoyés chaque jour dans le monde,
  • plus de 600 millions de photos, 200 millions de messages vocaux et 100 millions de vidéos sont postés chaque jour sur WhatsApp,
  • la courbe de progression des utilisateurs, est largement plus dynamique que n’importe quelle autre application ou service.

    Une troisième leçon à retenir : A l’ère du numérique du XXI° siècle: Savoir c’est prévoir, et prévoir c’est pouvoir.  

    L’information  sur Internet est la  nouvelle source de pouvoir. Rappelez-nous ce conseil de Jon Xavier – Journaliste au Silicon Valley Journal « si on utilise un service gratuitement sur le net, nous sommes  alors le produit! »

 

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1 Comment

  1. hanafi obbaha
    09/03/2014 at 21:47

    Merci Mr rachid pour toutes ces informations .tes collégues dés qu’ils sont devenus des insépecteurs ils ont tourné le dos au travail et ils se sont considérés des nouveaux retraités BRAVO (لكل مجتهد نصيب)

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