Un vaccin réussit à réduire les risques d’infection du sida  

L’annonce accueillie avec optimisme par l’Organisation mondiale de la santé

L’annonce de la mise au point
par des chercheurs thaïlandais et américains d’un vaccin expérimental ayant
réussi pour la première fois à réduire de près d’un tiers les risques
d’infection du SIDA a été accueillie avec optimisme par l’Organisation mondiale
de la santé (OMS) et l’ONUSIDA, rapporte ce jeudi l’agence AFP.
Toutefois, les deux organisations onusiennes basées à Genève font savoir que
«beaucoup de travail reste à faire». Elles ont fait également remarquer que si
ce vaccin a un «un effet protecteur modeste», soit 31,2% des 16 000 personnes
testées en Thaïlande depuis 2003, il n’en demeure pas qu’il soit un nouvel
espoir pour lutter contre cette maladie.

Les chercheurs du ministère
thaïlandais de la Santé
et de l’armée américaine qui ont dirigé cette étude en utilisant les souches du
VIH communes en Thaïlande soulignent que pour l’instant ils ignorent si ce
vaccin pourrait fonctionner avec les autres souches nord-américaines,
africaines ou d’autres régions du monde.

En fait, ce nouveau vaccin est une
combinaison de deux vaccins antérieurs, l’ALVAC et le AIDSVAX, avec un effet
«amplificateur primaire», le premier vaccin attaquant d’abord le VIH et le
second vient renforcer cette attaque.

Pour l’ONUSIDA, même si son efficacité
reste marginale, ce vaccin pourrait avoir un impact considérable, car chaque
jour, 7 500 personnes contractent le VIH dans le monde et deux millions de
personnes sont mortes du SIDA en 2007.