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Lettre aux membres du Conseil de Sécurité de l’ONU

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Nous sommes des militant(e)s des droits de l’homme au Maroc, des militant(e)s politiques, des intellectuel(e)s et anciennes victimes des années de plomb,  œuvrant pour la paix et le respect des droits de l’homme dans la région. ayant participé  aux efforts de la réconciliation au Maroc, soit dans le cadre des ONG de  droit de l’Homme,  soit en participant directement ou indirectement aux travaux et débats de l’Instance Equité et Réconciliation, nous voudrions porter à votre connaissance notre inquiétude pour les récents évènements dont la ville de Laayoune  a été le théâtre.

Nous n’avons jamais hésité à dénoncer les violations de droits de l’homme quelle que soit la provenance.

En date du 9 novembre, la ville de Laayoune, a été la scène d’actes sanglants et d’une extrême violence  ayant causé la mort de dix éléments des forces de l’ordre et deux civils, la destruction de plusieurs établissements publiques, l’incinération,  le pillage ou le saccage  de  banques, de boutiques et de dizaines de propriétés publiques et privés.

Tout a commencé lors d’une manifestation d’ordre purement social de la part d’une partie de la population retirée  à quelques kilomètres de Laayoune dans le camp dit « Agdim Izik » de plus de 3000 tentes.
Se sont infiltrés dans le camp : des repris de justice, des trafiquants se trouvant dans l’impossibilité « d’exercer » par suite de verrouillage de la région, des séparatistes. Ils ont instrumentalisé cette doléance d’ordre purement social à des fins politiques. Progressivement, ils se sont accaparés  illégalement la gestion du camp. Ces éléments étaient voilés et armés de sabres et de machettes, contrôlant les populations et les détenant en otages.

Bien que le gouvernement ait répondu favorablement à toutes les demandes d’ordre social, ces groupes armés s’entêtaient à maintenir le camp, et à détenir la population en otage, en vue de leurs fins déstabilisatrices.
Face à cette situation, les forces d’ordre ont intervenu, avec  retenue pour mettre fin au camp et libérer les populations. Une violence aveugle et terroriste s’est déchainée de la part des groupes voilés aussi bien sur les forces de l’ordre que sur la ville de Laayoune et sa population.

Le bilan est tristement lourd (sur les 10 tués parmi les forces de l’ordre, 6 ont été égorgés à l’arme blanche). La joie macabre des groupes (comme le démontre leur danse autour du cadavre du policier auxiliaire égorgé froidement) était sans limite, et rappelait malheureusement les méthodes d’Al Qaida.

Les actes de violence commis à Laayoune risquent de déstabiliser  la région et de créer un climat d’insécurité dans une zone vitale pour la paix au monde surtout à un moment où des groupes terroristes liés à Al Qaeda  se regroupent dans la région saharo-sahélienne et l’utilisent comme base arrière pour leurs actes de violence et de terreur.

L’infrastructure du camp, la logistique, le déroulement des négociations (entre le gouvernement et les manifestants), la stratégie d’attaque de la ville de Laayoune et les étrangers impliqués dans ces évènements démontrent clairement l’implication du Polisario, aidé en cela par l’Algérie. De ce fait, le Polisario (et accessoirement l’Algérie, même si elle se dit « non concernée ») viole ses engagements en  faveur de la paix dans la région, au risque de mettre des civils en danger.

Comme vous le savez, le Maroc, a consenti un effort exemplaire dans le règlement des violations graves des droits de l’Homme dans le passé, au Maroc et dans la région du Sahara, par le biais de l’Instance Equité et Réconciliation.

La gestion de ces événements témoigne  de l’engagement continu du Maroc à respecter les droits de l’Homme et à consolider le processus de  construction de la démocratie, ce que nous appuyons fortement.

Le Maroc s’est engagé dans le processus de pourparlers avec le Polisario pour trouver une solution au conflit dans le cadre des Nations Unies et dans le respect total du droit international.
Le Maroc a répondu favorablement aux appels de Nations Unies en proposant « le  plan d’autonomie avancée au Sahara » susceptible de garantir à la population la gestion autonome des territoires en question tout en garantissant la souveraineté du Maroc.

Alors que la doctrine internationale en matière d’autodétermination a beaucoup évolué et que la communauté internationale est de plus en plus convaincue par une solution politique du différend au Sahara, l’Algérie et le Polisario ne cessent de s’opposer à toute initiative de règlement.

Nous, défenseurs des droits de l’homme,  vous interpellons pour rappeler le Polisario et l’Algérie à l’ordre et les mettre devant leurs responsabilités surtout par rapport aux actes de déstabilisation de la région aggravés par l’implication d’éléments terroristes recrutés au Grand Sahara au Sahel pour participer à des actes de barbarie contre les forces de l’ordre et les populations à Laayoune. L’arrestation, selon la presse,  à la suite de ces évènements de 3 algériens (dont un commandant de l’armée algérienne, un retraité hispano-algérien et un algérien d’origine mauritanienne)  et deux tchadiens, en sont l’illustration flagrante.

Nous œuvrons et militons pour mettre fin à ce conflit, couteux sur le plan humain et économique, pour le bien de notre pays et celui de toute la région.

Nous n’avons aucun doute que la communauté internationale fera preuve de leadership en soutenant les efforts du Maroc visant à trouver une solution durable au conflit et fera le nécessaire pour que l’Algérie et le Polisario respectent le droit international, et œuvrent à trouver une solution politique à un différent qui n’a que trop duré et pénalise le développement durable de la région.

Les signataires :

§    Lahcen HADDAD, Professeur, Université Mohammed V et Université de Vermont (USA), écrivain et militant associatif
§    Khadija ROUISSI, Présidente Bayt Al Hikma
§     Jamaâ  BAIDA, Professeur d’Histoire Contemporaine Faculté des Lettres et des Sciences Humaines
§    Fouzia ASSOULI, Présidente de la Fédération de la Ligue Démocratique des Droits des Femmes
§    Baba AHL MAYARA, Président de La Ligue des Défenseurs des Droits de l’Homme au Sahara
§    Hammou OUHELLI , ex ministre , militant associatif et de droit humain
§    Nourredine AFFAYA, Ecrivain et universitaire
§    Sazeka ZERGUI, Président du Forum Sakia Al Hamra Oued Dahab pour la Démocratie et le Développement.
§    Latifa JBABDI, Militante de l’Union de l’Action Féminine ex membre de l’Instance Equité & Réconciliation.
§    Sabah CHRAIBI, Présidente de l’Espace Point de Départ pour la Promotion de l’Entreprise Féminine.
§    Ahmed Ben TOUHAMI, Président Association du Rif pour la Solidarité et le Développement
§    Bouteyeb ABDESSLAM, Président du Centre de Mémoire Commune et l’Avenir
§    Abdelaziz NOUAYDI, Président, Association ‘Adala
§    Ilyas EL OUMARI, Président de l’Association des Victimes des Gaz Toxiques dans le Rif.
§    Hassan TARIK, Universitaire et directeur de la Revue Marocaine des Politiques Publiques
§    Hajbouha ZOUBEIR, Présidente de l’Association Marocaine des Femmes Entrepreneurs pour le Développement AMSED Laayoune
§    Fatima BABOUZAID, Présidente de l’Association El Fath pour le Développement dans la Région de Oued Dahab Lagouira.
§    Union National des Femmes Section Laayoune
§    El Azza LIKLILI, Présidente Femmes Sans Frontières Section Maroc
§    Mehdi BENSAID, Président du Cercle des Jeunes Démocrates
§    Amina BAYANE, Secrétaire Générale Union de l’Action Féminine Section Marrakech
§    Abdelfettah BENNANI, Secrétaire Général Bayt Al Hikma
§    Abdelmajid BELGHZAL, Militant associatif Laayoune
§    Houria ES-SLAMI, Militante des droits Humains
§    Mourad ERRARHIB, Militant associatif
§    Omar BENJELLOUN, Militant associatif
§    Ouafa BERRADA, Membre du bureau de Boujaad Développement Durable
§    Bachir ZNAGUI, Militant associatif
§    Siham CHAFAK,  Expert en business et développement, Viennes    
§    Touria HASNAOUI, Présidente de l’Association Essayida El Houra, Chefchaouen
§    Abbas EL MESNAOUI , Professeur à la Faculté de Médecine de Rabat, Président de l’Association Initiatives pour le Développement Rural, Moulay Bouazza
§    Mohamed BENABDELKADER, Militant associatif
§    Salma KIBBO PERICAT, Responsable section Bayt Al Hikma Paris
§    Omar ALAOUI, Président section Lycée Cercle des Jeunes Démocrates
§    Said ELAKHAL, Chercheur
§    Mohamed Rachid CHRII, Militant associatif
§    Hakima  EL HAITE, militante politique et vice- présidente de L’Internationale Libérale des Femmes 
§    Nabila BENOMAR, Militante associative
§    Ghita Khalid ROUISSI, Militante associative
§    Aicha KHIDANI, Universitaire et militante assistance
§    Fatima AOUAM, Championne sportive mondiale
§    Ali AMAHANE, Anthropologue et militant associatif
§    Abdessalam CHERKAOUI, Ingénieur et militant associatif
§    Mohamed MECHAHOURI, Journaliste
§    Fatima HADDAD, Réseau des Associations Sans Frontières, Boujad
§    Fatima Zohra AKALAY, Militante associative et consultante
§    Abdessamad BENCHRIF, Journaliste, écrivain et militant associatif
§    Hassan ABIABA, militant politique et Président du Forum Libéral
§    Machrouhi DAHBI, Poète et peintre
§    Mohamed AANDAN , Secrétaires Général de l’Association Tichka Ouarzazzate
§    Lahcen SABER, Ancien détenu politique et militant  
§    Aziz BOUSLIKHENE, Entrepreneur , Président de Universiapolis et du Centre National du Développement et d’Alphabétisation, Agadir
§    Hachmi BENTAHER, Universitaire, Président des Réseaux Associatif pour le Développement de l’Oriental
§    Fathia BENNIS, Présidente du Women’s Tribune.
§    Machrouhi DAHBI, Poète et peintre
§    Siham CHOFALC,  Expert en business et développement    
§    Touria HASUAOUI, Présidente de l’association Essayida El Houra, Chaoun
§    Abbas EL MESNAOUI , Professeur à la faculté de Médecine de rabat, Président de l’association Initiatives pour le Développement Rural
§    Mohamed AANDAN , Secrétaires général de l’Association Tichka Ouarzazzate
§    Lahcen SABER, Ancien détenu politique et militant  
§    Aziz BOUSLIKHENE , Entrepreneur , Président du Centre National du Développement et d’Alphabétisation Agadir
§    Hachmi BENTAHER, Universitaire, Président des Réseaux Associatif pour le Développement de l’Oriental
§    Fathia BENNIS, Présidente du Women’s Tribune.
§    Mimi Bradley, fondatrice et présidente de Moroccan American Sociocultural Center, Arab American Leader Women Affairs, Women No War Advocate and Leader

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